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Archives : les lettres fsc

LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #23 • Juin 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
La Supply Chain : Plus de 30 ans d’existence, et toujours méconnue ?

Le terme de Supply Chain est apparu pour la première fois dans le monde au milieu des années 80. Malgré tout, même si les Directions Supply Chain se sont répandues dans nos entreprises et sont souvent représentées au COMEX, le terme reste méconnu, vague, et peu compris.

Est-ce le terme anglais qui signifie « chaine d’approvisionnement » qui sème la confusion ? Peut-être…

Lorsque je dis autour de moi que je rejoins l’équipe France Supply Chain, on me répond quasiment systématiquement : « C’est quoi la Supply Chain » ? Et c’est vrai quel que soit le public: la famille,  les jeunes, les étudiants, et plus étonnamment les personnes travaillant en entreprise, petite ou grande d’ailleurs.

Expliquer la Supply Chain, c’est un peu comme demander à un astro-physicien d’expliquer le Big Bang…avec des mots simples…Pas gagné !

En fait la Supply Chain, soit on ne connait pas du tout, soit on en a chacun sa définition.

Pour certaines entreprises, elle représente les fonctions entreposage et transport, autrement dit la logistique traditionnelle.

Pour d’autres, elle intègre aussi la production, et les achats.

Certaines encore y mettent la qualité et la conception, c’est-à-dire la phase de développement produit.

Sans oublier la nécessaire relation client, gestion de la commande et du SAV.

Ce qui rend les choses complexes, c’est qu’en plus du périmètre, la notion de temps intervient fortement dans la Supply Chain.

Une partie des activités est d’ordre stratégique, à long terme, comme bâtir un réseau d’entrepôts ou d’usines, en fonction de futures zones de distribution.

D’autres activités sont tactiques, à moyen terme, et permettent de piloter les moyens à mettre en œuvre pour répondre à la demande prévue. Un bon exemple est le pilotage des niveaux de stocks sur une année, en fonction des prévisions de vente.

Enfin beaucoup d’activités sont de l’exécution pure de tâches quotidiennes : charger et décharger des camions, prélever des produits en entrepôt, suivre et contrôler une ligne de production…

Pour ne rien arranger à la situation, nos flux physiques et d’information, sont devenus de plus en plus compliqués ces trente dernières années, avec la mondialisation et l’internationalisation du commerce.

On ne peut plus faire de Supply Chain sans outils informatiques sophistiqués et il y a souvent un amalgame entre process et outils. Le nombre de buzzwords incompréhensibles ne cessent d’augmenter jour après jour. Les consultants utilisent régulièrement cette confusion pour proposer des solutions techniques miracles…

Un outil informatique n’est rien sans les hommes et les femmes qui l’utilisent, qui travaillent ensemble et qui collaborent pour atteindre un objectif commun : servir au mieux le client final !

L’Homme est au cœur de tout et en particulier en Supply Chain, où l’on retrouve des centaines de métiers à coordonner. Parole de quelqu’un qui a vécu pas mal de projets internationaux dans ce domaine depuis plus de 30 ans…

Enfin, de nouveaux concepts, innovations et crises apparaissent fréquemment. Je pense bien sûr à la guerre en Ukraine qui bouleverse les flux dans de nombreux domaines d’activités. Je pense aussi au COVID qui nous a fait réaliser que produire près de nos zones de consommation était finalement assez logique et permettrait une certaine résilience de nos chaines d’approvisionnement.

Et je termine bien sûr par la nécessaire révolution que nous devons mener au sein de nos entreprises et activités personnelles en termes d’impacts sociaux, sociétaux et environnementaux.

La tâche est grande pour expliquer ce qu’est vraiment la Supply Chain et ce qu’elle est en train de devenir. Il faut redoubler d’efforts pour simplifier et clarifier les concepts, supprimer toute confusion dans la tête des personnes, des entreprises et des pouvoirs publics, et démontrer l’immense levier de transformation qu’elle représente pour un monde plus durable.

France Supply compte bien prendre le leadership dans cette mission. Ravi et enthousiaste d’y prendre part avec l’ensemble de nos adhérents.


FAIT MARQUANT
Une nouvelle association en Haute-Savoie

Une nouvelle association est née : Alpes Supply Chain.  Créée en Haute-Savoie ce regroupement de professionnels était en gestation depuis plus de 2 ans. Sa volonté serait de « créer un écosystème local pour booster les synergies entre acteurs qui ne se connaissent pas parfois et qui auraient pourtant des intérêts à mutualiser leurs efforts ». Rien que pour le département où elle est née, Alpes Supply Chain a recensé plus de 1300 entreprises industrielles et 600 transporteurs/logisticiens. Ses meilleurs atouts : proximité avec la Suisse, Vallée du Décolletage, Tourisme de Montagne, Industrie du Sport et proximité avec Lyon sur l’axe Paris-Marseille. Afin d’atteindre ses objectifs, des missions très opérationnelles ont été définies. En tout premier lieu, l’association souhaite que le réseau des adhérents se forme autour d’événements en présentiel tels que des visites d’usine, de plateforme, de transporteurs, d’infrastructures de transport. Dans la même optique de rencontres, des formations seront organisées pour faire progresser les adhérents dans leur propre entreprise et à leur Partenaires Alpes Supply Chain Commissionnaire de Transport Maritime et Aérien Gestion des Achats & des Productivités pour Professionnels niveau. A priori, les toutes premières formations devraient permettre d’apporter des compétences sur la gestion de crise en Supply Chain, la gestion du stress dans des environnements fluctuants et la planification stratégique pour les PME industrielles. A ce titre, dès ce mois de Juin 2022, les futurs adhérents pourront manifester leur intérêt pour cette aventure qui commencera officiellement dès le mois de Septembre 2022. A ce jour, une petite partie du programme concocté par Alpes Supply Chain est déjà disponible sur le site www.alpes-supplychain.com. A moyen terme, Alpes Supply Chain espère attirer l’attention des institutions pour qu’ils deviennent partie prenante de l’association et participent aux projets collectifs que les adhérents auront choisi de mener pour réduire l’impact sociétal et environnemental de leur activité.


À NE PAS MANQUER
Les derniers rendez-vous du LAB Digital et Technologies

Digitalisation transport et Blockchain seront les 2 derniers webinaires avant la trève estivale.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #22 • Juin 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
A l’occasion des 50 ans de France Supply Chain

Maintenant 50 ans que France Supply Chain est engagée dans la promotion de la fonction Supply Chain et ses métiers.  Nos membres coopèrent pour imaginer et concevoir des contenus, des outils nécessaires à la production de valeur pour les entreprises soucieuses d’avoir un impact positif environnemental et sociétal.

L’association avance avec une démarche reposant sur l’intelligence collective permettant le développement de solutions responsables pour relever les défis permanents auxquels les entreprises sont confrontées.

