Skip to main content

Archives : les lettres fsc

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #13 • Avril 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Fabien Esnoult, Fondateur et Président de SprintProject

Préparons l’avenir en connaissance de cause

Anticiper est essentiel. La question principale de l’innovation est de trouver le bon timing

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel et un rythme d’innovation technologique et réglementaire accéléré, anticiper les évolutions futures est stratégique pour les acteurs de la Supply Chain. 

Trois freins la conditionnent.

Le premier c’est la connaissance. Les professionnels ont la tête dans le guidon et ne savent pas par quoi commencer tant le champ des innovations s’est élargi : des enjeux de la transition énergétique à l’évolution des modes de distributions urbains, des robots autonomes en passant par la digitalisation de la Supply Chain, les sujets sont vastes et la veille est donc essentielle.

Ensuite, ce n’est pas tout de détecter une innovation, encore faut-il définir le bon timing. On vous parle du RFID, de la blockchain ou de la 5G, mais au-delà de l’effet de mode, la thématique est-elle suffisamment mûre pour investir et mobiliser des ressources ?

Enfin, quels sont les opérateurs pouvant agir sur ces sujets ? La phase opérationnelle doit être sécurisée. Pas de plans sur la comète lorsqu’on est en flux tendus !

De surcroit, nos organisations sont souvent réticentes à la prise de risque pour l’innovation. En cas d’échec, une personne est-elle prête à compromettre son plan de carrière ? Le management est-il prêt à soutenir cette prise de risque ?

Pour cette raison, l’Open Innovation (ou Innovation Ouverte, en français) permet à une entreprise de penser son innovation et sa R&D en intégrant des collaborations extérieures, par le biais d’entreprises, de partenaires et de startups. Car les problématiques sont multidimensionnelles. Par exemple la livraison du dernier kilomètre fait appel à des enjeux réglementaires, de pollution, d’évolution des usages commerciaux, de technologie.

Les approches monolithiques ne suffisent plus : il faut ouvrir les chakras et échanger ensemble !

Les startups ont toute leur place. Trois critères permettent de les sélectionner.

1. Elles doivent répondre à une frustration qu’elles ont identifiée et parfaitement qualifiée.

2. Apporter une réponse simple pour l’utilisateur.

3. Être en mesure de la déployer à grande échelle (scalabilité).

Delivery Academy, la startup qui forme les livreurs du dernier kilomètre, en est l’exemple même :

La frustration ? La livraison urbaine n’est pas toujours en adéquation avec l’image de marque d’une entreprise. Le job de livreur est dévalorisé ce qui génère des problèmes de recrutement ;

La réponse ? Proposer des cycles de formation, pris en charge par des organismes publics, adaptables aux besoins de ces entreprises et apportant un label garantissant une meilleure expérience client ;

Enfin, cette formation peut être assurée à grande échelle.

Pour les robots, les ressources humaines ou la data, l’équation de l’innovation pragmatique est la même. Afin d’aider les acteurs de la filière Supply Chain dans cette logique de prospective, SprintProject aura le plaisir d’animer une session d’échanges entre des startups de son écosystème et les membres de France Supply Chain, le 17 juin prochain lors du Supply Chain Day


FAIT MARQUANT
Des prix pour récompenser l’audace et l’innovation

La SITL vient de fermer ses portes après 4 jours intensifs qui ont vu sur le salon l’arrivée en force de l’intelligence artificielle, la robotisation, l’automatisation, la visibilité transport et la gestion du dernier kilomètre. Parmi les temps forts de la manifestation, la 22ème édition des Prix de l’Innovation a permis de récompenser des exposants dans 4 catégories distinctes : Ainsi, la « Meilleure Innovation Services Transport & Logistique » a été décerné à Open GIE. Le prix a été remis par Xavier Derycke, VP Supply Chain Transformation Rexel Europe. Open est une solution universelle d’ouverture de boîtes à colis connectées. Dans la catégorie « Meilleure Innovation Intralogistique, Robotique & Automatisation », Gabriel Schumacher, Directeur Logistique BSH Electroménager, a remis le trophée à Geek+, une entreprise technologique mondiale dans le secteur de la logistique intelligente. C’est la société Bary qui a gagné la « Meilleure Innovation Technologies, IoT & Systèmes d’information ». Julien Morel, Directeur Supply Chain, Rimowa a remis le prix à cette jeune société qui connecte directement chargeurs et transporteurs, sans intermédiaire ni commission. La « Meilleure Innovation Emballage, Conditionnement & Palette » a été remportée par CMC SPA, prix remis par Alexandre Berger, Directeur Unité d’Affaires, Solutions Logistiques, au Groupe La Poste. Enfin le « Coup de cœur du Jury » a été remis par Vincent Gufflet, Directeur des Opérations, Fnac Darty à RCR Industrial Flooring, spécialiste de la conception et de la création de revêtements de sols industriels. Les lauréats du Start Up Contest 2022 sont : Customs Bridge, prix remis par Fabien Esnoult, Président et fondateur de SprintProject. Une « Mention spéciale » a été décernée à Société Fluviale de Logistique.


À NE PAS MANQUER
Décroche ton job d’été !

Le 13 mai 2022, la Région Ile de France organise une journée pour trouver ton job pour la saison. 40 entreprises pour plus de 5 000 offres d’emplois.

