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France Supply Chain réunit entreprises et écoles

Après avoir dévoilé son Guide des formations supérieures en Supply Chain, France Supply Chain initie un nouveau projet pour rapprocher écoles et entreprises : la création de binômes entre professeurs et administrateurs de l’association. L’objectif ? Agir ensemble au sein des conseils pédagogiques.

Centrale Supelec, ESSEC, Sorbonne, ISTELI, MINES ParisTech, Université de Grenoble, AFTRAL, E.S.T… À l’initiative de France Supply Chain, sous la houlette de Xavier Derycke, directeur supply chain du groupe Rexel et responsable du Lab RH, de nombreux organismes de formation, écoles, universités et IUT ont répondu à l’appel de l’association de tisser des liens durables entre ses administrateurs, ses membres actifs et le monde de la formation. Pour poser les bases de cette nouvelle synergie et établir un dialogue durable entre les entreprises de la supply chain et les différentes sphères de la formation, France Supply chain a choisi de former des binômes réunissant un représentant de chacune d’entre elles. Ainsi, Felix Papier de l’ESSEC établira un lien particulier avec Yann de Feraudy, le président de France Supply Chain tandis que Nadia Hamani de l’INSSET communiquera tout particulièrement avec Jean-Christophe Cuvelier, directeur général de My Tower et Aurélie Delemarle de l’ESIEE avec le directeur supply chain d’Orange, Benoit Huver.

Via deux réunions successives, l’association a donc rassemblé, au-delà de leurs organisations, des hommes et des femmes soucieux d’agir ensemble pour le développement des conseils pédagogiques dédiés à la supply chain. Au total, près d’une trentaine de duos agiront au sein des conseils pédagogiques des écoles, afin de fortifier les liens avec les établissements proposant des masters ou licence en supply chain et favoriser l’interaction entre différents types d’enseignements et de recherches, au travers notamment du partage de connaissances et des travaux des Labs de l’association.

Former un écosystème collaboratif au service de la Formation en Supply Chain

Des échanges d’autant plus nécessaires puisque comme le souligne Xavier Derycke, la supply chain est « un métier qui s’enrichit, en recherche permanente d’équilibre entre service, stocks, coûts et durabilité, porté par de grandes transformations en cours : le digital ainsi que la RSE ».  Ainsi, aux côtés des différents Labs de l’association (Digital & Technologies, RH, Supply Chain 4 Good et ETI PME), les acteurs de ce nouveau projet pourront échanger et faire évoluer la formation avec la volonté d’agir pour construire un monde plus résilient, collaboratif, agile, proche et durable. « La crise a mis un coup d’accélérateur sur ces métiers-là et beaucoup de choses évoluent en conséquence. Je suis ravie de contribuer à faire avancer les choses à l’échelle de la France et peut-être un jour à celle de l’Europe », s’est exprimée Evren Sahin, professeure à Centrale Supelec. « Nous avons beaucoup de choses à nous apporter : vous avez des matières premières et nous allons vous fournir les ressources humaines. Continuons comme cela, ensemble, pour former un écosystème collaboratif », souligne Olivier Lavastre, Professeur des Universités à Grenoble IAE.

Enfin, en parallèle, le Lab RH poursuivra cette année son travail autour notamment :

Des leaders de demain en partenariat avec Korn Ferry

Des nouveaux métiers de la supply chain avec le concours du cabinet Michael Page

Un zoom sur les initiatives au service des jeunes en Supply Chain

France Supply Chain International s’exporte aux Amériques

400 entreprises et plus de 3 000 collaborateurs de la supply chain. France Supply Chain regroupe de nombreux acteurs du secteur en France et ailleurs. Et c’est bien à destination de ses collaborateurs du monde entier que s’adresse sa division internationale désormais dotée de nouveaux chapters en Amérique. 