Depuis janvier 2022, des initiatives pour la planète, les personnes et la performance ne cessent de croitre :

  • Co-création avec l’AUTF de l’Association des chargeurs pour un transport maritime décarboné, pour lancer un appel d’offre visant à déployer des solutions de transport de cargos à propulsion vélique dès 2024
  • Engagement d’une communauté de transporteurs et chargeurs dans la décarbonation du transport routier grâce à des camions électriques hydrogène
  • Création d’un Lab Jeunes pour leur donner la parole et attirer des talents sur les métiers de la Supply Chain
  • Collaboration avec My Job Glasses pour éduquer et faire découvrir les métiers de nos membres pour aider les jeunes à trouver leur voie sous forme de mentorat
  • Publications de livres blancs RPA et Cybersécurité avec Wavestone sur l’automatisation des processus et le risque digital, deux enjeux majeurs pour la Supply Chain

Et encore une multitude d’autres actions

Le 17 juin 2022, France Supply Chain organise le Supply Chain Day, évènement au cours duquel se tiendra son Assemblée Générale. Il est temps pour l’association de définir ses axes stratégiques, choisir ses lignes directrices pour les années à venir.

Déjà 50 ans, et pourtant ce n’est que le début de cette dynamique pour une Supply Chain plus durable.


FAIT MARQUANT
Des femmes dirigeantes plus nombreuses dans la Supply Chain

Le prestataire logistique GXO vient de signer un partenariat avec l’organisation européenne LEAD (Leading Executives Advancing Diversity) dont le but est notamment d’attirer, de retenir et de faire progresser les femmes dans l’industrie du Retail et des biens de consommation en Europe. Selon GXO, ce partenariat serait l’occasion d’accroître son vivier de dirigeantes talentueuses dans le secteur de la logistique. A cette fin le 3PL se concentre sur l’accès aux outils et aux ressources pour faire progresser les carrières de ses leaders féminins. Cette initiative ne manque pas d’intérêt, car si les femmes sont très nombreuses dans les métiers de la logistique, elles restent largement minoritaires aux postes les plus élevés. Ce phénomène peut se vérifier à de nombreuses occasions, comme par exemple les galas ou les congrès professionnels, dans lesquels subsistent un vrai déséquilibre dans la représentativité hommes / femmes. On pourrait se dire que cette situation va s’estomper avec les contingents des futures diplômées très nombreuses depuis quelques années dans les formations spécialisées (Universités, Ecoles d’Ingénieurs et de Commerce). Et cependant, force est de constater que pour le moment la proportion des dirigeantes reste encore trop faible dans le secteur de la Supply Chain. Face à cette réalité, toutes les initiatives visant à encourager le leadership féminin seront les bienvenues. Il en va de l’intérêt de ces jeunes femmes qui trouveront un réel épanouissement dans des postes de direction qu’elles peuvent légitimement occuper ; mais il en va également de l’intérêt de notre communauté professionnelle tout entière qui doit se nourrir des compétences mais aussi des valeurs et des qualités humaines des postulantes féminines. De toute évidence, l’avenir de la Supply Chain passe par une plus grande féminisation de ses cadres dirigeants.


À NE PAS MANQUER
L’intralogistique : nouvel avantage concurrentiel

Lors d’un webinar, le 31 mai, EOL, Fenwick, Evolis Symop et Andine vous présentaient les innovations à mettre en place pour votre flotte d’engins de manutentions. Nouvelles technologies, nouvelles énergies pour gagner en efficacité et durabilité étaient au programme de ce webinar.


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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #21 • Juin 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Bertrand Neyret, Global Supply Chain Champion Saint-Gobain

Le partage des informations est la meilleure façon d’absorber les crises.

Dans un contexte de plus en plus incertain, le partage – organisé et sécurisé – d’informations entre clients et fournisseurs permet de mieux absorber les aléas du marché.

La transparence dans la Supply Chain est un remède anti-crise. Si le client partage régulièrement avec son fournisseur les volumes (mais pas le chiffre d’affaires) des produits vendus, le fournisseur peut mieux prévoir… et le client risque moins de ruptures. Si le fournisseur partage régulièrement avec son client l’état de son stock, le client est rassuré et va avoir un comportement d’achat plus rationnel. Par exemple, le client d’un fabricant de matériaux va partager les informations sur ce qui est vendu en point de vente. De son côté, le fabricant partagera les quantités en stock, voire ses plannings de fabrications/expéditions.

Pour un industriel, bénéficier de prévisions plus fines par produits et par zones géographiques, à un horizon plus lointain, lui permet de mieux anticiper sa production. Lui-même peut apporter plus de prévisions à ses fournisseurs clefs.

Les bénéfices sont multiples : une plus grande satisfaction client et moins de ruptures d’approvisionnement. Plus de revenus donc : on ne bride pas l’effort commercial sur le terrain. Moins de coûts avec des stocks réduits : Lorsque le MAPE (1), la mesure statistique de l’écart entre la prévision et la réalité, passe de 10% à 5%, le stock de sécurité est mathématiquement divisé par 2.

La relation restant commerciale et soumise au droit de la concurrence, il s’agit de sécuriser et organiser ce partage dans la relation client-fournisseur, avec parfois le recours à un « tiers de confiance » et un encadrement juridique. Un client ne souhaite pas forcément partager son chiffre d’affaires et un producteur n’est pas prêt à tout communiquer sur ses coûts … On cherchera donc déjà à limiter le partage à la partie quantités/volumes.

Il faut aussi clarifier les règles du jeu. Le client qui partage ses volumes de ventes cherchera peut-être un engagement du fournisseur sur un taux minimum disponibilité en rayon dans ses magasins. Le fournisseur qui partage l’état de ses stocks cherchera peut-être un engagement de volume minimum maximum borné lors de chaque commande de son client. Si, malgré le partage de bonne foi, ces indicateurs sortent des valeurs d’engagement, quid d’éventuels bonus-malus, au-delà de quels écarts ?

La crise rend difficile les prévisions à long terme comme on l’a vu dans le secteur de la sous-traitance automobile ou de l’agro-alimentaire. Pour gérer ces aléas, le mode collaboratif peut être poussé plus loin avec des revues et des partages d’information sur un panel plus large d’acteurs de la supply chain. Cela permet de croiser des informations avec des sources différentes : par exemple pour un fabriquant de biscuits au chocolat, le fournisseur d’emballage partagera ses prévisions avec le fournisseur de cacao ou celui apportant d’autres ingrédients. Collectivement l’information sera plus fiable, et l’ensemble des parties peut espérer en sortir gagnant.

Cette pratique est plus développée outre-Manche, avec des tiers de Cette pratique est plus développée outre-Manche. Des exemples existent néanmoins en France (marchés aéronautiques, fabricant de confiseries…), mais il faut parfois vaincre des résistances culturelles ou chacun défend son pré-carré, et répondre aussi à des interrogations réelles sur la fiabilité des données ou la cybersécurité.

Les crises récentes, et l’adversité à laquelle doivent faire face clients et fournisseurs, peuvent jouer ce rôle de catalyseur. Avec comme objectifs communs : une amélioration du service, une optimisation des coûts, de la trésorerie et une diminution des émissions CO2 tout le long de la chaîne d’approvisionnement.