Pour les entreprises membres de France Supply Chain, si vous avez des postes à pourvoir pour cet été, vous pouvez désormais contacter la Région.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #12 • Avril 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Géraud Pellat de Villedon, RSA pour la Supply Chain Michelin et secrétaire le l’Association des chargeurs pour un transport maritime décarboné

Souhaitons bon vent au transport maritime

Seule l’innovation permettra de développer la sobriété énergétique et limiter les émissions de Co2 du transport maritime.

La plupart des études nous montrent que très probablement, il n’y aura pas d’énergie bas carbone pour tout le monde en 2050. Pour le transport maritime qui représente 3,5% des émissions de gaz à effet de serre, les énergies de substitution comme les biocarburants ou les e-fiouls arrivent doucement sur le marché. Ils émettent moins d’émissions de carbone mais on ne peut pas dire que leur impact environnemental est nul ! Ensuite, le maritime sera en concurrence pour acquérir ces nouveaux carburants avec l’industrie et les autres moyens de transport dont principalement l’aviation. En tant que chargeur, nous nous interrogeons donc sur la pérennité, sur la traçabilité et sur la stabilité des coûts de telles solutions sur le long terme.

Il est temps de trouver d’autres solutions avec en ligne de mire le point essentiel : la sobriété énergétique qui se traduit soit par transporter moins, soit par transporter autrement.

C’est la raison d’être de l’Association des chargeurs pour un transport maritime décarboné créée par France Supply Chain et l’Association des Utilisateurs de Transport de Fret (AUTF). Une quinzaine de chargeurs de toute taille se sont réunis avec un objectif commun unique : contribuer à la décarbonation du transport maritime en déployant des cargos utilisant principalement la force du vent, ce que l’on appelle la propulsion vélique. L’objectif, inscrit dans le cahier des charges, est de réduire au moins de moitié les émissions de CO2 par rapport à un transport conventionnel.

Début février 2022, un premier appel d’offre a été lancé pour deux liaisons hebdomadaires transatlantiques entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Notre objectif : mettre en place dès 2024 des porte-containers majoritairement propulsés à la force du vent. Chaque semaine, un volume de chargement, de 500 containers, standard de 20 pieds sera acheminé. Le prix sera fixe, indépendamment de l’offre et la demande. Il sera aussi le même pour tout le monde, quel que soit le volume réservé. Les ETI seront au même niveau de prix que les grands groupes industriels selon le principe de mutualisation.

Le modèle est inédit à la fois sur le plan technologique et économique. Car pour répondre à l’urgence climatique, il faut actionner tous les leviers de l’innovation.

[1] Groupe Avril, Bontaz, Coty, Gerflor, Groupe L’occitane, Groupe Rocher, La Fournée Dorée, Massilly, Michelin, Moët Hennessy, Nestlé Waters, Remy Cointreau

On en parle dans la presse 


FAIT MARQUANT
4 jours pour faire le plein de nouveautés !

C’est aujourd’hui, mardi 5 avril, que la SITL ouvre ses portes au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Évènement incontournable du secteur Transport & Logistique, les organisateurs souhaitent mettre en lumière, plus que jamais, les tendances et actualités du marché : « Nous sommes heureux de retrouver le hall 6 de Paris Nord Villepinte aux dates historiques de la SITL après l’annulation de l’édition 2020 due à la pandémie. Plus de 500 exposants ont répondu présents pour participer à ce nouveau millésime qui s’annonce riche en contenu avec 150 ateliers et conférences de programmés. Les 30 000 visiteurs attendus vont découvrir les dernières innovations du secteur toujours plus écoresponsables », indique Laurence Gaborieau, la nouvelle Directrice de la Division Transport & Logistique de RX (Reed Expositions). Parmi les temps forts de ces 4 jours, le Lab Richesses Humaines de France Supply Chain vous recommande : « Comment faire face aux besoins de recrutement de talents ? », conférence qui aura lieu mercredi, salle mercure de 12h30 à 13h30 avec Xavier Derycke, Cécile Cloarec, Xavier Brusset, Sébastien Perdereau et Philippe Raynaud. A ne pas manquer non plus, la remise des Prix de l’Innovation et la finale du Start Up Contest (en partenariat avec SprintProject) qui auront lieu le jeudi 7 avril à partir de 16h10. Enfin au cours de votre visite vous pourrez vous rendre dans le Showroom 360 pour y découvrir l’intralogistique de demain, avec notamment l’Entrepôt du futur, la Drone Valley et le Circuit test.


À NE PAS MANQUER
Accélérer la transition énergétique de la Supply Chain 

Décarboner les énergies produites et développer des circuits courts énergétiques est devenu un enjeu majeur face à l’urgence climatique. Le 22 mars, France Supply Chain organisait une conférence avec le cabinet LLC Avocats qui a donné ses conseils pour savoir agir sur les enjeux énergie carbone.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #11 • Mars 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Laurent Chardon, VP Sales & Operations Planning Renault Trucks

Réussir la transition vers la mobilité électrique

L’achat d’un camion électrique pour une entreprise est une démarche engagée, qui doit être accompagnée par une expertise technique approfondie et une palette de services

 La règlementation Européenne impose une décarbonation drastique des transports dès 2025. La mobilité électrique est un levier essentiel pour chaque entreprise qui s’engage dès maintenant dans la réduction de ses émissions de CO2. Un camion électrique de distribution urbaine de 16T émet 82% de moins de CO2, par rapport à un véhicule diesel de même capacité, en considérant le cycle de vie complet du camion.