Pour davantage ancrer FrSCInter et ses chapters dans le “mouvement FrSC”

Lancée en début d’année, France Supply Chain International a pour vocation d’animer 30 chapters (ou clubs) sur les 5 grandes régions du monde que sont l’Europe, l’Afrique, l’Asie, les Amériques et le Moyen-Orient. Au cœur de ce projet d’envergure réside une conviction née de la raison d’être de France Supply Chain : mettre la supply chain au cœur de la stratégie des entreprises pour une performance durable, pour un monde plus responsable. Et pour que mouvement, initié par l’association et porté par l’ensemble de ses membres, prenne une dimension internationale, France Supply Chain International a d’ores et déjà démarré son déploiement un peu partout dans le monde.

Dès le 21 janvier dernier, étaient lancés les chapters Maroc, Kenya et Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, place aux Amériques. « Il s’agit d’un immense territoire de plus d’un milliard de personnes, composé de 35 pays très variés tant dans les problématiques, que la maturité en termes de supply chain et de gestion de crise. On constate une véritable dichotomie entre le Nord et le Sud vis-à-vis de la Covid. La pandémie a durablement modifié nos supply chain, les sujets ne manquent donc pas et nous les attaquerons un à un, en fonction des territoires », entame Anne-Élisabeth Duchesne, Senior VP AM Latine Market Line Operations de Geodis, basée à Nashville dans le Tennessee.

Amérique & Supply Chain : un sujet commun et des problématiques multiples

Au travers d’un réseau que ses membres souhaitent « convivial et bienveillant », trois objectifs animeront ces nouveaux clubs américains :

L’accueil et l’échange avec les nouveaux entrants sur ces marchés

Le partage de savoir-faire et d’expériences

La veille sur les évolutions technologiques et environnementales du secteur

« France Supply Chain offre une opportunité unique d’échanges, un véritable atout pour connecter nos équipes et réussir notre ancrage régional tout en partageant notre expérience », témoigne Annie Saillard, VP Rolling Stock & Component PL AME d’‎Alstom au Canada.

Les premiers chapters sur le Nord du continent autour des villes de Montréal, New-York et Miami verront le jour en 2021. Les suivants, axés sur le Sud via les territoires de Seattle, Los Angeles, Mexico, Sao Paulo, San Diego de Chile seront ouvert dès 2022. Ainsi, au Nord, à New York, Laurent Mialhe, SVP GBSC d’Estée Lauder assurera l’accueil du chapter. À Montréal, il s’agira d’Albert Goodhue, partenaire au sein de cabinet GCL et enfin d’Anne Pasquier, Senior VP Supply Chain & Global Sourcing de Starboard Cruise Services au sein du Groupe LVMH à Miami. Des chefs de ligne très vite mis à contribution puisqu’un kick-off aura lieu dès le 29 avril. Motivation, dynamisme, envie, expertises et échanges seront au menu de cette première réunion présentée par Anne-Élisabeth Duchesne comme une « heure de discussion pour identifier les besoins et les attentes des personnes présentes, définir les sujets à traiter et planifier les prochaines étapes ». Et à tous ceux qui souhaitent rejoindre le mouvement, ouvert à toutes les équipes des sociétés adhérentes de l’association, une seule adresse :

L’IoT, levier de la transformation de la Supply Chain

Quels sont les leviers IoT capables de transformer la Supply Chain industrielle ? C’est la question posée par le Lab Digital & Technologies de France Supply Chain et ses invités lors d’un webinar organisé le 30 mars dernier. Zoom sur les retours d’expérience des entreprises Renault et Aubert & Duval (Groupe ERAMET) autour de la géolocalisation.

LA 2e ÉDITION DU PANORAMA DE LA DIGITALISATION DE LA SUPPLY CHAIN EST PARUE !

Le panorama de la digitalisation est désormais disponible intégralement pour les membres de France Supply Chain.

Cette enquête a été menée auprès de nos membres et partenaires. Les résultats publiés dans ce panorama permettent de mesurer la transformation des Supply Chain, de décrire les difficultés rencontrées, d’identifier les clés du succès et d’enrichir nos actions à venir.