(1) Mean Absolute Percentage Error


FAIT MARQUANT
L’impact de l’inflation sur la gestion des stocks

On ne l’avait oublié depuis les années 80. Et voici qu’elle revient avec force : c’est l’inflation ! Elle devrait flirter avec les 6% d’ici la trêve estivale et pourrait poursuivre sa course ascendante à la rentrée, stimulée par la hausse de l’énergie, des transports, des céréales et plus généralement de la plupart des produits alimentaires. Cette situation nouvelle ne manquera pas d’affecter le secteur de la Supply Chain : en effet qu’il s’agisse, par exemple, d’immobilier ou de transport, les contrats annuels seront vraisemblablement rediscutés en cours d’année. Mais un autre phénomène sera également à prendre en compte : le cout du stock. D’un point de vue purement comptable, celui-ci étant intégré dans le calcul du résultat de l’exercice, l’inflation produit un décalage entre le fictif et le réel qui aura forcément un impact sur l’impôt des sociétés. De même dans les entrepôts, la valeur du stock immobilisé se dépréciera plus vite. Ce qui conduira les entreprises (qui ne pourront pas répercuter mécaniquement la hausse sur le prix de vente des produits) à accélérer la rotation des marchandises. Celles-ci tenteront de réduire l’effet de l’inflation en limitant le plus possible la durée moyenne du stock, et donc d’amoindrir la perte financière liée à sa dévalorisation. Dans ce contexte on peut prédire sans crainte de se tromper, le grand retour du juste à temps et un engouement particulier pour les outils d’optimisation du niveau des stocks. Ce sera également pour les directions financières, l’occasion de redécouvrir les vertus stratégiques d’un niveau de stock bien maîtrisé.


À NE PAS MANQUER
Quand est-ce que votre Supply Chain va se faire attaquer ?

Enjeu majeur de votre Supply Chain, le risque digital a augmenté face aux structures plus connectées et intégrées. Dans la continuité du Livre Blanc Supply Chain x Cybersécurité produit avec Wavestone, un webinar a été organisé pour savoir faire face aux attaques cyber.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #20 • Mai 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Valérie Macrez, Directrice Générale France Supply Chain

Créée voici 50 ans, l’association se projette dans l’avenir !

France Supply Chain fête ses 50 ans d’existence en 2022. Cette année d’anniversaire est marquée par le renforcement de l’équipe de permanents ainsi que par une série d’impulsions nouvelles tournées vers le futur. L’occasion pour Valérie Macrez de dresser un « état des lieux » de l’association, de rappeler ses objectifs fondamentaux et d’évoquer les lignes directrices pour les années à venir.

France Supply Chain accueille un nouveau responsable. Qui est-il, et quel sera son rôle ?

Jean-François Rey rejoint France Supply Chain en qualité de chef de projet. Ce professionnel aguerri connaît parfaitement notre secteur. Son arrivée, souhaitée par le président Yann de Feraudy, marque une nouvelle étape dans le développement de l’association, dont les activités sont multiples, mais parfois méconnues. Le rôle de Jean-François sera de coordonner l’ensemble des travaux réalisés, notamment au sein des « LAB », et de contribuer à la promotion de toutes les actions menées par l’association. L’idée est de développer la transversalité et ainsi permettre la convergence de toutes les initiatives pour aller plus vite et plus loin.

Quelle est la situation de l’association en ce 50ème anniversaire ?

France Supply Chain se porte bien. Elle compte un peu plus de 450 entreprises (et écoles) adhérentes, ce qui représente environ 3.500 collaborateurs référencés dans notre base. Son conseil d’administration regroupe 45 membres appartenant au monde de l’industrie, de la distribution de l’enseignement ou des services. Et nous prévoyons d’accueillir 3 nouveaux entrants le 17 juin prochain, lors de l’Assemblée Générale annuelle.

Vous venez d’évoquer les « LAB ». Quelle est leur mission ? Et comment fonctionnent-ils ?

La force de France Supply Chain est sa capacité à mobiliser l’intelligence collective autour d’une vision commune en France et dans ses Chapters Internationaux. Dans ce cadre les « LAB » ont pour vocation de réfléchir aux enjeux du moment et d’apporter des réponses à travers du contenu produit et délivré dans différents formats : conférences, publications, tribunes, tables rondes…. Le LAB « Digital et Technologies » adresse les thématiques de la transformation digitale et créé une zone de partage avec la présentation de cas d’usage concrets. Le LAB « Richesses Humaines » est, quant à lui, animé par un comité de 10 membres Managers SC, RH en Supply Chain, enseignants, cabinets de recrutement… On peut citer également le LAB « ETI/PME » qui a élaboré un programme pour aider les ETI-PME à maîtriser les fondamentaux de la Supply Chain ; le LAB « Jeunes » est mobilisé autour des enjeux d’attractivité.  Sans oublier bien sûr « SupplyChain4Good » le LAB « Développement Durable » de France Supply Chain en partenariat avec l’écosystème international de Movin’on. Cela représente un travail considérable réalisé par des membres, impliqués et passionnés, qui prennent aussi sur leur temps personnel.

L’international fait également partie des axes de développement de l’association. Pourquoi ?

Nos adhérents sont souvent de grandes entreprises de l’Industrie ou du Retail qui ont des implantations et des collaborateurs répartis un peu partout dans le monde. Sous l’impulsion de Jean-Michel Guarneri, président de France Supply Chain International, il nous est paru important d’ouvrir des chapters à leur intention. L’objectif est de leur permettre de s’organiser autour de ces chapters, de s’informer et d’échanger entre professionnels de la Supply Chain. Nous avons commencé par l’Afrique, l’Amérique du Nord, l’Asie et bientôt l’Europe avec un premier chapter en Roumanie.

L’association fête donc ses 50 ans. Comment se concrétise cet anniversaire ?

Je crois qu’il convient tout d’abord de rappeler que France Supply Chain est l’héritière d’une formidable aventure qui a démarré en 1972 avec la création de l’Aslog. « L’Association des logisticiens d’entreprises », avait déjà à cette époque pour objectif de promouvoir la logistique « dans tous les milieux ». On ne parlait pas encore de Supply Chain, mais en 1992 l’association a connu une étape importante dans son développement : elle est devenue « l’Association Française pour la Logistique ». On parlait de démarche systémique et de « logistique globale », préfigurant d’une certaine manière le concept de Supply Chain Management. Ce terme a fait son apparition en 2014 dans l’intitulé de l’Aslog « l’Association Française de la Supply Chain et de la Logistique », avant de devenir en 2020, France Supply Chain. Cet anniversaire vise à célébrer cette histoire riche en événements mais aussi en personnalités qui ont permis d’affirmer l’importance de la logistique et de la Supply Chain pour la performance de nos entreprises. Cette célébration se traduira en fin d’année par un événement important dont la date et le lieu seront communiqués dans quelques semaines. Mais tout au long de l’année les initiatives (comme cette lettre hebdomadaire) sont estampillées « 50ème anniversaire » pour réaffirmer notre attachement à cette longue et belle histoire.

Vous venez de le rappeler : l’Aslog a changé de nom en 2020 pour devenir France Supply Chain. A quoi correspond cette évolution ?