Actuellement un véhicule à batteries est la solution la mieux adaptée pour la distribution urbaine et le transport routier de moyenne distance, avec des routes bien établies et des points de charges rapide qui complètent -en cas de besoin- la recharge nocturne.

Dès 2023, les constructeurs proposeront des solutions plus adaptées, pour du transport national et international. Il est probable qu’une hausse du prix des carburants fossiles pourrait accélérer encore cette transition.

Le passage à l’électrique pour une entreprise est souvent une petite révolution.

De multiples paramètres sont à considérer, comme les objectifs environnementaux de l’entreprise, la configuration du site, les chauffeurs, le type de transport, les routes à parcourir, les possibilités de recharge, le financement, les aides gouvernementales …

Cette transition va bien au-delà de l’achat d’un camion. Les logisticiens doivent être accompagnés par une équipe experte en mobilité électrique, qui réalise un diagnostic approfondi, propose une solution complète, réalise son implantation sur site, et accompagne l’entreprise sur le long terme.

C’est dans cette optique que Renault Trucks, produit en série depuis 2 ans des véhicules électriques dans son usine de Blainville, en Normandie, et prévoit de mettre sur le marché deux mille camions électriques en 2022, du 3,5 tonnes au 26 tonnes). 

Afin d’accompagner au mieux chacun de nos clients qui s’engage vers l’électromobilité, nous avons mis en place une équipe dédiée de spécialistes, avec des relais dans toute l’Europe, pour leur apporter un conseil sur mesure et un accompagnement à 360°. Celui-ci intègre tout l’écosystème du transporteur, ses clients, son dépôt… Et bien sûr les chauffeurs, qui sont les meilleurs ambassadeurs de nos camions électriques dès lors qu’ils y ont goutés. 

L’important est de développer la mobilité électrique pour tous, en associant tous les acteurs de l’écosystème.


FAIT MARQUANT
Les salariés de Toyota, à Onnaing au chômage partiel pour la 3ème fois depuis le début de l’année

Largement entamée dans les années 80, la désindustrialisation de la France a connu son paroxysme dans les années 2000, période au cours de laquelle certains capitaines d’industrie ne voyaient plus l’intérêt de posséder des unités de production. On se souvient notamment d’Alcatel, dont le président, Serge Tchuruk, voulait une entreprise « sans usine ». L’idée étant de se recentrer sur la R&D, les brevets, le marketing et le commerce et de sous-traiter le reste. D’autre groupes industriels ont préféré conserver la fabrication en choisissant toutefois de délocaliser certains sites dans les pays où la main d’œuvre était la plus intéressante. Enfin des pans entiers de l’industrie ont été complètement abandonnés (certains composants chimiques ou électroniques par exemple) au profit des pays asiatiques devenus de fait, les sous-traitants du monde entier. La mondialisation des échanges et la compétition commerciale des groupes au niveau planétaire ont créé les conditions de cette interdépendance généralisée. La semaine dernière, l’arrêt des chaînes de production de l’usine Toyota d’Onnaing près de Valencienne, pour cause de pénurie de semi-conducteurs, en est une nouvelle illustration. Les crises successives nous invitent à réfléchir sur la relocalisation des productions essentielles ou stratégiques, mais aussi à consolider les Supply Chain internationales avec pour point de mire une visibilité end to end et une plus grande agilité pour mieux s’adapter à toutes les situations, y compris les plus imprévisibles.


À NE PAS MANQUER
Vers une économie à faible émission de carbone

Le LAB SupplyChain4Good lance le projet « CO2e Measurement Across Supply Chain » avec un sondage ayant pour objectif d’analyser les pratiques actuelles de mesure de CO2 dans les chaînes de logistiques afin de construire un guide des bonnes pratiques.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #10 • Mars 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Xavier Derycke, VP Supply Chain Transformation Rexel Europe

Un guide 2022 des formations supérieures pour valoriser les fonctions Supply Chain

Les fonctions Supply Chain ne sont pas encore pleinement valorisées auprès du grand public et surtout des jeunes. France Supply Chain développe depuis plusieurs années des outils et des ressources pour susciter des vocations et montrer les différentes voies d’accès aux fonctions de la Supply Chain.

En 2020, un guide des formations supérieures avait déjà été réalisé par le LAB Richesses Humaines. Il a permis de formaliser le vaste panorama français des formations Supply Chain existantes auprès des entreprises mais aussi des étudiants. Il fait désormais référence. Mais les compétences et les programmes de formation évoluent.

Cette année, nous renouvelons donc la démarche par la mise à jour de ce guide à travers la toute nouvelle édition 2022. Depuis le 14 mars, plusieurs organismes de formation ont été contactés pour recueillir les informations sur les 140 parcours recensés. 

Les échanges avec les responsables de cursus seront aussi l’occasion de mieux identifier les viviers des futurs talents d’une part et de renforcer le réseau de France Supply Chain.

Si vous êtes un organisme de formation et que vous souhaitez mettre en avant un ou plusieurs de vos parcours Supply Chain, n’hésitez pas à prendre contact avec nous pour apparaître dans la prochaine édition du guide.

Si vous êtes une entreprise, parlez-en autour de vous, pour susciter encore plus de vocations ! 