La gestion de crise de la COVID-19 et ses impacts majeurs pour toutes les entreprises a mis sous stress leur capacité de résilience. Ainsi dans le cadre de cette 2de édition du panorama de la digitalisation des Supply Chains y avons-nous porté un regard particulier. La résilience, l’agilité de nos chaînes d’approvisionnement sont des axes d’attention particulièrement importants en ce début 2021.

Il est aussi à noter l’émergence des problématiques liées à la cyber sécurité qui font porter un risque majeur aux entreprises et vont nous conduire à organiser des échanges sur cette thématique en 2021.”

Francois Martin-Festa, Coordinateur du Lab Digital & Technologies


LE LAB DIGITAL & TECHNOLOGIES – UNE COMMUNAUTÉ AU SERVICE DE LA TRANSFORMATION :

Sur la base des résultats de ce second Panorama de la Digitalisation, l’équipe du LAB Digital & Technologies de France Supply Chain poursuivra, en 2021, l’organisation de rencontres sur les 6 thématiques (IA, Echange de données, processus de robotisation, IoT, Intralogistique et Innovation). Elle produira de nouveaux outils (radars) et webinaires (partages d’expériences) pour aider les entreprises à appréhender leur transformation digitale.

Cette étude des meilleures pratiques s’est attachée à répondre à 4 questions principales :

Quelles sont les transformations auxquelles ces entreprises font face ?

En quoi la digitalisation de la supply chain est une réponse à ces enjeux ?

Quels sont les chantiers ouverts ? Les grandes initiatives en cours ?

Quelles sont les difficultés et les réussites de ces initiatives ?

Les répondants à l’enquête représentent :

1 million de salariés

200 milliards € de CA

France Supply Chain au féminin

Dans le cadre de la journée de la femme, SprintProject a rencontré Valérie MACREZ, Directeur Général de France Supply Chain, pour évoquer le travail que l’association initie sur l’attractivité de la Supply Chain auprès des nouvelles générations et plus particulièrement chez les jeunes femmes.

Selon vous, quel serait le premier facteur d’attractivité de la filière Supply Chain chez les jeunes ?

D’une manière générale, la filière Supply Chain gagne à être mieux connue des jeunes générations. Notre premier objectif est de faire comprendre aux jeunes générations les enjeux de toute notre filière et la richesse de l’ensemble de ses métiers. Au-delà des aspects de la logistique physique (entreposage, préparations de commandes et transport) la Supply Chain intègre l’ensemble du pilotage des flux, tels que les prévisions et la planification.

C’est d’ailleurs pour rassembler l’ensemble de ces activités, et non les opposer, que l’ASLOG (Association française de la Supply Chain et de la Logistique) est devenue l’été dernier l’Association française de la Supply Chain, France Supply Chain. L’un des objectifs de notre LAB RH est précisément de favoriser l’attractivité de nos métiers auprès des jeunes générations avec des actions de valorisation de la filière auprès des étudiants, et plus spécifiquement des étudiantes pour qui les formations et les carrières en Supply Chain semblent encore moins attrayantes.

Quel regard portez-vous sur la place des femmes dans la filière Supply Chain et l’enjeu de rendre les métiers attractifs pour la nouvelle génération de professionnelles ?

Pour France Supply Chain, la féminisation est aussi un enjeu important parmi nos actions de valorisation. En effet nous sommes convaincus que la diversité est une richesse à cultiver pour développer des Supply Chain performantes dans nos entreprises. La féminisation est une des dimensions de cette diversité

Les Femmes membres de France Supply Chain : 27% des contacts professionnels sont des femmes, 21% des étudiants sont des jeunes femmes.

France Supply Chain souhaite véhiculer une image plus représentative des métiers et montrer à la nouvelle génération que ce secteur offre des opportunités professionnelles qui permettent aussi de donner du sens et ce, dans tous les secteurs d’activité. A ce titre, les femmes du Conseil d’administration de France Supply Chain en sont le parfait exemple par la diversité de leurs parcours et leurs métiers.

Quel message souhaitez-vous véhiculer à la nouvelle génération ?

