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Mutualiser ses flux pour accélérer le report modal

Mutualisation entre chargeurs : la clé pour accélérer le report modal ?

Vous travaillez à bâtir des offres de transport bas-carbone ? Vous aimeriez créer de nouveaux axes ferroviaires et fluviaux ? 

pour visionner le replay et les réponses détaillées des intervenants

Depuis 2022, un groupe du LAB SC4Good est dédié au transport multimodal. Son objectif est d’identifier des opportunités de mutualisation pour recourir au transport ferroviaire. Le groupe initial, composé de neuf chargeurs, a partagé et cartographié ses flux logistiques, identifiant des corridors communs entre la France et l’Espagne, ainsi que des flux Est-Ouest.

Cependant, l’analyse a montré que nous n’étions pas assez nombreux pour créer un effet de masse significatif. Pour approfondir le sujet de la mutualisation, la leader du groupe, Florence Ughetto Experte Développement durable & Logistique pour la Supply Chain Renault a organisé ce webinar.

Point de vue académique sur la mutualisation : quelles solutions pour le report modal ?

Hannah Yee, chercheuse post-doc à l’École des Ponts ParisTech a présenté des stratégies pour décarboner le transport de fret via un changement modal, passant de la route au rail intermodal. Elle a expliqué que le rail est utilisé pour les longues distances tandis que la route est utilisée pour les premiers et derniers kilomètres, en utilisant la même unité de chargement tout au long du trajet. Cela permet de réduire les émissions de carbone, car le transport ferroviaire est moins intensif en carbone que le transport routier.

La chercheuse a ensuite abordé le concept de mutualisation, où plusieurs expéditeurs se regroupent pour partager les volumes de transport, ce qui permet de réduire les coûts fixes et d’obtenir des réductions basées sur le volume. Elle a souligné que le rail intermodal est souvent plus coûteux que le transport routier en raison des coûts de manutention aux terminaux et des premiers et derniers kilomètres.

Quatre étapes ont été identifiées pour mettre en place une solution de mutualisation :

  • Chapitre 1

    Identifier

    les flux éligibles pour le rail intermodal

  • Chapitre 2

    Trouver

    des expéditeurs partenaires avec des origines et destinations similaires

  • Chapitre 3

    Établir

    un accord de collaboration entre les expéditeurs

  • Chapitre 4

    Définir

    une stratégie de mutualisation pour organiser le transport collaboratif en pratique

Elle a insisté sur l’importance d’une approche holistique et de la perspective de la chaîne d’approvisionnement pour synchroniser les expéditeurs et optimiser les coûts de transport et de gestion des stocks simultanément.

La plateforme gratuite Appel d’air : trouver ou créer des solutions de transport intermodales

Bernard Guilbot a présenté l’outil Appel d’Air, développé par l’association AI-Cargo Fondation dont il est le président d’honneur, pour aider à la décarbonation du transport de fret en facilitant le report modal. Financée par les certificats d’économie d’énergie, cette application est gratuite pour les chargeurs.

Appel d’Air utilise la plateforme numérique Cumulus pour aider les chargeurs à trouver des solutions de transport intermodal existantes ou à mutualiser leurs flux pour créer de nouveaux services. La plateforme propose des cartes détaillant les réseaux ferroviaires et fluviaux en Europe, avec la possibilité de zoomer sur les gares et ports.

Les utilisateurs peuvent effectuer des recherches simples en entrant des détails tels que le code postal, la ville, la date de livraison, et en définissant des critères de distance ou de durée pour le pré- et post-acheminement. L’outil fournit alors des services pertinents, classés par économie de CO2.

Pour des analyses plus complexes, les utilisateurs peuvent importer des fichiers CSV contenant leurs données de flux de transport. La plateforme évalue ensuite l’éligibilité de ces flux pour le report modal en fonction des services existants et propose des options de mutualisation pour maximiser l’efficacité et les économies de CO2. Toutes les données sont anonymisées pour préserver la confidentialité des chargeurs.

Exemple de cartographie analytique sur la plateforme

Exemple de cartographie analytique sur la plateforme

Retour d’expérience de Michelin sur l’utilisation de la plateforme pour optimiser les flux de transport

Depuis cinq ans, Michelin a une feuille de route ambitieuse pour réduire ses émissions de carbone. L’entreprise travaille sur des solutions multimodales, en commençant par le transport ferroviaire en Europe, utilisant des trains privés.

Depuis deux ans, Michelin utilise AI Cargo pour optimiser la décarbonation de ses volumes de transport. Une collaboration amorcée avec France Supply Chain.

L’intérêt de l’application selon Denis Brangeon, Network Capacity Analyst :

  • Décarboner le reste de nos volumes, plus faibles grâce à ai cargo et  à la mutualisation

  • Donner de la visibilité pour ouvrir le train à d’autres acteurs plus petits en fournissant l’ensemble de leur plan de transport 

  • Mâche une partie du travail réalisé auparavant manuellement

  • Utilisation simple et un accompagnement possible par un cabinet

  • C’est gratuit !

Si vous êtes convaincu comme nous que la mutualisation, la massification nous permettra d’accélérer ce report modal,

contactez-nous et nous relancerons notre groupe en nous appuyant sur ce projet prometteur d’Appel d’air

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pour découvrir le replay et l’ensemble des questions/réponses

  • Appel d’air fait-il une distinction entre les produits dangereux et les produits non dangereux ?

    Oui, il y a dans les templates, on signale si les produits sont dangereux ou sous température dirigée. Et en plus, on a lancé un algorithme d’identification de la nature des flux pour voir la compatibilité ou l’incompatibilité de chargement.

  • Comment rentrer en contact avec les autres chargeurs ?

    En fait, l’initiative vient d’Appel d’air, c’est à partir du moment où il y a des flux qui massifient, permettent la création d’un service potentiel, c’est Appel d’air qui va rentrer en contact avec les chargeurs pour voir s’ils sont d’accord de créer un groupe de travail avec des opérateurs pour lancer un projet.

  • Quid du périmètre de la plateforme ?

    Le périmètre de la plateforme n’est pas européen.

    Aujourd’hui, il est chargé avec pratiquement l’ensemble des services existants en France. Une partie des services européens sont dedans, et je pense qu’avant la fin de l’année, on aura l’ensemble des services existants sur l’Europe. Par contre, sur les services prospectifs, il est valable sur les 27 pays de l’Europe.

  • Quelles sont les fréquences ?

    Sur les fréquences, on voit les fréquences telles que je les ai montrées tout à l’heure dans le moteur de recherche. Quand j’affiche le résultat d’un moteur de recherche, j’ai l’affichage des résultats qui se fait sur 7 jours.

    Pour le reste, ce que j’ai oublié de dire, c’est que quand on fait des tests d’éligibilité des flux, le chargeur qui fait ce test peut faire un download sur un fichier CSV, récupérer l’ensemble de son fichier avec les résultats d’éligibilité, et là, il voit bien qu’il y a conformité entre les dates réelles de départ et les services qui sont opérés qui correspondent.

  • Est-ce qu’Appel d’air travaille avec les chambres consulaires, etc. ?

    Oui, on travaille avec les chambres consulaires, on travaille avec l’ensemble des groupes de travail, des associations, et notamment sur l’aspect ferroviaire et l’aspect fluvial. De plus en plus, aujourd’hui, on s’implique sur les territoires.

    Je voulais aussi dire que pour les chargeurs, quand il y a un peu de difficulté, etc., le programme Appel d’air prévoit aussi une forme d’accompagnement, c’est-à-dire la prestation d’un cabinet, bureau d’études, pour une durée limitée, bien sûr, mais complètement financée par le programme Appel d’air, c’est-à-dire que ça reste gratuit pour le chargeur, pour lui permettre de formaliser ses flux et utiliser la plateforme. Cet accompagnement aussi s’opère sur la durée du programme pour aussi mesurer les résultats, notamment les tonnes-km portables et les tonnes-km reportées.

  • Concernant les gains de CO2 donnés par Appel d’Air, quelles plateformes y sont calculées ?

    Alors, ils sont calculés avec les normes édictées par l’ADEME. On est complètement en phase avec les calculs de l’ADEME. Et le calcul se fait en comparant le flux routier avec le flux reporté pré-acheminement, transport principal et post-achemement.

  • Quel a été l’impact du report modal sur les délais, taux de service, autres ?

    Comme l’avait expliqué Anna, généralement, ce sont des solutions qui sont plus longues parce qu’il y a des ruptures de charges des deux côtés. Et puis, c’est un mode de transport qui est différent. On ne peut pas comparer la route au multimodal.

    C’est vraiment un report, un switch vers un autre mode de transport qui nécessite du coup d’avoir des buffers parce que quand un train est en retard, ce n’est pas un quart d’heure ou une demi-heure. C’est généralement une demi-journée, voire plus. Et puis derrière, il faut qu’il récupère ses créneaux pour être déchargé dans les terminaux. Ça peut être problématique quand les terminaux utilisés sont congestionnés. Donc, il y a des impacts qu’il faut déconstruire potentiellement en amont avec des buffers, déjà pour s’assurer d’avoir un taux de service qui soit presque équivalent à la route. C’est aussi la difficulté d’avoir dans le report modal un taux de service qui soit suffisamment bon pour ne pas impacter les supply chains, notamment quand on est industriel et qu’on est en production.

    Il faut vraiment qu’il y ait aussi une envie, un engagement de faire ce report-là. Parce qu’aujourd’hui, malheureusement, la tonne de CO2, elle n’est pas suffisamment valorisée et il n’y a pas de gains réels financiers à faire un report modal parce qu’on n’est pas payé, parce qu’on fait des émissions de CO2. La logique, c’est aussi vraiment dans nos entreprises.

    Les impacts, il y en a, mais après, c’est surmontable. Nous, en tant que chargeurs, on n’est pas encore aux objectifs qu’on voudrait. On doit faire aujourd’hui aux alentours de 5 à 6 % de report modal versus 1 % il y a cinq ans sur 300 000 voyages FTL en Europe. On continue d’essayer de créer des nouveaux projets, des nouveaux corridors sur différents axes. On espère que ça va s’accélérer avec les outils comme l’IA. On espère atteindre 15 % d’ici à 2030.