FAIT MARQUANT
Des centres-bus pour la distribution urbaine

RATP Logistics vient de mettre à la disposition d’Amazon deux nouveaux centres-bus à la Garenne Colombes et à Châtillon, pour permettre au e-commerçant d’organiser sa logistique du dernier kilomètre. Ces sites seront opérés par Ecolotrans, un transporteur résolument écolo depuis sa création en 2005. A noter que le site de Bagneux utilisera la technologie AutoStore, un système de préparation de commandes robotisé et compact qui permet de stocker un grand nombre de produits dans un espace restreint. On ne peut que se réjouir d’une telle initiative qui s’inscrit dans la suite logique des actions déjà entreprises par le groupe RATP « pour imaginer la ville de demain ». En effet, la raréfaction du foncier en zone urbaine dense, la réduction des délais de livraison (notamment sous la pression des consommateurs) et les politiques urbaines plus restrictives, encouragent les acteurs privés et publics à trouver des solutions à la fois pragmatiques et soucieuses des enjeux climatiques. A travers cette mise à disposition d’actifs immobiliers inoccupés à certains moments de la journée, le groupe RATP, et notamment sa filiale RATP Solutions Ville (1), s’inscrit dans une logique vertueuse visant à « s’engager chaque jour pour une meilleure qualité de ville ». Reste que sur l’ensemble du territoire les villes sont confrontées à de nombreux défis urbains, sociaux et environnementaux, qui nécessitent des changements profonds. Or, si de telles initiatives locales sont appréciables, voire nécessaires, pour répondre dans des délais courts à des problématiques de distribution, il parait indispensable que le politique s’en empare rapidement pour fixer la ligne directrice ainsi que le cadre réglementaire d’une logistique urbaine réfléchie, cohérente, efficace et durable.

(1). Le groupe RATP a réuni en une seule entité les expertises de 4 de ses filiales : RATP Habitat, RATP Real Estate, RATP Connect et RATP Capital Innovation. L’offre Solutions Ville by RATP Group a pour ambition de proposer des solutions intégrées. RATP Logistics est une des composantes clés de cette offre.


À NE PAS MANQUER
Automatiser les tâches informatiques de la Supply Chain

Le Livre Blanc Supply Chain x RPA réalisé en partenariat avec Wavestone est publié ! Il présente la RPA, son utilisation et ses bénéfices pour les activités de la Supply Chain. L’automatisation des processus chronophages de la Supply Chain est devenue un enjeu majeur.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #09 • Mars 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Frédéric Vallet, Président de DB Schenker France

Privilégions le collectif

Seule une approche commune permet de maîtriser les urgences actuelles

Piotr Zborowski est le président de DB Schenker Pologne. Depuis une dizaine de jours, il a mis en place très rapidement une cellule d’accueil pour les 90 collaborateurs ukrainiens et leurs familles souhaitant passer la frontière. Cette cellule les aide à traiter les questions de logement, de nourriture, de vêtements et administratives. Son initiative a été soutenue par tout un écosystème d’associations et de volontaires polonais.

En Ukraine, un jour après l’invasion russe, des avances de salaires ont été données aux collaborateurs locaux de DB Schenker pour qu’ils puissent retirer les derniers billets disponibles dans les distributeurs. En Russie, où nous comptons un millier de collaborateurs, sur 77 000 dans le monde, les salaires sont payés même si pour l’heure les flux de marchandises sont stoppés en dehors des produits pharmaceutiques.

Et si c’était nous ? Ces actions solidaires ne se limitent bien sûr pas à celles de DB Schenker, mais elles nous incitent d’abord à nous interroger, sur notre propre responsabilité sociétale et parfois notre individualisme.

Elles montrent aussi que, dans une situation aussi complexe, il est urgent d’agir en temps réel et ensemble, sur le front de la solidarité comme sur le front du métier.

Comme d’autres entreprises, DB Schenker France a mis en place une cellule de crise transversale avec la direction commerciale, le juridique et ses experts métiers… La situation actuelle est si complexe que nous devons réaliser chaque jour des arbitrages comme autoriser un transporteur sous-traitant, déjà en Ukraine, à décrocher sa remorque, laisser le fret sur place et revenir en Pologne avec le tracteur. A nous de coordonner les conséquences juridiques avec nos clients en pointant que la priorité doit demeurer la sécurité des collaborateurs.   

Les dernières informations, celles qui sont bien « réelles » et écrites, au-delà des annonces dans les médias, sont très difficiles à décrypter, en particulier sur les sanctions. Industriels, transporteurs et logisticiens n’ont parfois séparément qu’une vision partielle du puzzle actuel et des risques potentiels. Parlons-nous, échangeons entre professionnels ! Parlons aussi à nos équipes pour montrer qu’il n’a jamais été aussi important de privilégier le collectif et la solidarité. 


FAIT MARQUANT
La logistique impactée par les hausses du carburant

Même si en ce début de semaine le prix de l’essence à la pompe devrait légèrement baisser (par rapport à la flambée de la semaine dernière), il est clair que les mois prochains seront douloureusement impactés par les hausses de carburant. En cause, bien entendu, le conflit en Ukraine et ses conséquences sur la disponibilité des ressources énergétiques et de certaines matières premières. Mercredi dernier, Bruno Lemaire a comparé la crise énergétique actuelle au choc pétrolier de 1973. Une situation très préoccupante pour les ménages mais aussi pour les entreprises qui devront reconsidérer leurs coûts logistiques à l’aune de cette nouvelle donne. En effet, une flambée violente et durable du baril de pétrole serait de nature à fragiliser l’équilibre financier de nombreuses entreprises, notamment dans les domaines du transport, mais également dans d’autres secteurs d’activité. Ainsi certains groupes industriels seront dans l’obligation de revoir drastiquement leurs dépenses avec des mesures pouvant aller jusqu’à la remise en cause de certaines implantations nationales ou lointaines, établies en fonction d’un coût de transport désormais obsolète. Mais si l’on veut nuancer ce sombre tableau par une touche d’optimisme, on pourrait également se dire que les circonstances aussi dramatiques soient-elles, vont forcément contraindre le monde économique à s’interroger sur ses choix énergétiques et l’inviter à accélérer la mise en œuvre d’une transition plus vertueuse et moins énergivore.