Nous avons pour ambition d’aider les nouvelles générations dans leur processus de formation. Plus encore aujourd’hui qu’hier, nous sommes conscients qu’elles ont besoin d’être guidées, et soutenues dans les choix qui déterminent leur avenir. France Supply Chain se donne la responsabilité de les aider à découvrir pour certains et certaines leur future vocation au-delà des clichés.

La situation actuelle nous prouve depuis plusieurs mois que la Supply Chain est désormais identifiée comme l’un des secteurs clés de notre société et qu’elle est un véritable levier de transformation pour les entreprises. La tendance laisse d’ailleurs à penser que les dirigeants de demain seront issus de parcours en Supply Chain ou avoir des connaissances solides dans le domaine. C’est aussi un moyen pour les jeunes de se projeter sur des postes à responsabilité.

Mais le plus grand défi reste de convaincre ceux et celles qui ne connaissent pas encore la Supply Chain ni l’étendue des opportunités qu’elle offre. C’est sur cette problématique que nous travaillons actuellement. Il est de la responsabilité de chaque professionnel du secteur d’encourager les femmes à s’y intéresser.

Pour les étudiants et étudiantes qui ont déjà trouvé leur voie et sont intégrés à des formations spécialisées membres de notre écosystème, ils deviennent via les écoles adhérentes membres de l’association France Supply Chain. Cela leur permet d’être en lien avec l’univers professionnel et de se créer un réseau avant leur entrée sur le marché de l’emploi. Ils ont également accès à des contenus pour améliorer leurs connaissances sur le secteur et les métiers. Enfin, depuis septembre 2020, nous mettons également à leur disposition un « Guide des Formations Supérieures en France » spécialisée dans la Supply Chain afin d’encourager ceux qui souhaitent continuer leurs études.


Dans le cadre de la journée de la femme, SprintProject a rencontré Marie-Laure FURGALA, Directrice ISLI, KEDGE – Membre du Conseil d’Administration, France Supply Chain, pour évoquer le travail que l’association initie sur l’attractivité de la Supply Chain auprès des nouvelles générations et plus particulièrement chez les jeunes femmes.

Quelle vision avez-vous des femmes dans la Supply Chain ?

La Supply Chain est une fonction assez jeune où les nouveaux talents formés se féminisent. J’ai pu mesurer l’évolution depuis ma diplomation de l’ISLI en 1996, où nous étions 6 femmes sur 46 étudiants et les effectifs féminins actuellement formés à KEDGE qui représentent 40% des promotions ISLI.

Malheureusement les postes clés occupés par les femmes restent encore sous représentés et la Supply Chain ne fait pas exception. À l’écoute, dans l’anticipation et l’action, elles disposent pourtant des soft skills indispensables pour réussir dans ce métier. Investies et exigeantes avec elles-mêmes, les femmes sont des moteurs et constituent de fabuleux atouts pour les entreprises.

En tant que professionnelle de la Supply Chain et aujourd’hui en tant que Directrice de l’ISLI, je souhaite démontrer aux étudiantes qui se lancent dans ce métier, qu’il s’agit d’un métier passionnant, en plein essor, porteur de nombreux challenges et où les seules limites sont celles que l’on se fixe.

Quelle vision avez-vous de votre métier en tant que femme ?

L’image de la Supply Chain reste encore trop cantonnée à une vision ancienne, technique et industrielle du métier, alors que la Supply Chain est justement un des secteurs évolutifs par excellence.

En tant que Supply Chain Manager, nous sommes amenés à côtoyer les fournisseurs, les sous-traitants, les clients… et collaborer avec différentes fonctions : achats, marketing, commerciales, RH… On peut travailler dans le transport, la production, l’ingénierie… Changer de poste ou changer de secteur d’activité, évoluer avec les nouvelles technologies, la digitalisation. Nous avons finalement un vrai impact sur les enjeux de l’entreprise actuels et futurs. C’est un métier transverse en pleine mutation qui sort de l’ombre et se révèle comme un des leviers importants du changement.