  • Votre plateforme est-elle connectable avec un TMS ?

    Alors elle est connectable avec un TMS, oui, il faut créer les API qui vont bien et selon le type de TMS, on peut même financer la création de ces API.

  • si je travaille avec un commissionnaire 3PL qui a la gestion de mes flux, quelle synergie sur la plateforme ?

    Les commissionnaires ne sont pas forcément les entreprises qui sont le plus facteur de changement, donc c’est la raison pour laquelle au niveau du programme Appel d’Air, on vient titiller les chargeurs pour que les chargeurs voient l’intérêt de ce report modal et qu’ils puissent ensuite faire une pression sur leur commissionnaire pour que le commissionnaire passe à ces phases de report modal.

    Donc le commissionnaire peut être complètement partie prenante du programme Appel d’Air, il n’y a pas de difficulté, il faut juste faire attention qu’il n’y ait pas redondance des flux, c’est-à-dire qu’on n’ait pas les flux à la fois par le chargeur et par le commissionnaire, il suffit de les identifier pour éviter cette redondance du flux, mais le commissionnaire est bienvenu, au contraire, à participer puisque dans le report modal.

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Un nouveau partenariat pour de nouvelles solutions : France Qualité et France Supply Chain s’allient pour votre compétitivité

Entraide générale

Un nouveau partenariat pour de nouvelles solutions : France Qualité et France Supply Chain s’allient pour votre compétitivité

Le partenariat entre France Qualité et France Supply Chain est une opportunité unique pour les entreprises de se préparer aux défis futurs en combinant leurs expertises. La complémentarité entre ces deux associations permettra de développer des solutions innovantes et de renforcer la compétitivité sur le marché global. Dans un environnement de plus en plus complexe et incertain, cette initiative apparaît comme une réponse adaptée aux défis actuels et futurs. Revenons sur les principaux points abordés lors de cette rencontre pour comprendre les tenants et aboutissants de ce partenariat prometteur.

Sécuriser les transformations

La transformation est un enjeu majeur pour les entreprises dans un contexte économique incertain. Pierre GIRAULT, Président de France Qualité a souligné l’importance de tracer des lignes de force pour préparer l’avenir. Les équipes de Supply Chain et de qualité jouent un rôle stratégique, en amont et en aval, pour écouter les parties prenantes et mettre en œuvre des orientations concrètes. En réunissant les forces de nos 2 associations, l’objectif est de conforter les synergies et d’améliorer en continu les processus au service des parties prenantes, en intégrant des dimensions essentielles comme la RSE.

Cette approche collaborative permet de mieux anticiper les évolutions réglementaires, de partager les meilleures pratiques et de développer des solutions innovantes pour sécuriser les opérations. En outre, elle vise à renforcer la résilience des entreprises face aux perturbations du marché, qu’elles soient technologiques, économiques ou environnementales. Cette alliance stratégique s’appuie sur une vision commune de l’avenir et sur la volonté de faire de la transformation un levier de compétitivité durable.

Replay du webinar de présentation du partenariat aux membres des 2 associations

Renouveler notre approche Coûts / Délais / Qualité

Yann de Feraudy, président de France Supply Chain a insisté sur la nécessité de réévaluer la trilogie coûts, délais, qualité dans une perspective intégrée. La Supply Chain doit garantir le bon produit, au bon endroit et au bon moment, tout en respectant des critères de qualité et de coûts optimaux. L’approche méthodologique, qu’elle soit issue de la qualité totale ou des pratiques spécifiques à la Supply Chain, nécessite une harmonisation pour maximiser l’efficience globale.

Coût délai qualité

Ce partenariat cherche à dépasser les limites traditionnelles et à proposer une combinaison enrichie des deux disciplines. En intégrant des outils de gestion avancés et des technologies innovantes, les deux associations visent à optimiser chaque étape du processus, du sourcing à la distribution. Cette nouvelle approche permet également de mieux répondre aux attentes des clients et de renforcer leur satisfaction. Par ailleurs, elle offre aux entreprises la possibilité de gagner en flexibilité et en agilité, deux qualités essentielles pour s’adapter rapidement aux changements du marché. En fin de compte, cette collaboration vise à créer une chaîne de valeur plus robuste et performante.

Répondre au sondage sur Vos priorités et suggestions pour le partenariat

Les adhérents sont invités à contribuer activement en proposant des thématiques concrètes à explorer dans le cadre de ce partenariat. Ce webinaire marque le début d’une collaboration prometteuse pour sécuriser et optimiser les transformations nécessaires à la réussite de nos entreprises. En s’appuyant sur des initiatives conjointes, telles que des groupes de travail et des projets pilotes, les membres pourront tirer parti de cette synergie pour dépasser les contraintes actuelles. L’engagement collectif et le partage de connaissances seront les clés du succès de cette alliance, ouvrant la voie à une nouvelle ère de performance nos adhérents.


Logo de France Qualité Performance

À propos de France Qualité

L’Association France Qualité Performance (AFQP), dite France Qualité, rassemble près de 2 000 organismes publics et privés en France à travers ses 11 composantes territoriales. Elle promeut une « Nouvelle Qualité » qui intègre notamment le Management, la Stratégie, la QVCT, l’Expérience client, la RSE, l’Excellence Opérationnelle… , pour un pilotage de l’ensemble des composantes de la performance de l’organisation. France Qualité mise pour cela sur le partage des bonnes pratiques, produit des publications de référence telles que Quali’Bord ou des Livres blancs et organise des forums et événements en région et au plan national ainsi que les Prix Nationaux de la Qualité et le Trophée Leader Qualité. 

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Atelier Prospective : Vivre les Impacts du Changement Climatique sur la Supply Chain pour construire un futur désirable

« Le cerveau humain a besoin de savoir de quoi l’avenir sera fait » nous dit Sébastien Bohler, or la conviction du groupe de travail prospective est que le futur se construit ! Ils ont donc œuvré pour sensibiliser et embarquer un maximum d’acteurs de la Supply Chain afin de bâtir des scénarios désirables et des stratégies d’adaptation des Supply Chains aux risques climatiques. Retour sur le premier livrable du chantier après un an de travaux collectifs : l’atelier des périls.

Le chantier prospective :

au-delà du CO2

Les signaux faibles sont déjà présents en 2024, comme le montrent de nombreux articles de presse. En 2040, gérer les impacts du changement climatique sera notre quotidien.

Comment s’adapter aux nouvelles attentes, aux réglementations et au changement climatique ? Quelles stratégies d’adaptation les entreprises doivent-elles construire, dès aujourd’hui ? Les actions amorcées par les entreprises sont-elles suffisantes et réalistes ?

L’essentiel des efforts liés au climat se focalise sur la décarbonation du transport, or d’autres éléments liés au changement climatique impactent déjà les Supply Chains de façon marginale, mais ils deviendront plus prégnants dans le futur, il faut les considérer dès maintenant pour transformer les entreprises.

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  • Brainstorm d'une équipe sur la question d'un futur désirable

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Les participants à l’atelier de restitution.

L’atelier de design fiction :

la concrétisation du chantier prospective

Un groupe passionné guidé par Aurélie Delemarle, Principal chez Argon&Co s’est donc lancé dans une année de travail collectif suivant des choix méthodologiques structurants :

  • Périmètre de l’étude : les 6 périls plutôt que les 9 limites planétaires. En effet, les périls peuvent être expérimentés et font appel aux émotions. De plus, ils permettent de prendre en considération toutes les catégories de la taxonomie européenne, à savoir :

    1. la hausse des températures ;
    2. l’augmentation des tempêtes violentes ;
    3. la perte de biodiversité ;
    4. les inondations ;
    5. la montée des eaux ;
    6. le stress hydrique.
  • Scénarii d’impacts plutôt que de transition ou de changement climatique : l’étude s’intéresse aux impacts directs ou indirects sur les 4 fonctions essentielles de la Supply Chain (demande, approvisionnements, production et distribution logistique).

Les résultats de ces travaux seront publiés au cours de l’année (Livrable péril​, PESTELs, Nouveaux Récits​, 1 ou 2 articles scientifiques​). Le premier d’entre eux a fait l’objet d’un test grandeur nature avec les membres du Lab SupplyChain4Good.

Le premier livrable du groupe a pris la forme d’un atelier de prospective de 3 h par design fiction. Ce parti pris s’explique par la capacité à embarquer les participants dans l’histoire, à leur faire vivre et donc mieux mesurer les impacts du changement climatique.

Zoom sur les outils utilisés lors de l'atelier

Les artefacts du péril sur la biodiversité

Cette approche immersive a séduit, renforçant l’engagement à passer à l’action.

Les participants ont à leur disposition une mallette de jeu regroupant des artefacts​ (objets tout droits venus de 2040) et une note explicative à destination des animateurs, avec notamment le contexte du scénario synthétisé via un PESTEL.

La biodiversité :

« parent pauvre de l’ensemble des enjeux du changement climatique »

Voici un enjeu qui tenait à cœur à certains des participants, en effet on parle bien plus souvent de la hausse des températures par exemple que de la biodiversité. « On est sur un sujet de footprint de la Supply », nous raconte Tariel Chamerois, CSR & Sustainability Manager France & Morocco pour DB Schenker dans un contexte où les entreprises sont dans l’obligation de réduire des sites de production, en l’occurrence éoliens, parce qu’ils sont sur une zone de migration d’oiseaux.

Argent

Cet atelier dit du « péril biodiversité » donne l’enjeu de la limitation des accès aux fonciers, avec des zones sanctuarisées où l’on ne pourra plus s’implanter.

Puis évidemment ce thème ouvre la question de la budgétisation et de l’impact sur les prix. Comment valorise-t-on la biodiversité ? Quel est le prix du poisson ? Quel est le prix des oiseaux ? La biodiversité fournit tout un tas de ressources et/ou de services écosystémiques qui sont aujourd’hui gratuits ou considérés comme tels et donc l’idée première serait de la réintégrer dans les budgets futurs.