À NE PAS MANQUER
L’hydrogène au service du transport de marchandises

Le 16 février France Supply Chain et France Hydrogène informaient les acteurs de la chaîne logistique sur les perspectives du poids lourd électrique à hydrogène pour le transport de marchandises. Vous pouvez retrouvez le replay de la conférence et les réponses apportées lors des échanges sur notre site.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #08 • Mars 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Jean-Michel Guarneri, Président France Supply Chain International

La Supply Chain à l’heure de la guerre en Ukraine

Après les risques sanitaires et climatiques, gérer le risque géopolitique

Le conflit ukrainien, avant d’être une crise économique et un souci de Supply Chain, est d’abord un drame humain : c’est la guerre avec ses cohortes d’horreurs. Aujourd’hui, la priorité de la Supply Chain est de pouvoir acheminer des vivres et des produits de première nécessité auprès d’une population en souffrance.

Au-delà de cette mission d’urgence, la guerre en Ukraine a plusieurs conséquences sur les Supply Chain. Même si ces dernières ont fait preuve de résilience pendant la crise de la Covid, personne n’était préparé à une crise géopolitique de cette ampleur, fermant progressivement l’accès à une zone d’échanges de la taille d’un continent. 

Les entreprises ayant une activité en Russie sont exposées en tant qu’employeur, client et/ou fournisseur. Certaines ont opté pour l’abandon pur et simple de toute activité en Russie en gelant leurs flux d’échanges, avec le souci de protéger leurs équipes. D’autres n‘ont pas encore franchi le pas, notamment les entreprises qui ont des réseaux de distribution et des usines importantes sur place. Elles doivent protéger et prendre en charges leurs employés et elles tentent de continuer à approvisionner les magasins pour ne pas pénaliser la population locale, tout en respectant les sanctions économiques.

A moyen terme, c’est toute la Supply Chain mondiale qui est impactée. Des entreprises ont adopté une stratégie de contournement des zones de guerre par l’ouest via la Scandinavie ou par l’est via la Chine et Singapour avec pour conséquences des coût plus élevés et des capacités de transport limitées et aléatoires. Elles ont toutes créé des cellules de crise pour réorganiser leurs flux et décrypter les sanctions économiques en particulier analyser les produits pouvant avoir un usage militaire et être interdits à la vente en Russie. Pour celles qui continuent à livrer la Russie elles le font départ usine « Ex Works » marchandises prépayées. Les contrats d’assurance ne couvrent plus les marchandises transportées et les moyens de transport dans les zones de conflits.

Désormais, dans ce monde encore plus « VUCA » (Vulnerability, Uncertainty, Complexity, Ambiguity) l’enjeu principal de la Supply Chain est d’être plus résiliente et de savoir s’adapter en permanence à des risques majeurs sanitaires, climatiques ou géopolitiques. Ces phénomènes ne vont malheureusement plus faire figure d’exception ces prochaines années et vont durablement s’inscrire dans le panorama des échanges internationaux. 


FAIT MARQUANT
La logistique, le talon d’Achille de Poutine ?

Et si le talon d’Achille de l’Armée Russe était sa logistique ? Depuis le début de l’invasion en Ukraine, certains observateurs se posent la question. En effet, le déséquilibre des forces en présence pouvait laisser penser que la conquête du territoire ukrainien ne serait qu’une formalité pour les chars du président Poutine. Lui-même avait sans doute imaginé une invasion éclair, réglée en 48 heures. C’était sous-estimer la détermination et le courage des Ukrainiens, mais peut-être aussi l’importance stratégique de la logistique. « Des véhicules blindés abandonnés en panne d’essence, des soldats en train de piller un supermarché, des colonnes motorisées à l’arrêt en attendant d’être ravitaillées… Près d’une semaine après le début de son invasion en Ukraine, la progression de l’armée russe est stoppée par la résistance ukrainienne, par ses erreurs stratégiques, comme par ses failles logistiques », pouvait-on lire dans le Figaro la semaine dernière. Depuis la guerre du Golfe, et même depuis le débarquement des alliés en Normandie, on sait que pour un soldat au front, il en faut plusieurs dizaines à l’arrière pour approvisionner en munitions, en nourriture, en carburant… Et que cette logistique ne s’improvise pas ! Au même titre que la logistique industrielle (qu’elle a d’ailleurs inspirée), la logistique militaire nécessite des moyens adaptés, de l’organisation, de l’anticipation, de la planification et surtout du personnel parfaitement formé et compétent. A ce titre elle représente un élément essentiel qui conditionne le succès sur le théâtre des opérations. Les jours à venir nous dirons si cette faiblesse supposée se confirme. Auquel cas elle serait un élément à prendre en compte dans le rapport de force qui oppose le Goliath russe au David ukrainien.