Mon ambition est de promouvoir une Supply Chain transverse et responsable. Et selon moi, l’innovation doit être le moteur de cette Green Supply Chain. Mon souhait est de voir les étudiants et étudiantes ISLI d’aujourd’hui relever le défi de bâtir la Supply Chain durable de demain.


Dans le cadre de la journée de la femme, SprintProject a rencontré Latifa GAHBICHE, Country General Manager France & Maroc CHEP – Membre du Conseil d’Administration, France Supply Chain, pour évoquer le travail que l’association initie sur l’attractivité de la Supply Chain auprès des nouvelles générations et plus particulièrement chez les jeunes femmes.

Quelle vision avez-vous des femmes dans la Supply Chain ?

Que ce soit dans la Supply Chain ou dans n’importe quel autre secteur historiquement assimilé à un univers dit « masculin », c’est surtout quand on regarde vers les postes à responsabilités que les femmes se raréfient. Pour contrer cela en entreprise, une volonté sans faille et des mesures d’accompagnement sont absolument nécessaires.

En bref, il s’agit de faire de cet état de fait non seulement un sujet de débat mais surtout celui de la mise en œuvre d’un plan d’actions concrètes et mesurables (coaching et mentorat par exemple).

Les choses ne changeront que parce que les entreprises se constituent un « vivier » de talents à la fois diversifiés et performants.

Chez CHEP, la part de responsabilité de l’entreprise pour voir évoluer la part des femmes aux postes de direction est prise très au sérieux. J’en suis la preuve vivante et, bien sûr, je ne suis pas la seule. Preuve de cet engagement, chez Brambles, la société mère de CHEP, 30% des postes de direction sont occupés par des femmes. Ce pourcentage sera passé à 40% d’ici 2025. C’est l’un de ses engagements RSE.

Par ailleurs, CHEP est devenu membre actif du LEAD (Leading Executives Advancing Diversity) network européen et, depuis l’automne 2019, au niveau national afin de réfléchir et d’agir pour augmenter le nombre de femmes assumant des fonctions de leadership dans les secteurs de la grande distribution et de l’industrie des biens de consommation à travers l’éducation, le leadership et le management.

Quelle vision avez-vous de votre métier en tant que femme ?

J’ai bien conscience de faire figure de pionnière dans le secteur. En cela, j’espère montrer la voie, inspirer des carrières et des ambitions féminines. Je voudrais donner envie aux femmes d’ouvrir leurs perspectives pour rejoindre n’importe quel secteur, de ne surtout rien s’interdire, de lutter contre l’auto-censure.

Quant à ma vision du métier stricto sensu, je ne crois pas qu’elle diffère de celle d’un homme tout simplement parce que, quand je travaille, je ne réfère pas à mon genre mais bien à ma seule fonction.


Dans le cadre de la journée de la femme, SprintProject a rencontré Anne BORDE, Supply Chain Director, Louis Vuitton – Membre France Supply Chain, pour évoquer le travail que l’association initie sur l’attractivité de la Supply Chain auprès des nouvelles générations et plus particulièrement chez les jeunes femmes.

Quelle vision avez-vous des femmes dans la Supply Chain ?

Dans mon univers professionnel du luxe, je côtoie beaucoup de femme qui font de la supply chain, que ce soit en production, en logistique ou dans les métiers de prévision de vente et gestion du stock. J’ai également observé avec ma génération, la prise de responsabilité forte au sein de l’entreprise sur ces métiers. Il faut encore poursuivre pour atteindre la parfaite mixité, mais c’est sur une très bonne voie ! En revanche, ce n’est pas encore le cas sur d’autres domaines d’activités, où les femmes sont sous représentées.

Mesdames, il y a des places à prendre !

Quelle vision avez-vous de votre métier en tant que femme ?

C’est un des métiers les plus passionnants dans une entreprise : stratégique, transverse, innovant, au contact du produit, au service du client, et dans les opérations !

Derrière ce mot « Supply Chain », la diversité des métiers est grande et en perpétuelle évolution.