Aujourd’hui pas de valeur, le groupe du jour conclut donc que le cadre réglementaire doit et va évoluer.

Si l’on reprend le cas de la pêche, aujourd’hui ce qu’on compte dans le prix de la vente du poisson, c’est uniquement l’énergie et les ressources humaines qu’il a fallu pour aller pêcher le poisson, mais pas du tout la ressource poisson qui elle est gratuite une fois qu’elle est prise. Demain, peut-être qu’il va falloir considérer le fait de la régénérer comme c’est aujourd’hui très bien fait par le modèle FSC par exemple (plantation d’arbres en contrepartie de ceux prélevés).

Pénélope Laigo, Sustainability & QHSE Group Director chez FM Logistic

Enfin, un autre impact pressenti : le devoir de concevoir des Supply Chains biodiversity friendly. C’est-à-dire des business modèles, des bâtiments, des flux et solutions qui tiennent compte dès le départ des potentiels impacts sur la biodiversité et donc comment, les éviter voire avoir des impacts positifs, régénératifs.

Il est impératif pour les entreprises de développer des stratégies proactives et intégratives qui tiennent compte de tous les aspects du changement climatique, incluant les impacts sur la biodiversité. Cela nécessite de repenser les modèles économiques, les infrastructures et les processus de manière à minimiser les impacts négatifs et à promouvoir des pratiques régénératives. L’engagement collectif et l’innovation seront essentiels pour transformer les Supply Chains et assurer leur résilience face aux défis climatiques à venir.

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  • PRIX DU MEILLEUR ARTICLE EN SUPPLY CHAIN DURABLE • ÉDITION 2024

    France Supply Chain et l’AIRL-SCM lancent la 3e édition du Prix du Meilleur Article en Supply Chain Durable.

    En savoir plus

  • COMMENT CONSTRUIRE DES SUPPLY CHAIN CIRCULAIRES ? RETOUR SUR UN ATELIER DE RÉFLEXION COLLABORATIVE
    Entreprises, institutions, académies, collectivités et associations affirment ensemble que la Supply Chain circulaire est incontournable pour une économie circulaire.

    En savoir plus

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Le Mensuel de la Supply Chain #18

Retrouvez ce mois-ci :

  • Une nouvelle recrue pour vos chantiers

  • Parole de membre
  • 2 Prix du meilleur article en Supply Chain durable
  • Regards croisés d’experts SC
  • Le Baromètre intralog ouvert à tous
  • Zoom Supply Chain & Afrique de l’Est
  • Ce qui vous attend dans les prochains mois

Manifeste pour une supply chain

MANIFESTE POUR UNE SUPPLY CHAIN FRUGALE ET DÉSIRABLE

L’avez-vous lu ?

Bienvenue à nos nouveaux membres de chez Mobivia et LABORATOIRES THEA qui nous ont rejoints depuis notre dernière newsletter.

Une nouvelle cheffe de projet pour soutenir l’activité des LABS

Dans les coulisses

Photo de Mervé AKPINAR

Je suis Mervé AKPINAR, j’ai le plaisir d’avoir intégré l’association France Supply Chain et ses membres en mai 2024. J’ai en charge les Labs ETI-PME et Digital & Technologies ainsi que les chapters Asiatiques. Dans mes précédentes expériences, j’ai eu l’opportunité de travailler en prévision des ventes chez DIM et Samsung, ainsi qu’en tant que coordinatrice de prestataire logistique chez Nestlé.

Aujourd’hui je suis extrêmement impatiente de contribuer aux futurs projets de France Supply Chain et de continuer à relever de nouveaux défis avec une équipe aussi dynamique, engagée et passionnée par le monde de la Supply Chain.

Gilles Verdier, Innovation leader at Michelin Supply Chain témoigne

Les acteurs

J’ai beaucoup partagé avec mes collègues du groupe Passage à l’échelle et cela m’a permis de modifier et d’ajuster mon pilotage de l’innovation en prenant directement des idées que j’ai pu puiser dans nos échanges.

Dans cette interview vidéo, Gilles Verdier répond aux questions d’Elorri Thicoïpé, responsable communication de l’association. Découvrez :
  • Son rôle chez Michelin ;

  • Ce que signifie pour lui, s’engager dans l’association ;
  • Ce que cela lui apporte concrètement ;
  • Enfin, apprenez-en plus sur notre membre : une découverte, une conviction, un projet qui lui tient à cœur peut-être ?

Regarder ou écouter l’entretien de 5 minutes dans son intégralité

À l’affiche

  • Les gagnants 2024 du prix du meilleur article en supply chain 2024

    Prix du Meilleur Article en Supply Chain Durable

    Les gagnants 2024 sont ex-aequo cette année, reflétant la qualité exceptionnelle des travaux présentés. Félicitations aux autrices et auteurs de :

    • “Introducing a framework toward sustainability goals in a supply chain 4.0 ecosystem”
    • “Cognitive digital twins for freight parking management in last mile delivery under smart cities paradigm”.

    Découvrir

  • La Supply Chain face aux enjeux d’agilité, de résilience et d’ESG

    La Supply Chain face aux enjeux d’agilité, de résilience et d’ESG

    La Supply Chain est un actif stratégique, son efficacité et son adaptabilité sont devenus les conditions de la résilience des entreprises elles-mêmes. Une interview croisée de :

    • Yann de Feraudy, Président de France Supply Chain
    • Souhail Haddaji, Transformation Strategy & Value Advisory Leader chez ServiceNow

    Consulter le blog ServiceNow

  • Couverture du document

    Le Baromètre des priorités en intralogistique accessible à tous

    Le baromètre 2024 des attentes et priorités de l’écosystème logistique et des industriels en matière d’intralogistique est désormais public.

    Découvrez la riche analyse développée par l’équipe


Les spécificités de la Supply Chain en Afrique de l’Est

Xavier Ameil a contribué au développement de Decathlon au Maroc avant de s’installer au Kenya jusqu’à fin 2021 pour ouvrir des magasins “en propre” comme dans le reste de l’Afrique subsaharienne. Dans cette interview, il présente le modèle et le “footprint” africain de production et de distribution, puis se concentre sur la mise en place de hubs de distribution en Afrique. Il aborde également, une région généralement moins connue des Français par rapport au reste de l’Afrique.

Les prochaines séances

DATES A PAS MANQUER

Billetterie ouverte des Rencontres Internationales de la Supply Chain

  • [Salon]

    18-20/06

    Preventica 2024 • Strasbourg

  • [Atelier]

    19/06

    Prospective “Beyond co2” – design fiction

  • [Salon]

    19-20/06

    Top logistics Europe 2024

  • [Salon]

    25/06

    Journées hydrogène dans les territoires

  • [Table ronde]

    25/06

    Décarbonation de la chaine logistique avec France Hydrogène

  • [Réunion]

    25/06

    Lab Richesses Humaines

  • [Webinar]

    26/06

    Un nouveau partenariat pour de nouvelles solutions

  • [Prix]

    02/07

    Les ROIS DE LA SUPPLY CHAIN

  • [Réunion]

    10/07

    Communauté des risques – panorama des outils de gestion de risques

  • [Réunion]

    10/07

    Lab ETI/PME

  • [Réunion]

    10/07

    Lab SupplyChain4Good

  • [Webinar]

    18/07

    MBA manager de la supply chain par De Vinci executive education

  • [Congrès]

    05/12

    RISC 2024 – Rencontres Internationales de la Supply Chain

Retrouvez tous les évènements autour de la Supply Chain

Plus de 40 CV de candidats, mis à jour chaque semaine sont disponibles sur le site

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Challenges Plan de Décarbonation : des ateliers privés inédits

« Réduire l’impact de sa logistique sur notre environnement et contribuer à atteindre la neutralité carbone nécessitent d’aller bien au-delà d’une vision encore trop dominante qui consiste à croire qu’une transition énergétique des poids lourds vers les biocarburants, l’électrique ou l’hydrogène seuls sont suffisants et que c’est aux transporteurs de régler tout le problème. » C’est ainsi que Yann Briand, l’un de nos 2 challengeurs résume le besoin de travailler ensemble à l’amélioration des stratégies de décarbonation des entreprises. Comment ? En partageant et en se remettant en question.

Depuis 2023, en petit comité privé, 3 ateliers engageants ont été menés dans le cadre du Lab SuppplyChain4Good de France Supply Chain en collaboration avec 2 think tanks. Apprenez-en plus grâce à l’interview croisée de leurs experts.

  • Photo de Yann Briand

    Yann BRIAND

    Chief Scientific Officer – Deep Decarbonization Pathways (DDP) initiative Climate, Energy and Transport expert

    Logo IDDRI
    L’Iddri est un think tank qui facilite la transition vers le développement durable

  • Photo de Reuben Fisher

    Reuben FISHER

    Chef de Projet Fret

    Logo The Shift Project
    The Shift Project est un think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone

Pourquoi l’IDDRI et The Shift Project se sont-ils impliqués dans ces ateliers ?

Yann Briand

L’intérêt de ces échanges, c’est de construire un espace de confiance où les entreprises peuvent humblement présenter où elles en sont de leurs réflexions, expliquer leurs problématiques, et accepter les critiques. Ce qui nous rassemble doit être la volonté de s’améliorer et d’être encore plus performant. L’organisation de ces dialogues doit continuer à permettre cette liberté de ton qui fait sa force et permet d’éviter que cela devienne un exercice de communication entre-soi. Elle doit continuer à rassembler des directeurs Supply Chains, mais aussi des directeurs RSE, achats, commercial, et même CFO, et leurs équipes !


Reuben Fisher

Les challenges de décarbonation sont l’occasion pour les entreprises participantes de partager quelque chose de critique — comment concilier la volonté économique (profits, croissance) avec les impératifs énergétiques et climatiques. En effet, notre point de vue au Shift Project est que les limites physiques telles que la quantité d’énergie disponible à un moment donné, ou la quantité totale de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont encore plus contraignantes que des concepts économiques.