La logistique est très souvent associée à des opérations physiques : transport, manutention, entreposage… C’est la partie la plus visible de l’Iceberg ! Mais la Supply Chain (dont la logistique fait naturellement partie) est un ensemble beaucoup plus large qui intègre de nombreuses activités, comme le sourcing, les prévisions, la planification, le pilotage… et également des fonctions managériales qui touchent à la stratégie comme les décisions d’implantation, la localisation des stocks, les schémas de distribution, etc.  A ce titre la Supply Chain est une fonction transverse qui doit dialoguer en permanence avec les autres fonctions de l’entreprise comme le marketing, le commerce, la relation client et de plus en plus la finance. En fait, la Supply Chain c’est d’abord et avant tout de l’organisation. Elle mobilise tous les moyens (intellectuels, physiques, informatiques et financiers) pour l’acheminement optimisé d’un produit et satisfaire un client en termes de coût, de délais et de disponibilité.

Le respect de l’environnement constitue un élément important dans l’ADN de France Supply Chain. Comment s’intègre cette exigence dans vos perspectives de développement à 5 ans ?

Les dimensions sociales et environnementales sont effectivement très présentes dans nos valeurs. Elles s’expriment à travers le travail fourni dans les LAB et les projets comme EVOLUE (Engagement volontaire pour des logistiques urbaines efficientes) où l’on retrouve, aux côtés de France Supply Chain, le Club Demeter et l’Institut du Commerce, et dans l’Association LCMT (Low carbon maritime transport) co-fondée avec l’AUTF. Nous avons également publié un « Manifeste pour des Supply Chain  durables ». Pour les années à venir, les enjeux sociaux et climatiques seront intégrés dans toutes nos actions de promotion et de communication. C’est un sujet auquel le président Yann de Feraudy, est particulièrement attentif. Cela se traduira par un accompagnement des entreprises vers une réduction drastique des externalités négatives qu’il s’agisse par exemple de transport, d’immobilier ou de technologies. Des sujets comme la logistique urbaine, la mise en œuvre des énergies alternatives ou encore l’intégration sociale, seront au cœur de nos préoccupations.

Et comment voyez-vous le développement de la Supply Chain au cours de ces prochaines années ?

Il est clair que la Supply Chain doit devenir l’élément central pour le développement des entreprises. Cela passe nécessairement par une meilleure connaissance de nos métiers. Il est temps que le monde politique, les administrations, les enseignants, les médias soient pleinement conscients du rôle majeur de la Supply Chain, y compris dans le cadre d’une réindustrialisation de notre pays. Il n’y aura pas de réimplantation industrielle s’il n’y a pas de Supply Chain à la hauteur des attentes des filières. De même il faudra développer l’attractivité de nos métiers et développer des formations en phase avec les évolutions technologiques et les besoins des entreprises. C’est un vrai défi qui est loin d’être gagné. Avec les adhérents de France Supply Chain, ainsi que tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs et que j’appelle à nous rejoindre, nous sommes déterminés à y arriver.

Propos recueillis par Jean-Philippe GUILLAUME



À NE PAS MANQUER
L’entreprise à l’horizon 2030

France Supply Chain est fière d’avoir participé à l’étude sur la place de l’entreprise à l’horizon 2030 en qualité d’association de référence en Supply Chain. Le 7 juin aux Assises de l’entreprise Full-RSE, seront présentés les enseignements de leur étude.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #19 • Mai 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Karine Samuel, Présidente de l’AIRL

Association Internationale de Recherche en Logistique et Management et France Supply Chain, une relation gagnant-gagnant

Du 18 au 20 mai 2022 se sont déroulées les 14èmes Rencontres de l’AIRL-SCM à l’IAE Clermont Auvergne – School of Management, Clermont-Ferrand. Tous les 2 ans, elles permettent de rassembler la communauté internationale des chercheurs qui travaillent sur la logistique et le Supply Chain management.

Pour cette 14ème édition des Rencontres de l’AIRL-SCM, portant sur les défis de la logistique et du Supply Chain management à la croisée des chemins, une soixantaine de conférenciers, chercheurs et professionnels ont eu le plaisir de se retrouver et échanger sur leurs travaux sur des thématiques telles que les outils de planification, la gestion de la demande, les relations client-fournisseurs, etc. mais les rencontres ont aussi permis d’aborder des sujets d’actualité comme la réponse des chaînes logistiques face aux crises, les Supply Chain alimentaires, la résilience et la sécurité des chaînes, la gestion durable des Supply Chain.

Une visite d’un entrepôt pédagogique à Montluçon a été réalisée, afin de mettre en valeur les outils pédagogiques innovants qui contribuent à la formation des futurs logisticiens.

En point d’orgue de ces 14èmes rencontres, une table ronde consacrée aux enjeux majeurs des chaînes logistiques a réuni les Directeurs Supply Chain de Louis Vuitton, Michelin, Théa, Yves Rocher et Arkema qui ont apporté leur témoignage sur différents sujets d’actualité : la vulnérabilité des Supply Chain et les moyens engagés pour développer plus d’agilité, la régionalisation et les enjeux liés à la reconfiguration des Supply Chain, la mise en œuvre de l’omnicanalité, la place de l’humain dans les Supply Chain. Chacun s’est prêté à un exercice de prospective pour projeter sa Supply Chain à 15 ans en plaçant au cœur des priorités une volonté de développer des chaînes logistiques plus ajustées, décarbonées, résilientes et globalement plus durables.

Au terme de cette conférence, l’AIRL-SCM et France Supply Chain réaffirment leurs liens étroits pour engager les acteurs académiques à mener leurs recherches en collaboration avec les managers de terrain afin de construire les connaissances et les compétences managériales des étudiants qui adresseront demain les défis auxquels les entreprises auront à faire face.

Le prix de thèse France Supply Chain pour le meilleur article en Supply Chain durable, remis pendant la soirée de gala a récompensé les travaux de Joséphine Riemens, Andrée-Anne Lemieux, Samir Lamouri, Léonore Garnier publiés dans la revue Sustainability et intitulés “A Delphi-Régnier Study Addressing theChallenges of Textile Recycling in Europe for the Fashion and Apparel Industry“. Cette recherche s’intéresse au recyclage textile et présente l’expérimentation de solutions innovantes pour l’amélioration des procédés de recyclage dans ce secteur.

Un prix coup de cœur du jury a également été attribué à Anne Touboulic et Jane Glover pour leur article “Tales from the countryside: Unpacking ’passing the environmental buck’ as hypocritical practice in the food Supply Chain” publiés dans le Journal of Business Research.


FAIT MARQUANT
La technologie peut-elle soutenir l’emploi en Supply Chain ?