Moi-même, j’ai fait plusieurs métiers de Supply Chain au fur et à mesure de ma carrière : d’abord en atelier pour planifier la production en fonction du besoin client. Puis au siège dans des rôles plus centraux de planification globale de production ou de prévision de vente ou de distribution/gestion de stock. Ce sont des métiers riches en contact avec la production, les achats, le développement produit, nos fournisseurs, la logistique, le retail, le marketing, le merchandising, la finance etc.

La crise du covid a montré à quel point les métiers de la Supply Chain étaient importants pour faire face à l’imprévisible. Cela a mis en avant des fonctions parfois méconnues, porteuses de forte valeur ajoutée, en avance en termes d’innovation et d’utilisation de la data.

Je n’ai jamais considéré que le fait que je sois une femme différencie la vision de mon métier vs un homme. Je raisonne en compétence, en soft skills.

Welcome to Africa

France Supply Chain déploie son réseau à l’international

Parce que sa mission ne s’arrête pas aux frontières de son territoire et que son secteur s’étend depuis de nombreuses années, France Supply Chain s’ouvre tout naturellement à l’international. Fort de membres passionnés et impliqués, l’association lance France Supply Chain International avec l’ambition de construire un réseau mondial.

Soucieuse de permettre à ses membres de mieux appréhender des enjeux mondiaux de plus en plus prégnants, France Supply Chain donne naissance à sa division « International ». En constituant un réseau composé de professionnels capables d’identifier les grandes tendances du secteur, de les diffuser et de partager les initiatives dans chacun des pays adressés, elle entend ainsi accompagner les entreprises désireuses de se développer durablement à l’étranger.

« Nous comptons parmi nos membres de grands groupes ayant l’international dans leur ADN. Nous souhaitons leur apporter une vision globale pour alimenter leurs réflexions en termes de culture, d’innovation et de développement mais également bénéficier de la richesse de leurs connaissances en local pour créer un réseau mondial d’acteurs de la supply chain. Pour ce faire, nous avons imaginé une gouvernance décentralisée et la création de chapters par pays, se nourrissant des savoirs des uns et des autres », détaille Jean-Michel Guarnieri, ex-président de l’Aslog et président de France Supply Chain International.

Les forces locales au service d’un réseau mondial

Pour structurer au mieux ce vaste projet international, France Supply Chain s’appuie sur un COPIL central composé de directeurs supply chain de grands groupes et de prestataires logistiques internationaux. Leurs missions ? Identifier les pays éligibles à la création des chapters, coordonner leurs actions tout en favorisant les échanges. Le développement d’une trentaine de chapters sur 24 mois a donc été échelonné par zones géographiques : Amériques et Afrique en 2020, Proche et Moyen-Orient, Europe de l’Est et Asie-Océanie en 2021 et enfin, Europe occidentale en 2022. Localement, un COPIL par chapter sera chargé d’identifier et de fédérer des entreprises locales membres ou non membres de l’association et d’animer les échanges. « Au niveau central, nous leur apportons de la matière via nos labs et l’ensemble de nos travaux mais c’est ensuite à eux de décider d’un programme annuel, d’ouvrir les adhésions et d’adresser des sujets en adéquation avec les problématiques locales », souligne Jean-Michel Guarneri.

Une organisation concrète au Maroc où est né le chapter Maroc Supply Chain, mené par un COPIL composé d’experts locaux. Dans ce pays positionné comme un hub régional, la supply chain est portée par des infrastructures en expansion, une économie dynamique, la présence d’opérateurs intégrés de classe mondiale et une volonté de digitalisation grandissante : « Le secteur logistique au Maroc représente 6% du PIB et emploie environ 500000 personnes. Plus de 8000 personnes y sont formées chaque année », signale Hicham Alami, directeur associé au sein du cabinet GCL. C’est dans ce contexte porteur que s’inscrit la création de Maroc Supply Chain. Quatre grandes thématiques seront abordées par le chapter en 2021 : les ressources humaines, la supply chain des PME PMI, la digitalisation ainsi que la place du Maroc dans les supply chains internationales.