Groupe de dirigeant dans les locaux Avril

Atelier dans les locaux du Groupe Avril

Que signifie « partager son plan de décarbonation » pour les entreprises que vous challengez ?

Reuben Fisher

Les entreprises expliquent comment elles se transforment pour rendre leurs activités et services pérennes dans les décennies qui viennent, et à court terme nous utilisons différentes grilles de lecture pour cela. D’entrée, si les chiffres clefs de l’entreprise ne font pas mention de l’énergie ou des émissions, cela donne l’impression que l’entreprise pense pouvoir fonctionner « hors sol », sans besoin d’énergie, sans émettre de gaz à effet de serre. Quand les « one pager » des entreprises comporteront ces informations, au même niveau & au même titre que le CA, l’EBITDA, le nombre de collaborateurs-rices ou les sites à travers le monde, nous aurons franchi un pas intéressant !

Pour entrer plus dans le détail, ensuite on s’intéresse à la valorisation du CO2 par l’entreprise — applique-t-elle un prix interne à la tonne de CO2, & si oui dans quels contextes — que les investissements ou aussi pour les achats courants ? Est-ce que le prix est le même que pour les émissions évitées ? Sinon quelle est la logique derrière la différence ? En allant plus loin, nous avons vu des résultats financiers d’entreprises qui étaient présentés déduction faite de l’impact financier du CO2.


Yann Briand

Cela signifie que les entreprises doivent partager les principales transformations qu’elles souhaitent mettre en œuvre et surtout les conditions qu’elles mettent en place pour y arriver ! Par exemple, cela peut nécessiter de requestionner avec ses fournisseurs et ses clients, les organisations logistiques propres à chaque chaîne de valeur et à chacun, qui limitent les possibles choix logistiques pour sortir du tout camion entre autres. Il faut changer les contraintes des services logistiques de coût et de délai entre autres. Cela peut nécessiter aussi de revoir ses stratégies d’achat et commerciale pour repenser les produits et la localisation de ces fournisseurs et clients afin de réduire les quantités, le poids ou les volumes utilisés et également les distances à parcourir entre la matière première et le client final. En bref, réduire les émissions du transport de marchandises nécessite des actions fortes des chargeurs en partenariat avec leurs logisticiens et transporteurs, jusqu’à l’implication des fournisseurs et clients finaux !

La bonne prise en considération et la mise en œuvre de ces transformations nécessite d’adopter une perspective de long terme allant bien au-delà de 5 à 10 ans pour comprendre nos limites et être à même de considérer ces changements plus structurels, mais nécessaires à l’atteinte de la neutralité carbone. Qui plus est, la problématique complexe que les entreprises et tout décideur doit affronter aujourd’hui, c’est que ces changements organisationnels, complémentaires aux changements technologiques, doivent être amorcés dès aujourd’hui, mais porteront leur fruit parfois seulement plusieurs années après, et qu’ils auront un impact sur la distribution de la valeur au sein de l’entreprise et parfois au sein de la chaine de valeur.

Deux experts think tank qui regardent 2 challengers

Les experts des 2 think tanks et 2 challengeuses : Pénélope Laigo, Sustainability & QHSE Group Director FM Logistic Corporate et Lucie Aitsahalia, Responsable Énergie et Environnement Groupe FM Logistic

Quels sont les éléments critiques à aborder en dehors du calcul CO2 ?

Yann Briand

Pour mieux comprendre comment les décisions peuvent changer, nous discutons et continuerons à discuter avec la diversité d’entreprises de France Supply Chain (chargeurs, logisticiens et transporteurs) sur le fait de :

  • adopter une stratégie systémique alliant transformations technologiques et organisationnelles ;
  • penser à 2050 pour revisiter la cohérence des choix pour les 5 prochaines années.

Reuben Fisher

Globalement, en dehors de la consommation des bâtiments, la consommation énergétique est assez peu suivie, à la fois en termes de quantité totale, ainsi que les types d’énergies utilisées. C’est assez surprenant pour un secteur dont la dépendance aux énergies fossiles liquides est flagrante, car un récent rapport du Shift (pour le ministère des armées) indique une baisse de plusieurs dizaines de % de la quantité de pétrole disponible d’ici 2050. C’est dire s’il est critique d’anticiper & d’entamer la transformation énergétique dès aujourd’hui, faute de quoi des entreprises risquent de se trouver comme des actifs échoués dans le monde sous forte contrainte énergétique qui se profile.

Félicitations aux 8 entreprises s’étant prêtées aux jeux jusqu’ici :

  • RENAULT_GROUP_LOGO_FULL_NOIR_RVB

  • michelin-logo-transparent

  • Logo_DB_Schenker

  • Directeur de Projets Supply Chain

  • remy-cointreau-logo

  • logo-point-p

  • Alternance – Chargé(e) de projets Supply Chain H/F

  • logo-legrand

Merci messieurs pour vos témoignages et votre investissement dans ce projet.


Sources :

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Métamorphoses avec Elles : les voix du changement

Les voies du changement, cela commence aussi par la parité, la complémentarité entre l’homme et la femme. Cet article revient sur les initiatives importantes et inspirantes partagées lors d’une table ronde du SITL 2024 par des professionnels de la Supply Chain et de la logistique.

  • Sabine Vu

    Fondatrice-présidente de l’association

  • Olga Alexandrova

    Directrice déléguée au pôle « terrestre »

  • Marie Defrance

    adjointe à la présidente déléguée de la CSIAM, et membre du conseil d’administration de Femmes en mouvement

    Logo CSIAM

  • Marie-Laure Furgala

    directrice de l’ISLI au sein de la Global Supply Chain de Kedge Business School, en charge de la communauté des femmes de France Supply Chain

  • Jean-Christophe Machet

    Directeur général de FM Logistic

Comment attirer plus de femmes en Supply Chain et logistique ?

4% des conducteurs sont des femmes

En France, en 2023,

Marie Defrance : On estime qu’en France, il y a une pénurie d’environ 60 000 conducteurs-conductrices. Or, la décarbonation peut être une opportunité pour recruter plus de femmes conductrices de poids lourd, et notamment dans le cadre de l’électrification des poids lourds.

Les poids lourds électriques amènent une amélioration des conditions de travail, ce qui peut attirer plus de femmes :

  • Absence de vibrations sous le siège, puisqu’il n’y a plus de moteur thermique;

  • Plus de bruit dans la cabine;
  • Et aussi, pour les camions de la logistique urbaine qui laissent tourner leur moteur thermique, le chauffeur descend sa livraison sont exposés aux risques chimiques.

Pour compléter, pour ce qui est des initiatives des constructeurs, on peut parler de l’amélioration de la cabine, du lit, et puis les toilettes et un lavabo offrent de nouvelles conditions d’hygiène et de sécurité. On voit aussi que des solutions plus inclusives pour les femmes, elles seraient aussi bénéfiques pour les hommes.

Une table ronde à découvrir en intégralité en replay

Et en entrepôt ?

JC Machet : Quand il faut parfois porter des charges, nos collaborateurs, sont équipés d’exosquelettes, d’outils d’aide à la charge, que ce soit hommes ou femmes. Mais donc, nos métiers, qui sont de plus en plus équipés, peuvent accueillir autant des femmes que des hommes sur la manutention.

Marie Defrance : Parmi les constructeurs adhérents de l’ACIAM, il y a de nombreuses initiatives et d’indicateurs qui sont mis en place pour faire progresser les femmes, des actions de mentoring, de coaching, de formation, pour faire aussi évoluer les femmes au sein des entreprises. Donc je pense que c’est un secteur qui bouge sur le sujet des femmes et de la diversité des parcours.

JC Machet : La supply chain est un terrain de jeu extraordinaire pour accueillir les talents de demain. Et en fait, aujourd’hui, je m’excuse presque de parler des femmes dans la supply chain. Dans la supply chain, on a besoin de talents. Il faut travailler sur l’attractivité des métiers, sans distinction de genre.

L’exemple inspirant de FM Logistic

Femmes en supply chain

les femmes représentent 20% de l’effectif et 18,5% dans la branche transport et logistique

Dans l’ensemble du secteur des transports,

JC Machet : Là où on a un vrai challenge, c’est sur les jobs qui sont postés qui sont souvent couverts par des hommes. Donc là, nous, il faut qu’on progresse dans nos entreprises pour faire en sorte de trouver des aménagements qui feront que ces postes-là soient aussi accueillants et possibles d’accès pour nos collaboratrices à tout moment de la journée.

Donc, des positions mises en avant, des référentes. Et puis, dans très peu de temps, on va débuter une formation qui sera réservée pour nos collaboratrices. Parce que je crois qu’il n’y a rien de tel qu’un mouvement collectif qui va donner envie à certains, qui va rassurer, qui va encourager.

C’est la complémentarité de tous les profils. Il faut parler de diversité davantage que simplement de genre. La diversité va faire que les entreprises seront solides, fortes et résilientes, et qu’on vivra dans un collectif où chacun se sent bien.

Effectivement, la logistique, les entrepôts, le transport, ce ne sont pas des métiers où l’on imagine voir beaucoup de collaboratrices. Et pourtant, l’idée si elle était juste il y a 30 ans n’est plus vraie aujourd’hui chez nous.

Il y a 49 % de collaboratrices chez FM. Le chiffre est éloquent et j’ai envie de dire, mais c’est juste normal puisque dans un secteur où on recrute, dans un secteur où on a une dynamique de développement, dans un secteur qui se réinvente en intégrant de nouveaux métiers, de l’automatisation, qui va chercher de nouvelles compétences comme l’informatique, comme la data, comme l’analyse, comme effectivement aussi les notions de développement durable. Malheureusement, je dois reconnaître, au niveau des cadres, nous sommes à 41 %, mais à nouveau, c’est au-delà des idées reçues. Et j’ai envie de communiquer, moi, sur ces informations positives.

On a besoin de toutes les compétences et c’est juste impensable chez FM qu’on ne puisse pas aller recruter dans 100 % du potentiel.