À NE PAS MANQUER
La parole aux jeunes

Le 1er mars, le Lab jeunes lançait sa première émission sur Radio Supply Chain. Un rendez-vous hebdomadaire dans lequel les jeunes viennent raconter leur parcours et leur vision de la Supply Chain.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #07 • Mars 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Emilie Korchia , Co-fondatrice & Mentor My Job Glasses

Une vitrine pour donner envie de la Supply Chain

Devenez mentor Supply Chain pour susciter des vocations auprès des jeunes

Tous les acteurs de la Supply Chain cherchent à attirer de jeunes talents alors que ces derniers ne connaissent même pas la Supply Chain ! Au mieux, ils la confondent vaguement avec le transport et la logistique et ignorent tout du rôle de ses métiers à la pointe de l’innovation technologique ou de l’engagement dans le développement durable.  

Pour créer des vocations, le moyen le plus efficace reste le témoignage. C’est tout le sens du projet que lance France Supply Chain avec la plateforme My Job Glasses pour mettre en relation des mentors (vous !) avec des jeunes de 15 à 30 ans. Qu’ils suivent leurs études, aient décroché ou démarré une première expérience professionnelle décevante, leur horizon professionnel est souvent limité à la profession de leurs parents et de leurs proches. L’objectif est donc de leur ouvrir le champ des possibles et peut-être de changer le cours de leur vie.

France Supply Chain demande donc à ses membres de devenir des mentors pour créer le déclic via des échanges de 30 minutes à 1 heure en visioconférence avec un jeune différent à chaque rendez-vous. Il suffit d’avoir renseigné au préalable son profil sur la plateforme My Job Glasses. Des enseignants de nombreuses écoles partenaires mobilisent et préparent ces jeunes aux entretiens.

La clef du succès est que le plus grand nombre de membres se mobilise. La démarche est éprouvée : Chez Saint Gobain Distribution Bâtiment France, 500 collaborateurs se sont mobilisés pour raconter leur métier, un moyen de faire connaitre l’entreprise et ses métiers, sans oublier les potentiels recrutements à la clé.

La plateforme met aussi fin à nombre d’idées reçues. Les jeunes ne se sentent pas légitimes pour interviewer des professionnels. Le premier retour post entretien des jeunes de la plateforme My Job Glasses, est que les professionnels sont « normaux et bienveillants » ! Tout comme les membres de France Supply Chain.


FAIT MARQUANT
Le coût du transport à la hausse

Le prix du transport routier enregistre son 6ème mois consécutif de hausse. C’est l’un des enseignements que l’on peut trouver dans le baromètre mensuel Upply Freight Index, qui relève une tendance haussière constante depuis un an. En glissement annuel, la progression serait de l’ordre de 4,41%. Plusieurs raisons expliquent le phénomène. D’abord la conjoncture économique, qui malgré la vague du variant Omicron a plutôt bien résisté, entrainant une forte demande des chargeurs (assez inhabituelle en janvier). Mais l’élément majeur est l’explosion des prix du gazole, qui, toujours selon les analystes d’Upply, « alimente fortement la pompe du système inflationniste ». A tel point que le carburant serait devenu le premier poste de dépense du transport routier, non seulement en France, mais un peu partout en Europe. Ainsi, au mois de janvier, le Comité National Routier (CNR) indique que les prix du gazole professionnel auraient bondi de 7,8% par rapport à décembre 2021 et de 33,1% par rapport à janvier 2021. Si l’on ajoute à cela l’envolée des prix du transport international, notamment les containers en provenance d’Asie, on mesure encore mieux l’impact économique de ces hausses sur l’ensemble de la Supply Chain.


À NE PAS MANQUER
Devenez mentor !  

La collaboration entre France Supply Chain et My Job Glasses est l’occasion, pour vous, de transmettre votre passion pour votre métier et, pour les jeunes, d’être guidés dans leurs choix professionnels.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #06 • Février 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Luca Silipo, Dirigeant de la recherche Geodis et créateur de GEODIS WorldLab

Taxonomie européenne, Parlons le même langage pour, ensemble, faire face à l’urgence climatique

Les déclarations d’intentions ne suffisent pas pour sauver la planète. Des actions effectives sont nécessaires. Un levier essentiel est d’adopter une même grille de lecture pour aligner les pratiques, mesurer ou comparer les avancées et permettre au système financier d’aider les entreprises qui s’engagent dans leur transition verte. Et, par conséquent, éviter le greenwashing de présentations trop marketing !

C’est tout le rôle de la taxonomie européenne. Cette classification recense les activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement. Ce règlement, adopté en 2020, est mis en œuvre en 2022. Il a été conçu pour une finance durable en permettant d’orienter les investissements des établissements financiers pour lesquels il sera plus couteux de financer des entreprises ne montrant pas des progrès significatifs dans leur transition. 

Sont notamment concernées, toutes les sociétés cotées, celles de plus de 500 salariés, réalisant plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Depuis 2014, elles doivent déjà effectuer un reporting extra-financier. Désormais, elles devront aller plus loin en précisant la part de leur chiffre d’affaires, investissements et dépenses dans des activités dites « vertes ».  

Six objectifs ont été définis, de l’atténuation du changement climatique à la transition vers une économie circulaire en passant par le contrôle de la pollution ou encore la protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes. Deux d’entre eux (atténuation et adaptation au changement climatique) sont actifs dès 2022. Avant la fin de cette année, les entreprises doivent lancer une introspection pour identifier leurs activités couvertes (« éligibles ») par la taxonomie.