L’Afrique, un « marché prioritaire »

D’autres chapters sont également en cours de constitution dans la zone Afrique : au Kenya, en Côte d’Ivoire et en Afrique du Sud. Pour Yves Biyah, associé chez Africa Search Capital, le continent doit être considéré comme un « marché prioritaire » du fait de la dynamique de sa population, de son niveau de croissance économique, de sa capacité d’adoption de nouvelles technologies et de son caractère de plus en plus pacifique.

« L’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants. Ce chiffre devrait être multiplié par deux dans les 30 années à venir. En une génération, nous allons donc assister au doublement des besoins en biens de consommation, en routes, en ports, en logement…. Ce choc de la demande va irriguer tous les secteurs d’activités comme nulle part ailleurs », analyse-t-il.

Et malgré un manque de connectivité intra régionale et la nécessité d’investissements en la matière, ce dynamisme devrait également être porté par l’entrée en vigueur au 1er janvier 2021 de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Comme le souligne Sébastien Beuque, deputy CEO Africa Sales & Development chez Bolloré Transport & Logistics, « les échanges interafricains ne représentent que 10 % du commerce de la zone africaine. À titre de comparaison, en Europe, le business intra-européen s’élève à 70 %. Le continent dispose donc d’un potentiel extraordinaire ».

Orientations stratégiques des opérations en 2021

Découvrez les résultats de l’étude menée par Roland Berger & France Supply

Le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger s’est associé à France Supply Chain, pour mener à bien une étude visant à identifier les principaux défis et tendances auxquels sont confrontées, en 2021, les directions des opérations.

Un échantillon large et représentatif

Cette étude repose sur un échantillon large et varié rassemblant plus d’une centaine d’entreprises, représentatives de tous les secteurs de l’économie. Parmi les répondants, 82% occupent un poste au sein des opérations.

Trois objectifs stratégiques majeurs… soutenus par des chantiers prioritaires

Dans un premier temps, les entreprises se sont fixées trois objectifs stratégiques majeurs pour leurs opérations en 2021 :

Accompagnement à la croissance
57%*

Sécurisation des risques de rupture d’approvisionnement
57%*

Amélioration de la performance opérationnelle
52%*

Les chantiers prioritaires que les entreprises pensent lancer pour répondre à leurs défis actuels portent sur 3 axes principaux :

La reconfiguration de leur réseau logistique
39%*

La refonte de leur processus de planification
34%*

L’intégration du développement durable
17%*

*Pourcentage des répondants à l’enquête.


Concrétiser les objectifs stratégiques et les chantiers prioritaires en déployant ses capacités internes

Dans la droite ligne des chantiers prioritaires, les capacités mises en place par les entreprises s’appuieront sur des transformations digitales et un ajustement organisationnel, pour répondre à ces nouveaux enjeux de prévision, planification et réorganisation.

Yann de Feraudy, Président de France Supply Chain précise : “Cette étude, dont les répondants couvrent l’ensemble des secteurs de l’économie, montre que les entreprises tirent les leçons de la crise et se préparent activement au rebond de l’économie sans perdre de vue les enjeux liés au développement durable.

Transport International aérien et maritime : quelles perspectives ?

Manque de capacités, flambée des tarifs… Pour accompagner les acteurs de la supply chain face aux tumultes du transport international, France Supply Chain a réuni Bolloré Logistics, Essilor et Schneider Electric, autour de Jérôme Bour, CEO de DDS Logistics. L’objectif ? Comprendre et trouver des pistes d’actions.


Depuis avril 2020, le fret aérien souffre : « L’effondrement de l’offre passager a provoqué une importante chute du fret aérien, face à des compagnies cargo n’étant pas en capacité de compenser », souligne Philippe de Crecy, vice-président air freigth Europe de Bolloré Logistics. Conséquences ? Aujourd’hui, le secteur affiche une offre à -45%, des affrètements massifs ont été réalisés par les grands forwarders, les tarifs augmentent… et de nouvelles offres naissent. Parmi elles, Pax Freighter, « un Boeing 777 -300 où les sièges sont enlevés et les colis chargés à la main », précise Philippe de Crecy, ou bien encore SAF d’Air France KLM qui vise à développer un carburant permettant une réduction de CO2 jusqu’à 75 %.