Les difficultés de la formation et du sourcing des talents

Femmes en supply chain

le nombre de femmes qui sont rentrées, qui ont postulé en école d’ingénieur a baissé de 6%

En 2023,

M.L. Furgala : je ne suis pas à la parité dans le sourcing de mes étudiants. Je suis à 70 % d’hommes, 30 % de femmes. C’est un petit peu moins déséquilibré sur la partie internationale. J’ai plus de femmes avec des profils internationaux qui viennent dans mon master. Néanmoins, je constate effectivement chaque année une érosion des profils de type ingénieur qui pèse à peu près pour 30 % de mon recrutement.

La Suisse est en train de mettre en avant un projet 2030, parce qu’ils ont bien conscience que s’ils ne recrutent pas suffisamment de personnes en logistique et supply chain, ça sera un frein au développement économique du pays. Il serait temps que la France se bouge à ce niveau-là.

C’est un marché qui recrute et on manque de bras, il faut recruter, et on manque d’attractivité. Et c’est vrai que chez France Supply Chain, on y travaille beaucoup. Rendre attractif un métier méconnu, un métier qu’on a toujours du mal à expliquer à son entourage.

Des solutions à penser différemment par le monde

M.L. Furgala : Et pourquoi aussi c’est important qu’on ait des femmes dans ce métier ? Parce que sinon, les outils qui vont être mis en place vont être genrés. Vous avez parlé de l’intelligence artificielle. Si les femmes ne participent pas à l’élaboration de ces outils, eh bien les outils d’intelligence artificielle seront genrés.

Et donc ça va être une boucle, mais qui ne sera pas vertueuse. Ça va être une boucle qui ne va pas aller dans le bon sens. Donc il faut qu’on travaille notre attractivité au sens large. On ne peut pas se passer de la moitié de la population dans le monde.

Les étrangers l’ont beaucoup plus compris que nous. Il y a beaucoup plus de femmes dans des pays autres que la France

JC Machet : Alors là, on partage des réalités un peu différentes et on voit que la culture donne une certaine impulsion. On a effectivement le ratio que je vous ai dit au niveau du groupe, 49 %, le regard est un peu différent d’un pays à l’autre. On a plus de 50 % de collaboratrices, par exemple, en Pologne. Et chez nos managers aussi, c’est-à-dire qu’on a beaucoup de cadres et de managers femmes en Pologne.

Mais beaucoup de pays sont dits matriarcaux, de mon point de vue. Et par contre, il y a d’autres pays où on a encore beaucoup de choses à faire. Nous sommes en Inde. Et là, par contre, on a un taux de féminisation de l’emploi qui est extrêmement faible, moins de 10 % de collaboratrices.

Qu’est-ce que l’on fait, par exemple, pour accompagner ce mouvement, puisque c’était une de vos questions ?

Nous avons ouvert une classe, avec la fondation du groupe et avec l’implication de nos collaborateurs, pour ramener et réaccueillir les jeunes filles qui avaient été déscolarisées pour qu’elles puissent remonter dans le train. Parce que dans une famille en Inde et dans d’autres pays, les enfants sont aussi parfois des sources de revenus pour le foyer.

Pourquoi une communauté des femmes en Supply Chain ?

Femmes en supply chain

39 % selon le dernier rapport Gartner de 2023 et se raréfie sur les postes exécutifs à 26 %

La part des femmes en supply chain n’est que de

M.L. Furgala : On se sentait un petit peu seules. On avait besoin de pouvoir échanger, d’avoir un réseau. Et donc cette communauté, elle a répondu à un besoin. Et parmi les actions qu’on a développées, la notion de rôle modèle a primé. Cette jeune génération, elle a besoin de s’identifier, elle a besoin de savoir que c’est possible.

Et le meilleur moyen de leur démontrer ça, c’est de leur mettre en avant des profils inspirants. Donc on a mis en place des webinars inspirants avec des femmes qui ont des postes de direction en Supply Chain et où il n’y a aucune question de tabou, y compris sur la gestion de la vie personnelle, la vie professionnelle, la mixité et la faisabilité de mixité des deux.

J’insiste sur l’importance d’être bien accompagnée quand on est à des postes à responsabilité, parce qu’effectivement, les enfants, ça se partage au niveau de la responsabilité. Et ça passe aussi par ces rôles modèles-là des parents vis-à-vis de la nouvelle génération qu’on est en train de former.

Ce que l’on voudrait développer maintenant, c’est des outils pour aider ces femmes dans leur quotidien à réseauter, à prendre confiance en elles et à se développer pour qu’on soit un peu plus présentes au comex des entreprises, puisque c’est un métier, c’est un élévateur social, mais encore faut-il avoir de la représentativité au niveau des comités de direction.

Marie Defrance : Je pense que les rôles modèles sont très importants pour se projeter sur un parcours, pour casser aussi les stéréotypes de genre, surtout dans nos domaines du transport et de la logistique, et pour essayer, en fait, d’ouvrir le champ des possibles métiers pour les femmes dans ce secteur.

Créons des équipes et des collectifs

qui seront riches de leurs différences de genre et pas que

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Pour aller plus loin
  • Webinar Inspirant : tête à tête avec la Directrice Industrielle des Ateliers de Maroquinerie Louis Vuitton

    Valérie Dubois, Directrice Industrielle

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  • Témoignages de Femmes Inspirantes : retour sur le 2e webinar

    La communauté des femmes en Supply Chain s’est attaquée à l’enjeu de visibilité de nos métiers auprès de leurs consœurs.

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  • Témoignages de Femmes Inspirantes – Episode #1

    Les participantes et participants ont découvert des femmes authentiques, accessibles et inspirantes.

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France Supply Chain interpelle les candidats aux européennes pour la mise en œuvre d’une stratégie européenne d’intégration des expertises de la Supply Chain, «Supply Chain Experts»

Dans le cadre de son projet « Influence », le COMEX de France Supply Chain a convié ce jeudi 16 mai 2024 les principales listes aux élections européennes afin de débattre du rôle de la Supply Chain comme vecteur structurant pour la conduite de politiques publiques.

La Supply Chain, c’est quoi et pour quoi ?

La notion de Supply Chain reste encore abstraite pour le grand public et dans les médias. Elle s’apparente à la logistique, elle-même trop souvent limitée au transport et au stockage. La Supply Chain gère les flux de produits, les flux d’information, les flux financiers, les infrastructures physiques et les organisations humaines.

Elle est stratégique pour la conduite de politiques publiques et l’atteinte des objectifs de transformation, de résilience et de souveraineté. Rappelons que la Supply Chain couvre plus de 80 % du bilan carbone d’une entreprise.

Pendant des années, en optimisant les flux, la Supply Chain a permis la mondialisation tout en sous-estimant ou en n’intégrant pas les impacts qu’elle génère sur les habitants et la planète. En recherchant toujours plus d’agilité́ et de réactivité́, engageant toujours plus de matières premières, plus de kilomètres, plus d’énergie fossile, plus d’impacts1 et en créant toujours plus de fragilité comme on le constate avec des évènements successifs impactant nos économies et même la protection de nos concitoyens.

En réponse à cette dérive sans lendemain, France Supply Chain publiait en 2021 son premier Manifeste. La dernière mise à jour de ce plaidoyer a été publiée en décembre 2023 (Manifeste pour une Supply Chain frugale et désirable).

L’appel de France Supply Chain : «Supply Chain Experts»

Notre engagement est clair : nos Supply Chains doivent devenir durablement frugales et positives, c’est-à-dire sobres pour produire le juste nécessaire, optimiser les flux, réduire les énergies fossiles et être porteuses de valeurs fortes reposant sur la collaboration, la solidarité2 et le sens de nos métiers. Ainsi elles contribueront à consolider les chaînes organisationnelles des entreprises et de la société.

En ce sens notre association, forte de son expérience issue de sa longue histoire, de son engagement européen au sein de l’association ELA — European Logistics Association et de l’expertise de ses très nombreux membres propose aux candidats aux élections européennes de partager ces enjeux.

La communauté France Supply Chain milite pour la mise en œuvre d’une stratégie européenne d’intégration des expertises de la Supply Chain coordonnée à l’échelle de l’Union Européenne, comme le font les États-Unis avec le Council on Supply Chain Resilience3 et la Chine avec le B.R.I. (Belt and road initiative)4. Une prise en compte au plus haut niveau permettrait de faire face aux crises qui s’annoncent et de soutenir les performances économiques et environnementales des pays, au service de l’intérêt commun.

La rencontre sera relayée par la presse dans les prochains jours afin de diffuser le besoin de prise en compte par chacun de l’importance que revêt la Supply Chain dans l’organisation des chaînes de valeur et l’absolue nécessité que l’Union Européenne construise et mette en œuvre une stratégie européenne de souveraineté fondée sur la maîtrise des Supply Chains.


1 Il est couramment admis que 80% des impacts environnementaux viennent de la Supply Chain, comme par exemple le démontrent les travaux de Kering https://kering-group.opendatasoft.com/pages/report/

2 https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2023/11/27/fact-sheet-president-biden-announces-new-actions-to-strengthen-americas-supply-chains-lower-costs-for-families-and-secure-key-sectors/

3 https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/la-maison-blanche-se-transforme-en-tour-de-controle-des-chaines-dapprovisionnement-2037487

4 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/routes-de-la-soie

Les premiers résultats concrets pour une Logistique Urbaine Plus Efficiente racontés par les acteurs du projet E.VO.L.U.E

Christelle Seiller, Directrice Mobilité GPSO, Xavier Hua, Directeur Général l’Institut du Commerce, Gaëlle Quéré, Directrice RSE – Distribution et Express GEODIS, Tariel Chamerois, Head of Sustainability France & Maghreb DB Schenker, Jean-Baptiste Derdoy, Manager Mobility PTV Logistics et Nathalie Woock, Cheffe du service « Fret et entreprises de transport» Région Île-de-France absente ce jour

Découvrez l’histoire d’E.VO.L.U.E au travers des témoignages des 5 intervenants de notre conférence au SITL 2024.