Beaucoup d’entreprises le constatent : la Supply Chain souffre d’un déficit d’image et peine à recruter aussi bien en France que dans d’autres parties du monde. Selon une étude mondiale réalisée par Tools Group et le CSCMP (Council of Supply Chain Management Professionals) auprès de 300 décideurs de la Supply Chain, 52% des projets de transformation de la Supply Chain seraient entravés par la pénurie de compétences et de main d’œuvre. Une situation préoccupante pour de nombreux dirigeants qui font du « renforcement des dispositifs de recrutement », un axe prioritaire. Ces initiatives visent souvent à améliorer les conditions de travail mais aussi à renforcer l’attractivité des métiers de la Supply. Ainsi 51% des entreprises déclarent qu’elles augmenteront leurs capacités d’automatisation en 2022 afin de recentrer les collaborateurs sur des activités à plus forte valeur ajoutée. Une tendance corroborée dans une autre étude réalisée par l’équipementier Zebra. Cette enquête, qui s’appuie sur plus de 1.500 répondants, révèle qu’une majorité d’entreprises se concentrent sur l’automatisation des flux pour faciliter les recrutements des opérateurs : terminaux portables, imprimantes mobiles, tablettes durcis ou encore les logiciels de dimensionnement et de mesure automatique des colis, figurent parmi les technologies les plus employées. Pour des raisons souvent similaires, on peut observer que depuis 5 ans, l’automatisation et la robotisation ont réalisé une percée fulgurante en Supply Chain. Une tendance qui va se poursuivre à un rythme extrêmement soutenu. Car si 23 % des exploitants d’entrepôts européens ont déjà déployé des robots mobiles autonomes (27 % dans le monde), ce chiffre devrait passer dans les 5 prochaines années à 88 % en Europe et à 90 % dans le monde. Que nous inspirent ces études ? Tout d’abord qu’elles contredisent une idée très répandue selon laquelle la robotisation se ferait systématiquement au détriment de l’emploi. Dans le cas présent les chiffres indiquent que l’attrait de la technologie améliore l’image de la Supply Chain et facilite les recrutements. De plus, si des emplois pénibles et rébarbatifs sont détruits, on assiste en contrepartie à la création d’autres métiers plus valorisants et plus rémunérateurs. En outre, on peut aussi considérer que les technologies augmentent la productivité et apportent un véritable avantage compétitif dans une perspective de réindustrialisation du territoire. Il est donc légitime d’y voir beaucoup de bénéfices. A condition bien sûr de ne pas perdre de vue l’Humain. Car comme le disait déjà au XVIème siècle ce bon vieux Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». C’est encore plus vrai aujourd’hui !


À NE PAS MANQUER
Les résultats sont tombés !

Début d’année 2022, France Supply Chain lançait le Prix du Meilleur Article en Supply Chain durable. La semaine dernière lors des RIRL de l’AIRL, le jury a annoncé non pas un mais deux gagnants : le prix du meilleur article et le coup de cœur du jury.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #18 • Mai 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Ali Berrada, Président du salon Logismed

Transport et logistique, une priorité nationale au Maroc 

Du 14 au 16 juin 2022, se déroulera le 9ème salon Logismed à Casablanca, partenaire de France Supply Chain. Il illustre comment le Maroc a fait de la logistique et de la Supply Chain un levier essentiel de sa compétitivité.

Au Maroc, la logistique est une priorité stratégique. Dès 2010, une stratégie nationale a été définie et soutenue par le roi du Maroc. Elle a été déclinée en contrat programme entre le gouvernement et le patronat des entreprises privées, dans des axes aussi divers que la création de plateformes ou la réduction des émissions de CO2. En 2012, une agence marocaine de développement de la logistique a même été créée et il existe un ministre dédié du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil.

Le salon international du transport et de la logistique pour l’Afrique et la Méditerranée illustre ce dynamisme, après deux ans de suspension en raison de la crise sanitaire. Sa vocation première est, plus que jamais, la promotion de la culture logistique au Maroc. Il vise aussi à fédérer les acteurs de la filière. Un partenariat a été effectué avec l’association des acheteurs marocains. Autres objectifs : promouvoir les métiers de la logistique et bien sûr apporter les solutions aux entreprises pour améliorer leur compétitivité et leur performance.

Aujourd’hui, les grandes entreprises ont fait leur révolution pour optimiser les coûts, mutualiser, augmenter la qualité de service au client ou externaliser. La grande distribution y a contribué avec des entreprises telles que Carrefour (externalisation des produits frais) ou Marjane, le leader national.

Un club fédère les directeurs logistique et Supply Chain des chargeurs. Le système de formation professionnelle et universitaire a intégré la logistique dans ses cursus. L’objectif est désormais d’amener les PME à s’intéresser aussi à ce levier de compétitivité.

Le salon reflète d’une part l’ouverture du Maroc sur l’Europe (20% de participants étrangers) mais aussi vers l’Afrique. Car le Maroc attire de plus en plus d’entreprises internationales. Décathlon a installé à Tanger sa plateforme pour desservir le marché africain. La qualité des infrastructures et de l’écosystème logistique l’explique. Ce fut le cas dans l’industrie automobile. Renault se serait-il implanté en 2008, sans l’existence de Tanger Med (classé 23ème dans le monde et 1er en Afrique) ainsi que l’autoroute et la voie de chemin de fer reliant son usine au port ? A Kenitra, PSA bénéficie de tous ces services, tout comme les équipementiers de l’automobile qui font appel à des prestataires spécialisés pour le stockage ou la livraison

En 2006, une étude de la banque mondiale sur la compétitivité logistique au Maroc avait démontré que les coûts globaux de la logistique représentaient 20% du PIB.  Depuis, avec une économie fortement exportatrice, le Maroc n’a eu de cesse d’améliorer sa compétitivité dans ce domaine.

Le 14 juin 2022, un Keynote sera animé par France Supply Chain sur le thème : « Quels sont les défis et les grandes tendances de la Supply Chain de demain ? »


FAIT MARQUANT
La guerre en Ukraine renforce la nécessité d’accroître la visibilité « end to end »

Depuis quelques mois le transport international enregistre de fortes perturbations liées en grande partie à la saturation des ports et à la pénurie des matières premières. Selon plusieurs compagnies d’assurances, cette situation risque encore de s’aggraver avec la guerre en Ukraine. Ainsi le groupe Allianz Global Corporate & Speciality évoque plusieurs menaces, qui pourraient se surajouter aux difficultés existantes. L’un des principaux risques concerne le combustible (notamment pour les navires de marchandises) dont le prix, mais aussi la disponibilité, pourraient poser problème. Autre danger, les cyber-attaques, potentiellement capables, dans un proche avenir, de toucher les systèmes de navigation des porte-containers et de perturber gravement le fret maritime. Enfin, la pénurie de main d’œuvre serait également sur le point de devenir un facteur très préoccupant pour les compagnies maritime. En effet, le personnel russe représente un peu plus de 10% du nombre de marins dans le monde et le personnel ukrainien 4%. Les compagnies d’assurance notent par ailleurs que les conséquences directes ou indirectes de la guerre en Ukraine risquent de toucher l’ensemble des secteurs économiques, mais avec plus ou moins d’effets selon les industries. Ainsi, le groupe Coface, spécialiste de l’assurance-crédit, distingue des secteurs plus résilients que d’autres. Selon ce cabinet « tous les secteurs industriels sont concernés, mais les plus cycliques et les plus gourmands en énergie, tels que la pétrochimie, le transport, le papier et le textile-habillement seront les plus touchés ». Enfin, il n’est pas à exclure que des acteurs du transport international profitent de la confusion pour en tirer certains avantages. A titre d’exemple Coface souligne d’importantes variations sur les bénéfices des entreprises de transport, avec pour certaines, des résultats très inattendus : tandis que le fret aérien réalise au premier trimestre une perte de 11% de son CA, le fret maritime enregistre un bénéfice de 28% ! Pour les responsables Supply Chain, ces chiffres corroborent la nécessité d’avoir, en temps réel, un état clair des flux internationaux pour prendre les bonnes décisions. La visibilité sur les opérations de transport constitue à cet égard, un impératif pour anticiper les aléas et réagir au plus vite. Pour cerner la maturité des entreprises dans ce domaine, le lab Digital Transport mène actuellement une grande enquête. Nous vous invitons à y répondre massivement. La restitution aura lieu le 30 juin. Répondre à l’enquête