En 2023, elles devront maîtriser quatre nouveaux concepts pour établir leur reporting. Par exemple : définir si leur activité atténue le changement climatique ou s’y adapte et à hauteur de combien de pourcentage du chiffre d’affaires de l’entreprise. Ou encore le concept baptisé DNSH, pour « do not significantly harm », chargé de signaler si une activité verte, tout en contribuant à l’un des deux objectifs, « ne nuit pas de manière significative » à l’autre.

La mise en œuvre de la taxonomie est assez complexe. Dès aujourd’hui, les entreprises devront donc mettre en place un système permettant de faire un reporting précis de leurs activités vertes ou non vertes.

In fine, cette démarche collective permet d’adopter un langage commun compréhensible pour tous : concurrents, clients, fournisseurs, services financiers…, en Europe et même au-delà de l’Europe. Les actions seront alors mieux coordonnées pour plus d’impact positif en faveur de la planète.


FAIT MARQUANT
La logistique urbaine au programme des candidats à la présidentielle ?

Considérée à juste titre par les professionnels de la logistique comme un vrai casse-tête, la livraison urbaine mériterait d’apparaître dans les programmes de la campagne présidentielle. Certains candidats effleurent le sujet à travers des thèmes comme la transition énergétique ou la lutte contre le réchauffement climatique, mais aucun n’aborde le sujet sous un angle pragmatique et opérationnel. Pourtant, à l’heure où les citoyens ont de plus en plus recours à la vente en ligne, la problématique du dernier kilomètre concerne autant la population que les professionnels de la vente et de la distribution. Est-ce à dire que le monde politique se désintéresse du sujet ? Non, mais les responsables nationaux préfèrent s’en remettre aux initiatives locales, lesquelles sont soumises à des obligations et des contraintes qui dépassent très souvent leur champ d’action. Alors pour montrer qu’elles ne restent pas sans rien faire, certaines agglomérations improvisent des pseudos « espaces logistiques » dans des parkings souterrains ou des locaux plus ou moins bien aménagés. Il est clair que ces zones ne peuvent pas être considérées comme de vrais ELU, qui, rappelons-le, ont pour vocation de réduire, voire éliminer les camions à l’intérieur des villes. Pour agir efficacement il conviendrait que le politique se saisisse du dossier au niveau national et que le législateur « incite » les villes de plus de 100.000 habitants à réquisitionner du foncier en périphérie et à organiser des zones logistiques dans des bâtiments spécialement conçus pour l’éclatement des marchandises avant leur livraison par véhicules non-polluant dans la ville. Voilà une proposition qui pourrait être reprise par nos chers candidats.


À NE PAS MANQUER
La Taxonomie Européenne : durabilité des entreprises  

Le 28 janvier, un tour d’horizon était donné par Lucas Silipo, dirigeant de Geodis, sur l’objectif de rendre plus fortes et résilientes les entreprises en s’appuyant sur la taxonomie européenne.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #05 • Février 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Xavier Roux, Directeur Supply Chain Groupe Avril

Un partenariat avec un millier de transporteurs pour rouler en biocarburant

Fin 2021, Avril, producteur d’huiles et protéines végétales (notamment l’huile Lesieur), a annoncé sa volonté d’accélérer la décarbonation de sa chaîne logistique. L’accent est porté sur l’amélioration du bilan carbone de ses flux de transport routier. L’objectif : réduire, d’ici 2025, de 60 % les émissions de CO2 liées à ces flux. Ainsi, les flottes de camions affrétées par le groupe rouleront, en 2023, à 50 % en Oleo100 et d’ici 2025, à 100%, en Oleo100, l’énergie B100. Ce bio carburant 100% renouvelable est produit par la filiale de transformation des graines Saipol,à partir de colza exclusivement français.

Cette démarche s’inscrit, en droite ligne avec la raison d’être d’Avril « Servir la Terre », à réduire de 30 % d’ici 2030 l’ensemble de ses émissions de gaz à effet de serre, directes et indirectes. Dans le transport, un millier de sociétés de transports sont concernées, des géants de la logistique aux TPE. Tous les cahiers des charges intègrent désormais dans leurs critères l’impact carbone avec la qualité de service et le coût. Cette démarche a été initiée par la société Lesieur. En juillet dernier, elle a annoncé, dans le cadre de son adhésion à la démarche collective FRET21, son ambition de décarboner à hauteur de -25 % d’ici 3 ans l’ensemble de ses flux de transport. En 2022 d’autres entreprises du groupe vont suivre cette trace.

Pour réussir une mission de cette ampleur, la notion de Supply Chain étendue, intégrant la sous-traitance est essentielle. Le projet concerne tant le fret amont (acheminement des matières premières vers les sites industriels) que le fret aval (acheminement des produits finis vers ses clients : agriculteurs, transformateurs ou distributeurs).

Aujourd’hui, aucun transporteur ne peut se permettre de ne pas avoir une ambition de décarbonation mais c’est aux donneurs d’ordre decréer avec chacun un lien de partenariat. L’enjeu : faire comprendre que ces actions ne servent pas que le groupe Avril mais aussi la planète. Le point clef de notre monde sans frontières, c’est la compréhension réciproque.