Comment cela s’est-il passé ? À quoi aboutit-on aujourd’hui ? Et surtout, comment le projet peut-il continuer dans les prochains mois ou années ?

Un projet pilote régional et multi acteurs

X.Hua : Donc E.VO.L.U.E, ça veut dire, engagement volontaire pour une logistique urbaine plus efficiente. Il s’agit d’une initiative dont je vais détailler un petit peu les contours et qui a démarré il y a à peu près deux ans.

Cette initiative privée au départ est à mettre au crédit de 3 associations. La première, ce n’est pas très bien, mais la première que je représente est l’Institut du Commerce. Les 2 autres associations que vous connaissez bien, le Club Déméter, qui anime la fresque de la logistique juste derrière. Et France Supply Chain qui est vraiment l’association de la Verticale Supply Chain tous secteurs confondus. Vous avez compris que ces 3 associations sont totalement complémentaires.

On a eu cette idée bizarre et étrange de travailler ensemble, de vouloir travailler ensemble et de mettre en commun finalement tout ce réseau de nos adhérents pour travailler sur une logistique urbaine plus efficiente.

Puis, au milieu c’est le territoire de test, le Grand Paris-Seine-Ouest et ses différentes communes. Cela représente 320000 habitants. Un territoire avec une étendue qui est à la fois très urbaine, par exemple Boulogne, Boulogne-Billancourt et des territoires un peu plus champêtres, on va dire. Marne-la-Coquette, tout à l’ouest de ce territoire. Et vous avez un fleuve au milieu, vous avez la Seine. Donc c’est un territoire qui est très représentatif avec des contraintes qui sont assez intéressantes pour la logistique urbaine.

Enfin, en dessous les sponsors et les partenaires techniques de ce projet :

  • La région Île-de-France

    qui subventionne cette initiative

  • LLC, associé avocat

    pour le cadrage juridique

  • PTV

    pour tout ce qui est traitement des données

  • SprintProject

    sur la gestion de projet et sur l’innovation

Les données : plus de 25 000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO

X.Hua : Revenons une minute sur un point extrêmement important pour la suite, sur lequel on a passé beaucoup de temps : donner un cadre juridique totalement sécurisé pour que les contributeurs, entre autres DB Schenker et Geodis, mais d’autres également, puissent partager leurs données en toute confidentialité.

Le projet en tant que tel, pour ceux qui nous avaient suivis il y a 2 ans ou un peu plus, on avait présenté ce projet avec plusieurs phases. La première étant la collecte de données. Parce qu’il était extrêmement important de savoir ce qui se passe sur un territoire avec des contributeurs, avec des chargeurs, avec des acteurs économiques qui livrent des marchandises sur ce territoire.

Contribution d'EVOLUE pour le SITL 2024

3 contributeurs ont accepté de partager leur nom, Geodis, DB Shenker et Raja

Toutes ces données représentent 400 livraisons ou ramasses par jour. Cela représente quand même un volume qui est assez conséquent. On peut se dire, comme ça j’évite peut-être la question, oui c’est que 5 contributeurs, mais ça représente finalement un volume de données qui est tout à fait pertinent et sur lequel on a des résultats qui sont très intéressants à partager.

Les résultats et des solutions pour nos villes

JB. Derdoy : PTV logistics a pris en charge l’exploitation des données qui ont été transmises par les partenaires. On a récolté un total de plus de 25000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO et on les a analysées. Grâce aux solutions logicielles, on a reconstitué les tournées, on a pu faire différentes analyses et on vous en présente deux principales ici.

La première approche : comment passer de 20% de ramasses et livraisons desservies à un meilleur taux et un meilleur niveau de service ?

Localisation

Sur le territoire de GPSO, il y a aujourd’hui 260 aires de stationnement qui sont représentées par les triangles jaunes. Elles permettent de desservir 5 000 livraisons dans une hypothèse d’aire de chalandise de 50 mètres. Donc il y a 5 000, c’est-à-dire 20% des livraisons et ramasses qui sont dans l’aire de chalandise d’une aire de stationnement sur le territoire aujourd’hui. À partir de ce constat, on a réalisé l’exercice d’augmenter l’offre en aire de livraison pour voir quel niveau de service on pouvait offrir aux livraisons et aux ramasses.

On a poussé l’exercice et on est allé jusqu’à 1000 aires de stationnement, on couvrirait 90% des livraisons et ramasses sur le territoire.

Le deuxième exercice : positionner 3 hubs urbains de manière pertinente sur le territoire

Evolue analyse les livraisons micro hub

On a aussi analysé les temps de parcours des véhicules de livraison. Les bouchons impactent relativement peu les tournées sur le territoire. En revanche, pour le déplacement du dépôt jusqu’à l’accessibilité du territoire, il y a un vrai enjeu. Pour pouvoir réaliser les livraisons et les dessertes à partir de 9h du matin, il faut partir tôt et être sur le réseau structurant d’Île-de-France pendant la pleine période de pointe.

C’est-à-dire de pouvoir couvrir le territoire mais aussi d’être sur des axes qui sont relativement accessibles pour la circulation routière. À partir de ces positions-là, on serait en mesure de desservir 95% des livraisons et ramasses sur le territoire, en respectant notamment la question des coupures urbaines et la Seine qui impose des contraintes en termes de circulation, avec une aire de chalandise théorique de 2 km.

Les témoignages de Géodis et DB Schenker

  • Guillemets ouvrants

    Quelles sont les stratégies que Géodis a pour la logistique urbaine ?

    « C’est un écosystème qu’on doit structurer pour arriver à améliorer notre logistique et réduire notre impact ensemble. » Gaëlle Quéré

  • Guillemets ouvrants

    Qu’est-ce que ces cartographies apportent à DB Schenker ?

    « ce projet il accompagne finalement la vision de la transformation de la chaîne de distribution des marchandises que nous gérons en donnant un éclairage certes fait par une équipe on va dire de droits privés mais qui quand même éclaire quand même le l’ensemble du paysage et qui pourra j’espère apporter une contribution aussi plus largement et éclaire finalement les pouvoirs locaux » Tariel Chamerois


Je dis qu’il n’y a pas de hub urbain mutualisé est-ce que c’est vrai ou est-ce que c’est faux ? Quelles sont les initiatives que vous portez ?

Quels enseignements pour le territoire ?

C. Seiller : Alors dans les enseignements très clairement nous ça nous a permis d’objectiver en fait un ressenti et de le quantifier. Pour bien faire il faudrait qu’on fasse quatre sur les aires de livraison, on s’aperçoit que les points de livraison sont extrêmement diffus. Là au moins j’ai la quantité et je sais que je ne vais pas y arriver c’est à dire que faire fois 4 sur les aires de livraison dans un milieu urbain déjà contraint c’est très compliqué on est confronté tous les jours à la nécessité d’utiliser l’espace de stationnement pour autre chose notamment à l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques, aujourd’hui c’est une pression assez forte qu’on a sur l’espace public et on a la même chose sur le stationnement vélo.

Faire des outils logistiques tactiques temporaires expérimentaux et se dire on fait la démonstration de l’utilité et après on se rend en capacité de pérenniser, de réserver du foncier de manière plus volontariste.

Comment aller plus loin ?

X. Hua : on a deux pistes en fait qui ont été identifiées la première avec le territoire gpso avec les acteurs ici présents sur cette notion de hub urbain mutualisé car on s’est aperçu qu’il n’y avait pas finalement d’initiatives, de réalisation concrète de hub urbain mutualisé entre plusieurs acteurs économiques et opérés par plusieurs prestataires.

L’autre piste et qui était celle en fait poursuivie à l’origine de ce projet : modéliser une approche, une sorte de kit en fait, d’outils pour aller voir les collectivités en disant « si vous voulez gérer de la manière la plus efficace possible la logistique urbaine dans votre territoire, on vous apporte en fait toute une méthodologie ».

On est prêt à tester cette méthodologie-là sur un autre territoire.

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Pour aller plus loin
  • E.VO.L.U.E : LES PREMIERS RÉSULTATS CONCRETS POUR UNE LOGISTIQUE URBAINE PLUS EFFICIENTE

    France Supply Chain, le Club Déméter, et l’Institut du Commerce portent le projet E.VO.L.U.E.

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  • POURQUOI ET COMMENT UTILISER LE GREEN RADAR SUPPLY CHAIN ?
    Cette publication répond aux attentes des entreprises qui ne souhaitent plus choisir entre compétitivité et durabilité.

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  • FRANCE SUPPLY CHAIN DÉCERNE SON PRIX DU MEILLEUR ARTICLE EN SUPPLY CHAIN DURABLE
    «First and Last Miles by Cargo Bikes: Ecological Commitment or Economically Feasible? The Case of a Parcel Service Company in Paris»

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Supply Chain Day : France Supply Chain fait le point avec ses membres et annonce la couleur pour 2024

Pour cette exercice annuel, l’association, ses membres, partenaires et invités ont été accueillis à l’Orange Gardens, le campus d’Innovation d’Orange. Un lieu formidable pour revenir sur les faits marquants de 2023 et présenter les projets lancés ou attendus sur 2024. Au cours de cet évènement, l’association a toujours à cœur de promouvoir des entreprises innovantes qui partagent sa vision telles que Zéphyr & Borée, Skipper ou encore l’Agence du Don en Nature.

Les 3 annonces du Supply Chain Day 2024

Annie Saillard, Vice President Operation at Alstom Digital & Integrated Solutions est montée sur scène pour faire le point sur les communautés actives et annoncer le lancement d’une communauté planification pour répondre aux besoins d’échange et d’entraide de la profession. « C’est un sujet qui me tient à cœur, dans un monde de plus en volatile avec des crises à gérer, je pense que la planification doit être revisitée ».

Le 1er porte conteneur à voile

soutenu par la Shipper Coalition for a Low Carbon Maritime Transport (SCLCMT) entre prochainement dans sa phase de production.