À NE PAS MANQUER
Décarbonation Supply Chain : Collaboration The Shift Project X SupplyChain4Good

En 2021, nous avons rédigé un manifeste pour une Supply Chain durable et notre objectif est d’avoir un document vivant que nous enrichissons en continu en fonction des expériences et projets de nos membres.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #17 • Mai 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Jean-Marc SOULIER, auteur du livre « La Révolution Supply Chain » (Maxima-Dunod)

Attaque, défense et transition

A l’heure où se joue le dénouement des compétitions de football (fin des championnats, finales des coupes nationales et des coupes d’Europe, …), il est toujours intéressant de se pencher sur les analogies existantes entre la performance sportive et celle des entreprises, en l’occurrence de leur Supply Chain.

En football, le jeu est souvent segmenté en trois situations qui requièrent pour chacune une préparation et des actions bien spécifiques : l’attaque, la défense et les phases de transition (passer de la défense à l’attaque ou l’inverse). Et on pourrait assez facilement appliquer ces cas de figure à la Supply Chain.

Ces quinze dernières années, hors période Covid et guerre en Ukraine, la croissance continue a fait que les entreprises ont beaucoup travaillé sur leur agilité. C’est-à-dire principalement sur leur capacité à réagir rapidement à une demande qui augmente. Cette capacité, essentiellement offensive, se maitrise en utilisant les trois leviers suivants :

•             Accélérer les temps de réponse (réduire les délais, augmenter les fréquences des cycles)

•             Construire des réserves de flexibilité (réserves de capacités opérationnelles, stocks tampons, ..)

•             Être le plus possible tiré par la demande

L’agilité (l’attaque donc) demeure la qualité majeure d’une Supply Chain performante et conquérante, mais aujourd’hui avec l’instabilité engendrée par de nombreux risques (climatiques, sanitaires, géopolitiques, …), les entreprises doivent renforcer significativement leurs capacités défensives. C’est-à-dire la résilience de leur Supply Chain.

 Cela passe par différents types d’actions :

•             la généralisation massive de processus de collaboration comme le S&OP

•             le développement des jumeaux digitaux pour réaliser des modélisations et des simulations

•             une actualisation des stratégies opérationnelles : approvisionnement et sourcing, positionnement des stocks, réseau industriel et logistique.

Les phases de transition sont, elles, devenues stratégiques pour certaines équipes (Jürgen Klopp avec Dortmund puis Liverpool) qui focalisent leurs efforts dans le match sur deux moments clés :

•             Une contre-attaque efficace qui nécessite une coordination de tous les joueurs, attaquants et défenseurs, dans un mouvement ultra vertical, rapide et précis. Cela s’apparente à une Supply Chain où tout le monde connait et exécute parfaitement son rôle et où les processus et les systèmes permettent d’agir très rapidement (vitesse d’exécution et de prise de décision) et avec une grande précision (tour de contrôle, traçabilité des flux et des stocks)  

•             Un contre-pressing agressif à la perte de balle (« on doit récupérer le ballon en moins de 6 secondes »). En Supply Chain aussi, en cas de problème opérationnel (en service client, en entrepôt, en production, …), il faut savoir se mobiliser collectivement sur le sujet, trouver la solution et régler le problème le plus rapidement possible.

Auparavant phase de confort (voir un joueur remonter tranquillement le ballon est surréaliste lorsqu’on regarde maintenant un match des années 90), la transition est devenue une véritable phase de combat. Il n’y a ainsi quasiment plus de temps mort dans les matchs de haut niveau et il y a en a incontestablement de moins en moins dans le monde de l’entreprise.

Attaque, défense ou phase de transition, qui mieux que les professionnels de la Supply Chain pour s’adapter et maitriser toutes ces situations, et améliorer ainsi la performance globale ?


FAIT MARQUANT
Les logisticiens français performent à l’international

Si le mode vie des Français était celui de l’humanité tout entière, alors ce 5 mai, le monde aurait utilisé autant de ressources naturelles que ce que la Terre peut en produire en une année. Dans ce même cas de figure, il faudrait 2,9 terres pour satisfaire les besoins de la population. Ces chiffres, révélés par l’association Global Footprint Network, ont de quoi nous inquiéter, d’autant que les conséquences s’expriment déjà à travers la raréfaction de l’énergie, des matières premières et de certaines denrées alimentaires. Une situation, largement amplifiée, il est vrai, par la situation en Ukraine et la spéculation financière. Conséquence : une impressionnante flambée des prix aussi bien dans la construction que dans l’industrie, l’alimentation ou encore les biens de consommation. Aux Etats-Unis le hamburger McDo qui (parait-il) fait référence en matière d’indice des prix, affiche à la vente une hausse de 7% ! Au-delà de l’impact direct de la pénurie sur l’inflation et à termes sur les taux d’intérêt, il devient urgent de s’interroger sur la préservation des ressources naturelles : doit-on continuer à vivre ainsi jusqu’à épuisement de la planète ou faut-il imaginer d’autres circuits qui permettraient de préserver et de régénérer nos ressources ? La réponse est naturellement dans la question. Et l’économie circulaire doit être un des éléments contributifs à la solution. Encore faut-il passer du concept à la mise en œuvre depuis la collecte des matières premières jusqu’à leur récupération en fin de vie et leur recyclage (lorsqu’il s’agit de produits fabriqués). Un défi majeur, qui implique toutes les composantes de la Supply Chain : organisation, planification, pilotage, gestion optimisée des flux physiques et traitement de l’information.


À NE PAS MANQUER
Le rendez-vous des membres

France Supply Chain organise le Supply Chain Day au cours duquel se tiendra son assemblée générale. Cette année, SprintProject sera présent pour animer des sessions startups autour de l’industrialisation des nouveaux véhicules de livraison urbaine, la règlementation DEA et la loi AGEC.


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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #16 • Mai 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par François Martin-Festa VP End to End Offer Data du Groupe Schneider Electric et responsable du Lab Digital & Technologies

Préparons-nous davantage au risque Cyber

La Supply Chain devient de plus en plus digitale et le risque cyber s’accroit. Le livre blanc, publié fin avril par France Supply Chain en partenariat avec Wavestone explique le rôle des responsables Supply Chain pour mieux se protéger avec des cas d’usages concrets et une cartographie des prestataires.

Seulement 24% des entreprises de Supply Chain voient la cybersécurité comme un chantier prioritaire[1]. Cette préoccupation arrive en 7éme position derrière la recherche d’agilité pour développer la capacité d’adaptation aux imprévus ou l’utilisation de l’IA pour répondre aux attentes des clients.