Du côté maritime, de 2020 à 2021, Anne-Sophie Fribourg, director of ocean freight development de Bolloré Logistics décrit être passé « de la disruption au chaos» : effondrement de la demande, fret à la hausse, congestion portuaire et pénurie de conteneurs… Une situation risquant de perdurer jusqu’au milieu de l’année en cours : « Des capacités sont injectées, les services import s’apaisent mais le marché reste tendu en termes de congestion. Notre enjeu est d’accompagner nos clients dans leurs stratégies de sourcing et face à un enjeu majeur : celui de la décarbonation du transport maritime à horizon 2030 », conclut-elle.


Une posture agile et résiliente du monde de la supply chain

Pour répondre à ces enjeux, les donneurs d’ordres mettent en place un certain nombre d’actions.

En témoigne le retour d’expérience d’Éric Javellaud, senior VP global supply chain, prescription operations and sourcing & procurement d’Essilor. Le spécialiste de l’optique ophtalmique a déployé un plan d’action ambitieux : « Pour contenir nos coûts de transport tout en poursuivant la réduction des émissions CO2, conformément à nos objectifs, nous avons accéléré le switch entre l’aérien et les autres alternatives de transport, amélioré la localisation de nos productions et de notre stock et avons revu notre politique d’achat transport. Enfin, nous avons mis en place un suivi quasi quotidien des transports pour éviter les ruptures et renforcer nos partenariats avec les transitaires. Tout cela a été accompagné d’un PIC et piloté pour un comité hebdomadaire. L’ensemble de ces actions sont toujours en cours », témoigne Éric Javellaud.

Chez Schneider Electric, malgré la crise, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros en 2020. Selon Vincent Lamarche, vice president logistics strategy & e2e network design, la supply chain a fait la différence, notamment via le programme STRIVE, développé par l’entreprise. Ce dernier se base notamment sur une réflexion autour du lead time, des lieux de production, de la réduction du CO2 et du stockage : « L’idée est de limiter le nombre d’étapes, de travailler avec des outils de network design pour simplifier et augmenter la résilience de la supply chain tout en répondant à nos objectifs de développement durable », explique-t-il.

Agilité, résilience et durabilité. Des mots qui résonnent plus que jamais dans le monde de la supply chain face à la crise et qui poussent les professionnels du secteur à adopter une position commune pour communiquer avec les pouvoirs publics sur le sujet.


Comment se fait il que les container availability index ne reflètent pas le manque de container ces dernières semaines ?

La situation s’arrange peu à peu du fait que les armateurs repositionnent les TC 40 en grand nombre depuis les USA (+ 125% vs décembre sur la plateforme Container x change) et injectent également de nouveaux TC dans leur flotte . La situation s’est arrangée ces dernières semaines à Shanghai et a Qingdao. La demande reste néanmoins très forte.

Quid du transport mer sur les lignes France-Afrique et France-DOM ?

Le marché est très tendu sur ce qui est nouveau notamment en raison de l’engorgement dans les ports de transbordement (Algesiras et Tanger) et des congestions dans les ports ouest africains. Il y a eu des volumes records entre la France et les Antilles en janvier et cela continue en février. Tous les marchés Nord Sud sont sous tension de capacité et donc de prix haussiers.

Il y a une imbalance entre l’Asie et l’Europe. Pourquoi les armateurs ne renvoient ils pas les conteneurs vides vers l’Asie ? pour garder les taux élevés et faire une marge plus importante ?

Cela coute moins cher aux armateurs de rapatrier des boites vides que de les céder aux clients pour les remplir et les renvoyer donc s’ils veulent des boites ils payent des surcharges qui correspondent à des surcouts de positionnement en France.

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