Pour rappel, cette coalition est née il y a deux ans à l’initiative de 12 chargeurs et grâce à l’alliance de 2 associations majeures du secteur, France Supply Chain et l’Association des Utilisateurs de Transport de Fret (AUTF) et c’est la start up Zéphyr & Borée qui a remporté l’appel d’offres pour une liaison transatlantique hebdomadaire. Alain Goll, Supply Chain Sustainability and Transformation Leader at Adeo Services et secrétaire général de la coalition des chargeurs était sur scène aux côtés de Amaury BOLVIN, Co-fondateur et Directeur Général de Zéphyr & Borée pour annoncer la nouvelle. 

France Supply Chain s’associe avec des associations nationales et régionales afin de toucher plus d’ETI et PME et de les aider à transformer et faire maturer leur Supply Chain. Les acteurs impliqués dans ces partenariats en cours de construction sont :

partenaires-regionaux

Emmanuel GiouxSupplier Responsiveness Program Director chez L’Oréal et Christian Daudu, Président du Pôle d’Intelligence Logistique

63% des cadres de la supply chain ont reçu une augmentation cette année.

Quelques chiffres pour résumer les actions et résultats de 2023

Sébastien Sanchez, Managing Director chez Page Group a rappelé le succès de l’Étude des rémunérations des cadres en Supply Chain réalisée en collaboration avec Michael Page. Déjà 4000 téléchargements entre nos 2 sites web.

Découvrir la publication

C’est ensuite Marie-Laure Furgala, Directrice de l’ISLI MS/MSC de KEDGE BUSINESS SCHOOL en sa qualité de responsable de la communauté des #femmesensupplychain qui est montée à la tribune. Elle a rappelé l’importance de donner des rôles modèles féminins afin d’attirer, de retenir mais également de pousser  plus de femmes vers les directions Supply Chain et logistique.

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Les webinars inspirants et leurs intervenantes

Découvrir ces femmes inspirantes

L’année dernière, le Lab Digital & Techno a beaucoup produit avec en particulier 4 livres blancs sur la data, la digitalisation du transport, le RPA et l’automatisation en entrepôt qui cumulent à ce jour près de 700 téléchargements, ainsi qu’une enquête sur les cas d’usage qui a permis au Lab d’affiner sa feuille de route 2024.

Retrouver les publications sur la banque de ressources avec le filtre “Innovation, Digitalisation & nouvelles techno”

Quid de 2024 ?

Les Richesses Humaines pour propulser la Supply Chain

Pour cette année, le Lab s’est lancé dans la rédaction d’un Guide de bonnes pratiques de l’onboarding et du suivi des alternants avec le soutien et la méthode de la chercheuse Blandine Ageron de l’Université de Grenoble. Une enquête qualitative a déjà été menée et sera bientôt complétée par un volet quantitatif grâce à un sondage auprès de nos membres.

Le prochain projet d’ampleur débutera en septembre : la mise à jour du Guide des Formations Supérieures en Supply Chain avec un objectif de publication en 2025. Une core team sera composée et bénéficiera du soutien d’un alternant France Supply Chain dédié au projet.

En vidéo et sur scène : Laurie Ziegler, Mathis Hebert, Alexandre de Luca, Mathieu Pouhal, Khalil Ghazouani, Maxime Bouquin, Inko Arandia

Le Lab Richesses Humaines et son prolongement, le Lab Jeunes ont encore et toujours pour mission de démocratiser l’image de la Supply Chain. Les étudiants-membres de l’association s’attèle ainsi à sensibiliser étudiants et lycéens directement dans les établissements ou via une communication active sur les réseaux sociaux.

Suivez le Lab Jeunes sur les réseaux sociaux

Les squads du Lab Digital et Technologies rencontrent leur public

Après 1 mois de réunions hebdomadaires (mensuelles pour l’intralog), l’équipe constate un engouement pour le nouveau format du Lab qui a vu ses effectifs doubler ! Plus agile, moins chronophage et avec des productions à court terme, très orienté cas d’usage. Les 1ers livrables sont d’ailleurs attendus dans 1 mois seulement.

Arnaud de Moissac, Co Founder – CEO de DCbrain, Jérôme Bour CEO / PDG, chez et Karine Louarn, consultante logistique chez EOL

Pour les squads en cours, nous avons concentrés les travaux sur 5 sujets, à la fois avec un objectif de production et de défrichage ou partage de connaissance : grille de maturité digitale, les données pour le suivi du CO2, le S&OP, l’IA générative et l’intra-logistique. Les prochains sujets seront décidés par les membres lors du prochain rendez-vous du Lab.

S’inscrire au Lab Digital et Techno du 26 avril

Des projets pour aller encore plus loin et plus vite en matière de RSE

Aimé-Frederic Rosenzweig, Expert Leader Supply Chain chez Groupe Renault, Camille Demarquilly VP Global Supply Chain Engineering chez Michelin, Pénélope Laigo, Group Sustainability & QHSE Director chez FM Logistic, Florence Mazaud, Sustainable Solutions Manager at Sightness, Anaïs Leblanc Partner – CSR, Sustainable Operations and Demand Driven Management chez Citwell, Reuben Fisher et Aurélie Delemarle

Pour la 1re fois, nous avons partagé en public les travaux menées conjointement avec The Shift Project et l’IDDRI. C’est Reuben Fischer qui a pris la parole pour expliquer l’intérêt des challenges de plan de décarbonation d’entreprises réalisé en comité restreint pour garantir la qualité et la confidentialité des échanges.

Reuben Fisher, Chef de projet Fret à The Shift Project. Il est aussi le Directeur RSE & Développement Durable chez HOPPS GROUP.

Autre projet fondamental et encore peu connu : la prospective ou l’étude de l’impact du changement climatique sur la Supply Chain. Un chantier mené par Aurélie Delemarle en charge chez Argon du Développement de la durabilité dans les process industriels et offre de produits et services qui consiste à construire des scénarios pour répondre aux crises attendues en 2040 (températures, stress hydrique, montée des eaux, biodiversité).

Enfin, Anaïs Leblanc a indiqué que les ateliers pour co-construire des Supply Chains circulaires démarreront en ce mois d’avril. Ce seront des rendez-vous en présentiel afin de profiter de l’expérience d’acteurs ayant déjà procédé à l’intégration de boucles à grande échelle dans leur Supply Chain et faire monter l’écosystème en compétences.

Un nouveau Conseil d’Administration aux manettes

Pour mener à bien notre mission nous avons la chance de pouvoir compter sur des membres engagés à nos côtés et notamment des administrateurs qui nous ont tous renouvelé leur confiance cette année. Deux nouveaux administrateurs rejoignent les rangs de la gouvernance répartie entre les 2 collèges :

  • Le collège 1

    fédérant les entreprises industrielles, entreprises de négoce et distribution, prestataires logistiques et structures de santé

  • Le collège 2

    représentant : prestataires de service, associations, fédérations, organismes de recherche et formation et Individuels

Bienvenue à
  • Henri de La Gravière

    Senior Vice President & Global Supply Chain

  • Sébastien Sanchez

    Managing Director

Découvrir la constitution du Conseil d’Administration

Merci à nos membres venus en nombre pour l’édition 2024 du Supply Chain Day au cours de laquelle s’est tenue notre Assemblée Générale, ainsi qu’à Lionel Benezech, Directeur Supply Chain d’Orange et à ses collaborateurs pour leur accueil. Cette journée fut l’occasion de remobiliser les forces vives de notre association autour d’une ambition commune : une Supply Chain frugale et désirable !

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ÉVÈNEMENTS


PRESSE

Pour aller plus loin
  • L’aventure de Skipper, acteur engagé de la slowlogistique

    Revoir l’intervention de Fabien JOUVET, Président de Skipper et acteur de la slowlogistique

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  • Comment soutenir l’Agence du Don en Nature ?

    Découvrez le témoignage d’Alexandra Vidal · Directrice Supply Chain d’ADN

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Quelles sont les voies du changement ? Retour sur le SITL 2024 — Salon International du Transport et de la Logistique

Cette année le SITL, et non plus la SITL, s’était fixé pour objectif de nous donner un aperçu de la logistique du futur. En tant que partenaire historique du salon, nous avons pris part à ce challenge en organisant ou en participant à de nombreuses tables rondes. Que faut-il retenir de ces 3 jours ? Voici un condensé des informations et nouveautés majeures.

Points d’alerte et convictions pour la Supply Chain de 2050

Lors de la conférence inaugurale, Anne-Marie Idrac, Présidente de FRANCE LOGISTIQUE, Mathieu Friedberg, Directeur Général chez CEVA Logistics et Jean-Thomas Schmitt, CEO chez Heppner ont partagé leur vision pour la Supply Chain du futur et la compétitivité de la France :

Partager la valeur

La solution passera par un partage du coût, des responsabilités et de la valeur entre chargeurs, logisticiens, clients et fournisseurs. « Dans 10-15 ans, la Supply Chain coûtera beaucoup plus cher » alerte Monsieur Friedberg.

  • Mixer les solutions

    pour décarboner

  • Les ports et le maillage territorial

    seront clé

  • Exploiter le potentiel massif de l’IA

    afin d’optimiser nos opérations et organisations

Une vision que France Supply Chain partage et à laquelle il faut ajouter une forte dimension humaine. Un article sera notamment dédié à la conférence #SITL24 – Métamorphoses avec elles : les voix du changement. Pour réaliser notre mission et nos ambitions, nous avons publié fin 2023 un “Manifeste pour une Supply Chain Frugale et Désirable”, riche de centaines de solutions et initiatives inspirantes.

Découvrir les 4 piliers du Manifeste

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SITL 2024

Inauguration du salon

Répondre au défi de la gestion du risque en Supply Chain

Lors de la conférence 50 nuances de risques animée par notre partenaire Wavestone, les co-leaders de la communauté des risques accompagnés de Luca Silippo, chief economist and strategy analyst de Geodis (retrouvez le replay de son keynote lors de notre congrès européen de 2023 en fin d’article) et Guillaume Walline de Prewave ont partagé leur expertise.