Or le risque est réel avec des menaces d’origines diverses : de la négligence interne de l’employé étourdi aux Etats belliqueux, en passant par des groupes mafieux ou des amateurs éclairés. Deux exemples : un pirate peut s’infiltrer dans le système de gestion et créer de fausses commandes tandis que la perte de confidentialité de l’itinéraire de colis et de camions peut générer des vols.  

La logistique et la Supply ont une multitude d’échanges avec de nombreux partenaires, ce qui créée des zones de brèche potentielles réelles. La cybersécurité doit donc figurer dans tout plan de continuité d’activité.

Un directeur Supply Chain a un rôle majeur à jouer pour identifier la menace et ses impacts, connaitre tous les acteurs d’une Supply Chain étendue (sous-traitants, prestataires…), sensibiliser les équipes ou enfin interagir avec la DSI par exemple pour adapter les solutions au métier.

Le livre blanc Cybersécurité présente deux cas d’usage : celui d’un leader de l’industrie cosmétique avec une Supply Chain centralisée (planification, production, achats, logistique…) souhaitant gagner en agilité pour répondre plus rapidement aux changements des demandes clients tout en augmentant la digitalisation de ses process. Pour sécuriser le SI de la Supply Chain, il a notamment dressé une cartographie des risques et des assets de Supply Chain et formalisé une gouvernance des projets dans leur phase de conception et dans la durée. Autre cas d’usage, celui d’un acteur du commerce de détail alimentaire. Suite à un incident sur ses données, il a réussi à déployer un plan d’action sécurisant l’accès aux données Supply Chain en embarquant ses fournisseurs et ses sous-traitants.

Ce livre blanc illustre bien l’approche du Lab digital et technologies : poser les enjeux d’une problématique, dresser une checklist des risques et des points à traiter. Le libre blanc illustre le sujet avec des cas d’usage concrets tout en apportant un « radar » des prestataires de toutes tailles, startups comprises, comme par exemple les solutions de cybersécurité pour les S.I. de la Supply Chain. Ce qui permet d’identifier quel acteur est pertinent pour un usage précis.

La même approche pragmatique s’applique à toutes nos publications, comme le livre blanc sur la RPA publié en avril également.

« Ces derniers travaux nous permettent d’éclairer les industriels sur les opportunités, les zones de risque et les menaces que nous avons identifiées pour beaucoup de Supply Chain. Ils s’inscrivent dans notre volonté de faire avancer la prise de conscience, la connaissance et le partage d’expériences de nos membres, en leur apportant des éclairages très centrés sur les sujets technologiques complexes auxquels ils font face ».


[1] enquête France Supply Chain Wavestone 2020


FAIT MARQUANT
Les logisticiens français performent à l’international

Les grands prestataires logistiques français (3PL) multiplient les succès à l’international. Pour preuve FM Logistic vient d’inaugurer son cinquième entrepôt multi-client en Inde à Farrukhnagar, à proximité de l’autoroute Kundli-Manesar-Palwal (Delhi). L’inauguration de ce bâtiment de 70.000 m² arrive alors même que FM Logistic vient d’annoncer l’ouverture d’un nouveau centre de distribution urbain de 20.000 m² à Di An, Binh Duong au Vietnam. L’un des premiers clients est un acteur des Produits de grande consommation qui a confié au prestataire sa logistique omnicanale pour livrer près de 10.000 épiceries traditionnelles à Ho Chi Minh-Ville. Ce centre de distribution fait écho à celui de 50.000 m² à VSIP Bac Ninh, qui prend déjà en charge le dernier kilomètre à Hanoi. Presque simultanément, Geodis acquiert Keppel Logistics. Un rachat destiné à accroître significativement ses activités, en particulier dans l’e-commerce, à travers l’Asie du Sud-Est et notamment à Singapour. En effet, Keppel Logistics possède plus de 200.000 m2 d’entrepôts à Singapour, en Malaisie et en Australie. Dans cette zone géographique le prestataire français emploie actuellement 3.700 personnes réparties sur 76 sites. Enfin ID Logistics vient de prendre possession aux Etats-Unis de Kane Logistics, un pure player de la logistique contractuelle en pleine croissance. Cette entreprise américaine a connu une progression de son CA de +20 % par an depuis 2019 pour atteindre 235 millions de dollars en 2021. Kane Logistics opère désormais 20 plateformes dans l’ensemble du pays, représentant 725.000 m².  Deux ans après son entrée aux US à la faveur d’une reprise des opérations logistiques de Nespresso, ID Logistics se donne de nouveaux moyens dans une zone à fort potentiel.

Ces informations, comme toutes celles concernant les succès remportés par ces entreprises françaises à l’international, resteront (hélas !) méconnues du grand public.  C’est d’autant plus regrettable qu’elles seraient l’occasion de mettre en lumière le savoir-faire bien réel de nos logisticiens et peut-être d’éveiller des vocations nouvelles.


À NE PAS MANQUER
Retour sur les deux livres blancs Cybersécurité et RPA

Entre février et mars, France Supply Chain et Wavestone ont publié deux livres blancs consacrés aux 2 enjeux majeurs de la Supply Chain : l’automatisation des processus et le risque digital. Ces productions servent aux entreprises de mieux appréhender la transformation digitale mais également à toutes les personnes qui s’intéressent au sujet.


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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #15 • Avril 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Marie-Laure Furgala, Directrice de l’ISLI Kedge Business School

30ième Edition Forum ISLI – 20 Mai

La Supply Chain : Nouvelle STAR des COMEX

Dans un contexte où la nouvelle norme est l’instabilité, les crises récentes ont montré le rôle stratégique de la Supply Chain et sa capacité d’adaptation, le prochain forum ISLI qui se déroulera le 20 Mai 2022 sur le Campus de Kedge Business School à Talence, prépare les professionnels aux prochaines mutations avec un programme riche en solutions efficaces et innovantes.

Flambée du prix des matières premières, de l’énergie et des coûts de transport, manque de capacité des industriels, problèmes de sourcing…, les suites liées à la COVID-19 et l’arrivée de la crise Russo-Ukrainienne ont exacerbé les tensions. Elles ont renforcé l’importance de créer une Supply Chain résiliente depuis le sourcing jusqu’à la gestion de la fin de vie, le tout dans un nouvel écosystème durable et traçable. Les entreprises se sont rendu compte du rôle que pouvait jouer la Supply Chain pour résoudre ces difficultés. La Supply Chain a été propulsée d’une simple fonction support à une fonction stratégique. Elle devient désormais la « Nouvelle Star des COMEX ».

C’est le fil rouge du prochain forum de l’ISLI (Institut Supérieur de Logistique Industriel). L’objectif : projeter la Supply Chain durable de demain et la présenter comme véritable levier de transformation en mesure de relever les défis des prochaines décennies.

Cette édition spéciale a aussi pour but de célébrer le réseau de 4500 alumnis qui témoignent quotidiennement de l’engouement pour la Supply Chain dans l’industrie. Organisé par le Programme ISLI de Kedge, les thématiques abordées dans ce Forum sont développées avec l’appui du Centre d’Excellence Supply Chain (CESIT) et de ses quatre Grands Laboratoires de Recherche. Les problématiques clés seront traitées sous un angle académique afin d’apporter aux experts du secteur des solutions efficaces et innovantes.