FAIT MARQUANT
Fortes tensions sur l’emploi

Voici quelques jours, l’éditeur informatique Hardis annonçait sa volonté de recruter 340 personnes en 2022 pour soutenir la croissance du groupe. Deux jours plus tard, le prestataire ID Logistics indiquait à son tour qu’il souhaitait embaucher 1.000 collaborateurs au cours des prochains mois dans de multiples fonctions. Ces deux exemples ne sont pas isolés. Dans un contexte de forte reprise économique de nombreuses sociétés doivent renforcer leurs équipes. Le hic, c’est que la logistique ne fait toujours pas rêver et qu’en période de tension sur l’emploi, les entreprises du secteur éprouvent souvent de grosses difficultés à attirer les talents. Dans l’imaginaire collectif, la logistique reste fortement associée à des opérations peu valorisantes et peu rémunératrices. Alors que les indicateurs économiques sont plutôt favorables, n’est-il pas absurde de pénaliser le recrutement à cause d’un déficit d’image très éloigné de la réalité ? Si l’on considère que l’attractivité du secteur constitue un vrai enjeu national, il serait temps que le grand public ait une meilleure connaissance de nos métiers. Et qu’il entende parler de Supply Chain au JT de 20 heures en termes de création de valeur, de technologie, de développement durable, de stratégie, d’organisation et de management.


À NE PAS MANQUER
La RPA au service de la Supply Chain

Les solutions RPA deviennent des opportunités pour les entreprises. Cette technologie permet l’automatisation de processus pour réallouer le budget et le temps à des tâches à forte valeur ajoutée.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #04 • Février 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Laurent Sabatucci, Directeur associé – Fondateur EOL

Vive la logistique concertée !

Un industriel souhaitant rapatrier ses activités d’Asie en France risque d’opter pour d’autres pays en Europe ou au Maghreb. La réindustrialisation de la France est-elle menacée par manque de foncier industriel disponible et une raréfaction des plateformes logistiques ? 

Le marché de l’immobilier logistique est en surchauffe avec une demande très forte (+34% entre 2021 et 2020) mais les délais des projets de constructions d’entrepôts sont soit retardés ou stoppés : le processus administratif est toujours plus complexe, de 12 mois à 3 ans. Ensuite, les recours sont presque systématiques.

A l’inverse, en Belgique, les autorités délivrent des autorisations de construire en 3 mois et subventionnent les emplois logistiques. La région des Hauts de France a fait aussi de la logistique une priorité stratégique pour développer l’activité locale.

Ne soyons ni simplistes ni dogmatiques. Certains projets sont borderline et mal intégrés à l’écosystème local et à l’environnement. D’autres sont remarquables grâce à plus de concertation locale. Ce sont des lieux d’innovation où les salariés sont fiers et peuvent monter en compétences. Des entreprises technologiques françaises ont prouvé leur savoir-faire : Exotec (robot préparateur de commande) a été incubé dans un entrepôt Cdiscount avant de devenir une licorne française au succès mondial.

Mais la tendance est au logistique bashing sans nuance. Il convient donc d’aider élus, citoyens et associations à décider en connaissance de cause : en faisant valoir les projets remarquables (Cdiscount, Décathlon, Intermarché, Lacoste…). Ensuite en mesurant réellement l’impact socio-économique des entrepôts. C’est là tout l’objet de l’enquête que France Supply Chain propose.

Préoccupée par les difficultés toujours plus fortes pour créer de nouveaux sites logistiques en France (absence de foncier, délai, zéro artificialisation nette, recours … que ne connaissent pas nos voisins européens), France Supply Chain réalise un sondage dont l’objectif est de caractériser le lien entre réindustrialisation et logistique.

Les résultats permettront de mesurer les impacts économiques liés à l’impossibilité de développer dans une partie du territoire des projets logistiques

Répondre au sondage


FAIT MARQUANT
Les robots mobiles, de plus en plus nombreux dans les entrepôts

Les ventes de robots connaissent une véritable explosion en logistique. A titre d’exemple le danois MIR annonçait la semaine dernière une augmentation de 42 % de ses ventes en 2021. De son côté,Universal Robots enregistrait une hausse de 41 %. Les Français tirent bien leur épingle du jeu avec des sociétés comme Exotec (qui vient de lever 320 millions de dollars) ou encore Scallog ou Alstef forts de belles trajectoires ascendantes.

La taille du marché mondial de la robotique mobile, évaluée à 12,63 milliards de dollars en 2020, devrait atteindre… 72,50 milliards de dollars d’ici 2030 ! La robotique mobile connait une progression rapide dans les entrepôts de toute nature et change profondément la manière de travailler. En positif :  moins de pénibilité au travail et plus d’attractivité pour recruter des collaborateurs avec de nouveaux postes, plus techniques et plus rémunérateurs. Et aussi plus de productivité avec des ROI de plus en plus courts. Quant aux aspects négatifs, certains évoqueront un risque de déshumanisation des sites logistiques, avec en toile de fond, des machines de plus en plus intelligentes, prenant progressivement la place des salariés. Fort heureusement, la peur de ce « grand remplacement » n’est encore qu’un fantasme, très éloigné de la réalité.


À NE PAS MANQUER
Kyu : Baromètre des risques Supply Chainn

Les résultats du baromètre des risques Supply Chain sont sortis !

Ce baromètre analyse les enjeux des entreprises de l’aéronautique, de l’automobile, du luxe/distribution et des services face à ces risques et éclaire les axes de travail pour améliorer leur résilience.


Évènements

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain.

FRANCE SUPPLY CHAIN © All rights reserved

Credits and Legal Mentions      I      RGPD      I      S'abonner      I      Contact      I      Plan du site