« Transformer l’urgence en structure, en système dans l’entreprise, c’est mon travail au quotidien »

Luca Silippo

Gérer le risque en Supply Chain est stratégique, les intervenants nous ont livré des exemples issus de leur pratique :

  • Remonter et recentrer la Supply Chain au CODIR afin d’obtenir la neutralité nécessaire à la prise décision. Par exemple, l’affectation de ressources dans le S&OP.

  • Créer un metaverse (ou jumeau numérique) industriel couplé à une control tower pour aider à la décision en quasi temps réel. Cette innovation intègre les informations de leurs 4000 fournisseurs de rang n-1, une partie de leurs 60 000 fournisseurs de rang N jusqu’aux 5000 points de vente client dans 130 pays (pour Renault).
  • Utiliser l’IA pour cartographier les réseaux et remonter les signaux faibles.
  • Calculer avant de décider ! Gérer le risque, c’est se baser sur une guidance quantitative. Le risque doit se résumer à un chiffre.

Un dernier conseil

Construire une Supply Chain anti-fragile, c’est-à-dire apprendre des crises pour être plus performant et plus que résilient, revenir à un point «améliorer». Une performance saine, durable et désirable.   

Grégoire VIALLON, Thierry BLEIN, Luca SILIPO et Guillaume WALINE

Lutter contre les idées reçues et la mauvaise image de la Supply Chain

Logo France travail

JOB DATING ET PARCOURS DE RECRUTEMENT

Grosse nouveauté, France Travail (ex Pôle Emploi) était présente afin de faire découvrir aux demandeurs d’emploi l’univers de la Supply Chain et de la Logistique ainsi que pour accompagner les entreprises dans leur recherche de talents. Une démarche à saluer tant nos métiers sont en tension et pâtissent d’un manque d’attractivité.

Aménagement du territoire

Yann DE FERAUDY, Gabriel SCHILLACI, Thomas STEINMULLER et Pedrouller MOREIRA

Les entrepôts ont mauvaise réputation et cristallise les débats pourtant ils ne représentent qu’environ 2 % de l’occupation des sols en France. Leur emplacement est stratégique pour les territoires, tant du point de vue économique (création d’emploi et de revenus) qu’environnemental (les poids lourds restent hors des villes, hub énergétique solaire, réserve d’eau via la récupération des eaux de pluie et réduction des émissions de GES liées au transport).

Lors de la conférence Warehouse location : a strategic choice for territories les intervenants ont appelé les pouvoirs publics à penser collectivement et intelligemment en intégrant à l’avenir tous les acteurs dans le cadre d’un projet d’implantation ou d’une nouvelle loi (référence à la Loi de zéro artificialisation).

Christelle Seiller – Directrice de la Mobilité de Grand Paris Seine Ouest (GPSO), Gaelle Quéré – Directrice RSE – Distribution et Express GEODIS, Tariel Chamerois – Head of Sustainability France & Maghreb DB Schenker, Xavier Hua – Directeur Général de l’Institut du Commerce, Jean-Baptiste Derdoy – Manager Mobility PTV Logistics et Nathalie Woock – Cheffe du service « Fret et entreprises de transport » de la Région Île-de-France

Nous avons tenu une autre conférence marquante en matière d’aménagement du territoire : E.VO.L.U.E : les premiers résultats concrets pour une Logistique Urbaine Plus Efficiente. Nous avons lancé ce projet aux côtés du Club Déméter et de l’Institut du Commerce afin de répondre aux enjeux majeurs de la logistique urbaine, à savoir massification des flux et exigence de durabilité. Nous y reviendrons au cours d’un articlé dédié.

Les pistes pour rendre la Supply Chain durable

Outils digitaux et nouvelles technologies

Nouvelles technologies

Parmi la large offre de solutions du salon, la recherche de performance semble être le critère roi : optimisation des flux, des opérations et des processus documentaires, automatisation, robotisation, etc. Heureusement, le programme des conférences et débats faisait la part belle à la décarbonation et à la circularité et les prix de l’innovation ont récompensé des offres apportant une réponse aux enjeux de la cyclo-logistique ou encore des éco-emballages.

À noter que le start up Village organisé par SprintProject concentrait de nombreuses innovations en matière de prévention de la pénibilité, transport à impact nul, calcul du bilan carbone via IA ou encore, production d’énergie verte sur bâtiment logistique. La grande gagnante du Start Up Contest 2024 est d’ailleurs la société marseillaise Deki ecologistic que nous avions déjà eu le plaisir de rencontrer lors du forum ISLI 2023 ! Son outil propose des tournées de livraison en ville optimisées suivant 3 critères, dits d’impacts minimums : émissions de GES, congestion et nuisances sonores.

Parmi la large offre de solutions du salon, la recherche de performance semble être le critère roi : optimisation des flux, des opérations et des processus documentaires, automatisation, robotisation, etc. Heureusement, le programme des conférences et débats faisait la part belle à la décarbonation et à la circularité et les prix de l’innovation ont récompensé des offres apportant une réponse aux enjeux de la cyclo-logistique ou encore des éco-emballages.

À noter que le start up Village organisé par SprintProject concentrait de nombreuses innovations en matière de prévention de la pénibilité, transport à impact nul, calcul du bilan carbone via IA ou encore, production d’énergie verte sur bâtiment logistique. La grande gagnante du Start Up Contest 2024 est d’ailleurs la société marseillaise Deki ecologistic que nous avions déjà eu le plaisir de rencontrer lors du forum ISLI 2023 ! Son outil propose des tournées de livraison en ville optimisées suivant 3 critères, dits d’impacts minimums : émissions de GES, congestion et nuisances sonores.

Supply Chain circulaire : repenser nos modèles

Cette conférence organisée par France Supply Chain a remporté un franc succès, preuve de l’intérêt des professionnels pour une transformation profonde de nos processus et business models. Grâce à l’expérience de l’industrie ferroviaire et les premiers travaux du Lab SupplyChain4Good, le public a pu découvrir plusieurs exemples concrets de mise en place de boucles de circularité :
  • Stratégie de récupération de minerais rares dans les équipements des rames, wagons et locomotives.
  • Maintenance industrielle et retrofit des rames de train, appelés « maintenance à 8 vies ».
  • Choix des matériaux et conception des structures ferroviaires simples et robustes.
  • Intégration du pilotage de la matière issue du réemploi au S&OP via un ratio perte/recyclage.
  • Tracking géographique et d’usage des pièces et matériels.
  • Mise en place d’un système de maintenance préventive basé sur l’IA.

Les Supply Chains linéaires, bien qu’optimisées touchent aux limites de nos ressources. Il existe de nombreuses autres pistes pour intégrer la circularité dans nos modèles organisationnels et adopter des comportements de consommation plus vertueux. Nous les creuserons lors du 2e atelier-témoignage dédié à la Supply Chain circulaire.

« La frugalité est l’une des vertus de l’économie circulaire »

François-Michel Lambert

Les intervenants : François-Michel Lambert, président de SOROA, vice-président de l’association interdisciplinaire pour la recherche en économie circulaire, Igor Bilimoff, Délégué Général de la Fédération Des Industries Ferroviaires, Yann de Feraudy, président de France Supply Chain et Anaïs Leblanc, partner Citwell

De l’Intelligence Artificielle à la General Intelligence

En ouverture du 2e jour du salon, Olivier Babeau fondateur de l’Institut Sapiens est monté sur la grande scène du SITL pour nous parler du futur à l’aune du passé et de l’histoire des grandes innovations.

« L’histoire de l’humanité, c’est l’histoire de l’accélération » alors comment s’adapter à des changements si rapides ? De nos jours, le cerveau est l’actif numéro 1, ce qui entraine une polarisation du pouvoir au profit de ceux possédant la technologie (en est pour preuve la cotation en bourse de NVidia, Apple ou Microsoft). Puis l’IA est apparue.

« Nous n’étions pas préparés à ce que le facteur capital et travail fusionne », désormais celui qui possède la meilleure IA a le pouvoir car elle améliore la performance, la qualité et réduit les coûts, à noter que ce que nous appelons aujourd’hui IA fait appel à une intelligence au sens américain du terme (intelligence en tant que traitement de la donnée). L’évolution exponentielle de l’IA nous mène vers un futur très proche dans lequel l’intelligence deviendra une « commodité », un futur où l’IA nous surpassera.

Intelligence artificielle

Représentation de l’évolution observée et attendue de l’Intelligence Artificielle

Alors quelle place pour l’être humain ?

Nous devrons nous hybrider avec la machine, devenir complémentaire et pour cela, nous former encore mieux et en continue afin d’éviter toute atrophie de nos capacités et toute possibilité de remplacement. Le spectacle vivant, les relations et les échanges entre humains vont reprendre de la valeur. L’économiste recommande donc de travailler son intelligence émotionnelle et sa communication.

En conclusion, le SITL 2024 a offert une vision éclairante de l’avenir de la logistique et de la Supply Chain. Les discussions ont souligné la nécessité d’une transformation profonde, allant de la collaboration accrue à la gestion des risques et à l’adoption de technologies innovantes telles que l’IA. Tout en abordant des enjeux cruciaux tels que la durabilité et la circularité, le salon a mis en lumière le rôle crucial de l’humain dans ce paysage en évolution, appelant à une hybridation harmonieuse entre l’homme et la machine, plaçant ainsi l’accent sur l’apprentissage continu et le développement des compétences interpersonnelles.

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Pour aller plus loin
  • replay du keynote de luca silippo lors de notre congrès européen de 2023

    Une autre vision de la Supply Chain, humaine et émouvante avec le keynote de Luca SILIPPO

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  • LA GESTION DES RISQUES EN SUPPLY CHAIN POSSÈDE DÉSORMAIS SA COMMUNAUTÉ D’EXPERTS

    La gestion des risques, c’est un métier, des savoir-faire et un état d’esprit

    En savoir plus

  • COMMENT CONSTRUIRE DES SUPPLY CHAIN CIRCULAIRES ?

    Le 22 novembre dernier, le Lab SupplyChain4Good et notre partenaire Citwell ont orchestré une journée de travail dynamique…

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