Quatre 4 tables rondes sont programmées :

Bâtir une Supply Chain plus résiliente : trois experts évalueront les leviers disponibles pour construire une Supply Chain résiliente dans l’anticipation et la prévention des risques.

Les implications de l’emballage responsable en Supply Chain : Les solutions d’emballages plus durables existent à condition de remplir leur fonction première : contenir, conserver et protéger les produits finis ou de relever le défi d’une économie circulaire de l’emballage.

Les control tower : L’âge d’or de la data. Cas concrets de mise en pratique d’une Control Tower (système de visualisation de données avancé), retour d’expérience et prise en compte de la durabilité des activités économiques.

L’humain au cœur de la transformation. Comment assurer un transfert de compétences techniques aussi bien des employés que des top managers ? Quelles stratégies sont mis en œuvre pour sensibiliser, attirer, former et retenir des talents ?

En savoir plus


FAIT MARQUANT
La Poste franchit un nouveau cap dans la logistique de proximité

Cette semaine, La Poste a franchi un pas supplémentaire dans la logistique de proximité avec le lancement de la marque Log’issimo. Confrontée à une baisse significative du courrier et à un accroissement des livraisons de marchandises, ce service public a engagé depuis une dizaine d’années un travail de transformation et de diversification. Dotée d’un réseau de 120 plateformes logistiques et de 5.300 facteurs-collecteurs partout en France, cette nouvelle formule vise à répondre à tous les types de besoins. Pour autant l’entreprise a identifié trois marchés à fort potentiel de développement et nécessitant de développer des solutions spécifiques : les pièces détachées urgentes, notamment pour le secteur automobile, très concerné par ce besoin de réactivité. Le frais, avec la livraison de plateaux repas pour servir des personnes âgées, les petites cantines scolaires en zones rurales, et les drives. Enfin la logistique BtoB pour le réassort des boutiques à partir de stocks de proximité régionaux ou de stocks nationaux. Avec un chiffre d’affaire de plus de 360 millions d’euros en 2021, cette activité concernerait déjà plus de 100.000 entreprises. Notons que l’ambition de La Poste est d’atteindre avec Log’issimo 1 milliard d’euros à horizon 2030. La marque se décline en 5 familles de solutions : Log’issimo Fresh, Log’issimo Retail, Log’issimo Sur-Mesure, Log’issimo Facilities et Log’issimo Santé.


À NE PAS MANQUER
Nouveaux regards sur les métiers de la Supply Chain

Depuis le 1er mars, les étudiants du Lab Jeunes se retrouvent chaque semaine chez Radio Supply Chain pour expliquer leur parcours et leur vision des nouveaux métiers.

Retrouvez 8 podcasts à écouter dès maintenant.


Évènements

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LA LETTRE DE FRANCE SUPPLY CHAIN #14 • Avril 2022

LE BILLET DE LA SEMAINE
Par Bruno Coste, Président de FIL by Adameo

Recrutement en Supply Chain : Adaptons-nous au rythme et aux évolutions du marché !

La pénurie de compétences dans les métiers du Transport, de la Logistique et de la Supply Chain s’est accentuée avec la pandémie. Ce phénomène s’est renforcé et complexifie les recrutements, en donnant plus de poids aux nouvelles attentes des candidats que nous pressentions dès la dernière décennie.

La recherche d’équilibre vie professionnelle/vie privée, présentiel/télétravail, touche toutes les générations de candidats.

A cela s’ajoute le besoin de bien identifier les valeurs et la politique de l’entreprise. Près de 100% des candidats nous questionnent désormais sur la RSE.

Nous constatons aujourd’hui deux évolutions majeures : 

D’abord des exigences des candidats à la hausse en termes de rémunération (hausse des prétentions des demandeurs de plus de 20% en 2 ans) d’où un risque de déséquilibre avec les grilles appliquées aux salariés en place, et une vraie difficulté pour positionner les nouveaux métiers orientés sur la digitalisation de nos activités.  

Ensuite, des bons candidats chassés de plus en plus vite ou simplement recrutés dès leur arrivée sur le marché avec des délais de placement inférieurs à 1 mois, et une mobilité accrue (même en période d’essai) si la promesse n’est pas tenue, observée auprès des candidats eux-mêmes. 

Il devient nécessaire de s’adapter à ces évolutions, à cette nouvelle donne afin de réussir le « bon recrutement » du premier coup.

Trois actions s’imposent :

  1. Revoir ses processus pour recruter plus vite,
  2. Sortir des sentiers battus en termes de profils, de diversité des parcours de formation et professionnels en s’appuyant en particulier sur les « soft skills » des candidats,
  3. Accepter les augmentations des salaires – en interne comme en externe – comme dans tout marché sous tension, ce qui implique de bâtir des parcours de formation et une gestion des salariés adaptés à cette nouvelle donne.

Cela passe par un travail précis et en amont sur l’ADN de l’entreprise, les postes et profils recherchés dans une volonté de cohérence individuelle et collective, qui comprend une analyse du marché et des rémunérations ainsi qu’une bonne évaluation des candidats et des membres de l’organisation qu’il rejoint.

Le professionnalisme du recruteur et les outils de « profilage » existants sont des prérequis. Il nous parait désormais essentiel d’en passer par là.


FAIT MARQUANT
Défaillances dans l’industrie alimentaire

Privés d’œufs Kinder à Pâques, les enfants n’ont même pas pu se venger en mangeant une bonne pizza Buitoni ! Certes ces deux affaires de contamination bactérienne ne sont pas identiques. Mais les conséquences sont tout autant navrantes et désastreuses. Navrante pour les familles victimes de la contamination par la bactérie E.coli trouvée dans les pizzas et qui ont conduit le parquet de Paris a ouvrir une enquête  pour « tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires ». Désastreuse en termes d’image pour cette célèbre marque presque deux fois centenaire. Et que dire de Ferrero, que l’on accuse (comme le fait l’ONG Foodwatch) d’avoir tardé à réagir sur des cas de salmonellose alors que de nombreux malades, dans 9 pays différents, souffrent de gastro-entérite après avoir consommé les fameux chocolats. Naturellement la justice enquêtera pour déterminer les niveaux de responsabilité. Mais ce qui est certain c’est que ces deux exemples laissent apparaître des failles en matière de transparence et de traçabilité.

Sans doute l’occasion pour l’industrie alimentaire de s’interroger sur les dispositifs de contrôle et d’alertes. Et aussi de s’appuyer davantage sur une Supply Chain robuste, impliquée dès les premiers instants pour mettre en place les procédures de rappel des produits défectueux. Ces crises sanitaires ont démontré la nécessité de réagir au plus vite. Dans cette course contre la montre, une Supply Chain performante est de toute évidence le meilleur atout !


À NE PAS MANQUER
Maîtriser le référentiel d’audit Supply Chain

Du 3 au 5 octobre et du 28 au 30 novembre, France Supply Chain vous propose de suivre une formation qui vous permettra de structurer, concevoir et optimiser les processus clés de votre organisation Supply Chain.


Évènements

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